Dix-huit ans, tu as dix-huit ans, et c'est insensé.
Et je n'ose me déshabiller. Non, je voudrais juste te regarder. Je ne me sens pas le droit de te toucher. Mais ton désir est visible, qui fait se tendre le fin tissu du caleçon qu'on dirait de soie.
Et tu dis "que veux-tu qu'on fasse ?".
Et je dis "c'est absurde, je me sens comme un puceau".
Ça te fait éclater d'un rire tendre ; mais, c'est vrai, je suis ce que tu voudras, et ne peux rien décider. Je m'en remets à toi.
Et c'est toi qui me déshabilles maintenant, mettant en évidence nos différences. Dix-huit ans, et moi beaucoup plus : dans le miroir, le verdict tombe, impitoyable. Tu épouses mon corps fatigué que tu ravives en un instant du contact avec ta peau fraîche et brûlante. Je m'abandonne à toi, me laisse étourdir de tes incroyables caresses, tes lèvres, tes mains, ton corps comme une vague qui me submerge.
L'étreinte finale est un accord parfait.
Penché sur moi, tu plonges ton regard dans le mien comme une flèche, comme si tu voulais me transpercer.
Quand tu jouis, tu as des yeux d'assassin.
(c) Gay Cultes 2015 - Tous droits réservés
... je voudrais juste te regarder. |
6 commentaires:
bref, comme dans la chanson : il a les yeux revolver !
C'est avec une émotion certaine que je commente , car je n'ose soupçonner Silvano d'user de camera cachée ni d'appartenir aux services secrets pour dépeindre ainsi les tâtonnements et ressentis , ainsi oserai-je cette maxime " Qui peut le plus , peut le mieux!"
Ça sent le "vécu" !
Oui, il y a une part plus ou moins importante de "vécu" dans toute fiction, Arthur.
Magnifique.
Merci, fidèle Chris.
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