Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 12 août 2013

Tout le monde a besoin d'amour

Dans "Tombe, Victor !", le jeune Paul (le narrateur) joue du piano "classique" et, paradoxalement (?) est un admirateur du chanteur Claude François.
J'ai déniché cet extrait d'une émission de Jean-Christophe Averty réalisée dans les années 60. Si, aujourd'hui, la technologie permet toutes les fantaisies, ce réalisateur fut un précurseur en matière d'effets visuels. Les chansons du blondinet sautillant ne devaient point être sa tasse de thé, mais le professionnalisme des deux hommes, leur sens du spectacle, ne pouvaient que les rapprocher : aussi, Averty, fou de jazz, fit-il souvent appel à "l'idole" qui fut, avant sa carrière de chanteur, un excellent batteur. La chanson est une adaptation réussie (ce ne fut pas souvent le cas) d'un standard de la Tamla Motown, "Baby I need your loving", chanté, entre autres, par les Four Tops.
Ici, tous les ingrédients de la mode des 60's sont réunis : chanteur "minet", habillé grand-faiseurs, et corps de ballet "looké" Courrèges-Rabanne. C'est l'une des premières apparitions des "Claudettes", danseuses en imitation des "go-go girls" américaines qui devaient amener au chanteur, surtout prisé des midinettes et des "garçons sensibles" un public masculin ravi de se déculpabiliser en disant "oh, moi, je vais le voir sur scène pour les Claudettes". Aujourd'hui, ils rajouteraient : "elles sont trop bonnes !".

3 commentaires:

Pierre a dit…

Les chansons de Clo-Clo ont plus pollué mon enfance que Paul sa lingerie... J’ai quand même regardé, mais pour Jean-Christophe Averty que je respecte grandement et qui a été un véritable créateur dans un genre tout à fait neuf. Bien sûr, les techniques ont progressé, mais il était unique à faire ce qu’il avait l’inventivité de faire. J’ai en particulier souvenir de ses superbes adaptations de Jarry (et d’autres) qui, chez moi, faisaient toujours sensation.

Silvano a dit…

Bravo pour cet acte de courage, Pierre !
Il est vrai que l'on eut à subir ces vedettes en un constant matraquage avant que les ondes ne se libèrent en 81.

Silvano a dit…

De plus, cette chanson est un clin d’œil à quelqu'un qui... la déteste.