Certes, dans le "live" que je proposais hier, Horowitz, sept ans avant sa mort, donnait quelques signes de faiblesse dans une Ballade de Chopin non exempte de quelques notes "à côté". Techniquement, chez les pianistes de notre XXIᵉ siècle, les fausses notes sont rarissimes. N'oublions pas qu'ils ont été formés par des professeurs du précédent. Je reviens vers cet immense interprète avec cette vidéo de 1974 que j'ai regardée des dizaines de fois, tant elle est stupéfiante.
Dans un "Diapason" en ligne de 2020, Bertrand Boissard rejoint parfaitement mon sentiment :
[Une rare archive télé montrant le musicien russe dans son intimité, plus que jamais maître de son art.
Dans son appartement new-yorkais, vers 1974, entouré de ses amis, le génial pianiste tombe la veste comme s'il s'apprêtait à entrer sur le ring. Car jouer Vers la flamme, l'œuvre la plus solaire et foudroyante de Scriabine, c'est une épreuve aussi sportive que spirituelle. Coups de patte rapides et puissants de félin, basses fracassantes, vitesse supersonique des déplacements : tout n'est qu'électricité dans l'interprétation du Nikola Tesla du piano. « C'est une œuvre difficile », prévient-il. Et comment ! A soixante et onze ans, le virtuose n'en fait qu'une bouchée.]
1 commentaire:
J'ai activé les sous-titres pour mieux comprendre l'entretien.
Quelle surprise que déjà en 1912 Scriabine évoquait un futur changement climatique : "One day will come that heat will destroy the world" quel visionnaire!
On comprend mieux le titre et le contenu de cette œuvre.
Vladimir Horowitz m'a bien fait rire quand il dit avant de se mettre au piano "If I don't collapse this is right". On comprend pourquoi à l'écoute!
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