Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


jeudi 21 mai 2015

Mort à Venise : une fois de plus... en attendant la prochaine

L'indispensable Arte proposait, dimanche dernier, le film de Luchino Visconti dans une version HD à couper le souffle : rajeunies, les images du chef-opérateur Pasquale De Santis, subjuguants de perfection, les plans du Maestro (une succession de cadres impeccables), admirablement dépoussiérée, la bande sonore où la musique de Malher illustre, sans la surligner, la trame du roman de Thomas Mann, lumineux, Bjorn Andresen, en inoubliable et inatteignable Tadzio de nos rêves de beauté, bouleversant, enfin, Dirk Bogarde à la poursuite de l'inaccessible étoile !
Et puis, il y a Silvana Mangano (ne pas confondre avec Silvano Mangana, j'en rougirais !), dont les apparitions, fugaces, pourtant, s'imprègnent à jamais dans notre mémoire cinéphile.
Film parfait, éminemment "proustien", comme le démontrait l'excellent document qui suivit sa diffusion, Mort à Venise touche le spectateur, quelles que soient ses inclinations, parce qu'il célèbre la beauté universelle, en un Tadzio qui eût pu être une Tadzia, parce que, qu'on l'avoue ou non, nous poursuivons tous notre jeunesse perdue, parce que aimer, c'est vivre.

L'irremplacé Luchino Visconti, à gauche, et Bjorn Andresen, à droite

































Et puis, il y a Silvana Mangano

4 commentaires:

Roland a dit…

Une invitation à relire la nouvelle de Thomas Mann, le film appartenant à notre panthéon.

joseph a dit…

Et le mythe faustien," la jeunesse t'appelle, ose la regarder", on l'oublie?

Silvano a dit…

Certes, Joseph, mais encore faut-il vouloir vendre son âme au diable.

joseph a dit…

après avoir trop tirer le diable par la queue, ou à force de l'avoir au corps, ce n'est qu'un retour de manivelle, et au départ Faust n'y tenait pas, il le fait par amour !