Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 15 février 2010

I love you... rien du tout !

Annoncé ici avec tambours et trompettes la semaine dernière, "I love you Phillip Morris" s'avère très décevant.
Le film se cherche sans jamais se trouver, oscillant entre la comédie lourde et le pathos.
Jim Carrey en fait des tonnes sur le mode "Jerry Lewis-2010", n'arrivant jamais à nous faire croire à son personnage, à ses sentiments.
Ewan McGregor, plus sobre, s'en tire un peu mieux en Phillip Morris à la merci d'un scénario quelque peu... fumeux, dont on peut regretter qu'il n'ait été porté à l'écran, sévèrement remanié, par un Gus Van Sant (au hasard, n'est-ce-pas ?).
D'une histoire annoncée comme "vraie", les réalisateurs (il fallait être deux pour "ça" ?) tirent un récit sans unité, truffé de raccords hasardeux et... d'invraisemblances flagrantes. 
On préfèrera, dans le genre, le très hétéro et néanmoins formidable "Arrête-moi si tu peux" (Catch Me If You Can) de Steven Spielberg de 2002 où la mécanique joue à plein rendement.
On réservera cet "I love you..." aux inconditionnels d'un Carrey qu'on avait connu à son meilleur chez Michel Gondry (Eternal Sunshine of rhe Spotless Mind).
Car, dans "réalisation" cinématographique, il y a "direction d'acteurs".


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