Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mardi 22 janvier 2008

Cambacérès, un gay au service de l'Etat.


Carrière d'homme d'état exemplaire que celle de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824)
qui fut tour à tour président de la Convention (1794) et présida ensuite le Comité de salut public.
Sous le Directoire, après un passage au Conseil des Cinq-Cents, il suivit une carrière de diplomate couronnée de succès (négociations avec l'Espagne) avant de devenir Ministre de la Justice, charge dont il profita pour aider au coup d'état du 18 Brumaire qui fit de Bonaparte le 1er Consul.
Après le départ de Sieyès, il est nommé Deuxième Consul et accède aux plus hautes charges de l'Etat sous le premier empire.
Homme de loi avant tout, il est le rédacteur principal du code civil français qui omet de criminaliser l'homosexualité.
Et pour cause : Cambacérès n'aura jamais fait mystère de ses goûts ; on prête à Napoléon ce bon mot adressé à son "prince archi-chancelier" qui, pour excuser un retard, prétendait qu'il avait été retenu par une dame : "quand on est attendu par l'Empereur, on dit à ces dames de prendre leur canne et leur chapeau et de foutre le camp ! ".
Retiré de la vie publique après les "Cent jours", puis exilé en belgique avant de rentrer définitivement en France en 1818, il restera éloigné des affaires jusqu'à sa mort en 1824.
Nos "anciens" doivent beaucoup à ce fin politique, puisque c'est à lui, grâce au code civil de 1791 dont les dispositions furent reprises dans le code pénal de 1810 (et non dans le Code Napoléon comme prétendu à tort), que l'on doit la décriminalisation de l'homosexualité.
C'est au XXème siècle (Etat Français de Pétain) que l'homosexualité fut pénalisée en France, les sanctions étant encore renforcées par le fameux "amendement Mirguet" en 1960 !
Les groupes "révolutionnaires" homosexuels (FHAR puis GLH) furent à la pointe du combat pour la dépénalisation et l'on dût attendre l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir (1981) pour que la loi cesse de réprimer la "différence".
Dans la foulée, l'Assemblée Nationale abaissa à 15 ans l'âge de la majorité sexuelle pour les garçons.

1 commentaire:

Daniel a dit…

Ce grand homme qu'a été Miterrand a donner des lettres de noblesse à la République qui s'est éteinte après lui , je penserai celà comme ça parce que comme Lionel Jospin n'a pas pu être élu Chirac à avorter un avorton de Sarko et on ne se remettra jamais de celà , parce que tout est déglingué , c'est la panique générale et dans la panique où tout le monde veut diriger alors qu'on en a pas la gueule , ça paye c'est tout mais se lever pour voter , basta !