Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


samedi 11 juin 2011

Beautiful Thing, de la scène à l'écran



Au sud de Londres, dans la cité de Thamesmead, en plein été, trois adolescents se morfondent. Jamie est rejeté par ses camarades de classe et sèche les cours, Ste se fait battre par son père alcoolique et son frère, quant à Leah, renvoyée du lycée, elle vit dans le monde de la musique de Mama Cass.
Sandra, la mère de Jamie, ramène un soir Ste couvert de bleus chez elle...Celui-ci trouve refuge chez eux, et partage la chambre de Jamie. Les deux garçons se confient...
La plus belle des histoires d'amour va unir, contre vents et préjugés, Jamie à Steve...


Deux jeunes acteurs anglais étonnants de justesse : Scott Neal et Glen Berry


Le film

Le sujet abordé par Jonathan Harvey pour une pièce jouée encore aujourd'hui à travers le monde, est plus que jamais d'actualité : vivre sa sexualité "différente" en milieu hostile (ici, une cité de la banlieue londonienne que l'on peut aisément transposer à nos quartiers dits "sensibles" par doux euphémisme) et parvenir à l'assumer aux yeux de tous, et tout d'abord de ses proches, n'est pas chose aisée, et tout reste à faire, hélas.
La pièce a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1996 sous la direction de Hettie Mac Donald qui en tira un film chargé d'émotion, tendre, douloureux, gai, qui reste gravé dans les mémoires et n'a pas subi les outrages du temps.
Pour tout jeune gay confronté à l'homophobie ou au non-dit, le film sera réconfort et bouffée d'oxygène.
On ne peut que conseiller de fouiller quelque peu pour se procurer le DVD édité par Diaphana et Antiprod que l'on trouvera en "rayon gay" (un  de plus) quand ce beau film devrait être plus largement diffusé.
15 ans après sa sortie, Beautiful Thing reste un élément indispensable de nos vidéothèques.




La pièce :

la comédie dramatique de Jonathan Harvey continue sa carrière à travers le monde.
Ici, dans une mise en scène de Kester Lovelace, jouée en 2009 à Paris : 


(Ivan Cori et Matila Malliarakis)



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