Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


vendredi 9 janvier 2015

Boire la coupe jusqu'à la lie

... acte sexuel entre un homme mûr et un adolescent, observés par un jeune esclave

La coupe Warren
En 1999, le British Museum fait l'acquisition, pour 1,8 millions de livres sterling (la somme la plus élevée jamais acquittée pour l'achat d'un objet décoratif), de cette coupe provenant de la collection de l'écrivain Edward Perry Warren, d'où son nom.
Elle serait datée de la période julio-claudienne, soit du 1er siècle après JC, et représente, sur l'une de ses faces, l'acte sexuel entre un homme mûr et un adolescent, observés par un jeune garçon, un esclave peut-être. Sur l'autre face est représentée une scène d'amour physique entre deux jeunes hommes.
L'origine de la coupe semble aujourd'hui entérinée, bien qu'elle ait été contestée en son temps : une rumeur ayant couru que l'objet n'ait été, en fait, qu'un œuvre beaucoup plus récente. Du vivant de Warren, celui-ci ne put vendre la coupe, vu le thème homo-érotique. Il fallut donc attendre plus d'un demi-siècle, le regard sur l'homosexualité ayant évolué, pour qu'une institution d'envergure comme le British Museum en fasse l'acquisition... à un prix exorbitant !
Les relations sexuelles ont fait l'objet de maintes œuvres d'art dans la période, mais la représentation de l'acte homosexuel est beaucoup plus rare, d'où l'intérêt suscité par cette coupe et, sans doute, la polémique inhérente.

Sur l'autre face est représentée une scène d'amour physique entre deux jeunes hommes.

2 commentaires:

joseph a dit…

Il y a loin de la coupe aux lèvres , surtout si les interdits frappent des élans naturels, entre personnes consentantes et donc capables de consentir!

Anonyme a dit…

Les Britanniques, qui ont de l'humour, vont présenter cette coupe sur la tombe d'Alan TURING.
Roger