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Ce soir, Arte diffuse (à 20:40) le film nécessaire de James Ivory "Maurice".
A voir et revoir.
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En 2005, Pino Pelosi, le prostitué assassin du poète-cinéaste Pier Paolo Pasolini reconnaissait qu’un « commando » de trois hommes avaient battu à mort la victime, le traitant de « sale communiste » menaçant la petite frappe de représailles sur sa famille s’il parlait.
L’enquête policière corroborait pourtant cette version des faits qui aujourd’hui paraît évidente : le crime ne pouvait être le fait d’un jeune homme seul, plus petit de taille que le réalisateur d’Accatone qui était, de surcroît, ceinture noire de judo !
Il est avéré que ce ne sont pas les goûts de P.P.P. pour les jeunes gens, ces « ragazzi » issus des classes populaires, qui dérangeaient, mais bien sa dénonciation permanente de la corruption permanente de la classe politique italienne et du fascisme rampant.
On ne se lancera pas ici dans l’exégèse de la pensée « pasolinienne » tant il semble ardu de tracer un portrait objectif d’un personnage tout en contradictions (marxiste et parfois mystique : son « Evangile selon saint Matthieu » apparaissant comme le meilleur film réalisé sur le « fils de l’homme »).
L’immense Silvana Mangano, dans ce rôle de femme dévastée par l’amour et la passion érotique, y trouve l’un des plus beaux personnages de sa carrière.
Bande annonce de "Mamma Roma" :
Le cinéaste Anthony Minghella vient de mourir à l'âge de 54 ans.
Il réalisa entre autres "Le patient anglais" et, surtout, le formidable "Talentueux M. Ripley" d'après le roman (noir) de Patricia Highsmith.
Ce film est pour moi l'un des meilleurs "polars" américains de ces dix dernières années grâce, notamment, à une b.o. où voisinent les grands standards du jazz (Chet Baker ici !) et le "stabat Mater" de Vivaldi.
Acteurs en état de grâce (M.Damon, J.Law, K.Blanchett, G.Patrol, Ph. Seymour Hofmann...), photo admirable...
Contrairement à la première adaptation cinématographique de cette oeuvre ("Plein Soleil" de René Clément-1960-), le film met l'accent sur l'attirance de Tom (M.Damon) pour le beau Dickie (Jude Law).
Le dépit amoureux devient l'un des raisons qui poussent Tom Ripley au meurtre et à la schizophrénie.