Quand il séjourne chez moi -qui suis plutôt maniaque-, l'appartement change d'aspect : soudain, des vents malins bouleversent l'ordre habituel. Je fais mine de m'en offusquer, le tance, le sermonne avec une autorité feinte. Le jeune homme hausse les épaules, m'abreuve de quolibets : -Oh, mais quel grincheux !
Je suis pourtant enclin à la mansuétude, et ne pourrais désormais me passer de ces entorses à l'ordre établi, si dérisoire.
Quand il part s'installe le vide.
Ne
range
pas,
mais,
surtout,
ne
pars
pas !
2 commentaires:
Bel éloge du nécessaire désordre, préalable à l'indignation et à l'engagement.
Pas du tout : éloge de l'exception qui confirme la règle.
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