"Après les spaghetti, c'est la meilleure invention de l'Italie".
(David Niven)
Nathalie Bianco a écrit ce texte, dont je partage chaque phrase, chaque mot :
" De toutes les-plus-belles-femmes-du-monde, elle est celle que j’aurais le plus aimé rencontrer.
Les stars américaines étaient trop blondes et trop névrosées, Brigitte Bardot trop irréelle et trop entourée, Romy Schneider trop fragile et Sophia Loren, trop impressionnante. Il n’y avait qu’elle, comme plus-belle-femme-du-monde, avec qui je me serais bien vue avoir une discussion animée. Nous aurions évoqué le vin italien, le bonheur de marcher pieds nus sur le sable, les bougainvilliers sur les maisons blanches aux volets bleus de Sidi Bou Saïd, sa liberté si chèrement gagnée, elle m’aurait donné ses recettes préférées de pâtes, elle m’aurait raconté qu’enfant, elle voulait être exploratrice et qu’elle adorait la bagarre, nous aurions parlé d’amour, de Visconti, de Sergio Léone… peut-être pas dans cet ordre, je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que ça aurait été gai.
Comme elle. C’est une femme qui souriait beaucoup. Pas avec un sourire qui s'étire mécaniquement lors des mondanités, pas avec un sourire hollywoodien, trop parfait, où les yeux restent froids malgré l'éclat des dents. Un VRAI sourire.
Ça ne veut pas dire qu’elle n’avait pas eu son lot de malheur et de drame, mais chez elle, l’amour de la vie semblait plus fort que tout.
Je lui aurais posé la question qui m’a toujours intriguée : est-ce que l’équipe du film a retenu son souffle, au moment où Delon-Tancrède a enlacé son Angelica Sedara pour la scène de bal dans « Le guépard » ? Est-ce que les gens ont réalisé qu’à ce moment précis, les deux plus belles créatures du monde valsaient devant eux ? Est-ce que même la pellicule a frémi devant tant de grâce et de splendeur ? Je suis sûre qu’elle aurait éclaté de rire. J’aurais bien aimé entendre son rire et sa voix « en vrai ». J’aurais aimé me sentir un peu son amie, même l’espace de quelques minutes. Je suis sûre que je me serais sentie à l’aise, parce que, malgré son regard farouche, elle avait l’air simple et gentille.
Elle était une des plus-belles-femmes-du-monde, et le monde est un peu moins beau, sans elle.
Ciao bella ! "
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