Ce texte rejoint pleinement mes impressions napolitaines :
" On peut comprendre que cette ville hors normes à tant de points de vues puisse répugner à certains et en étourdir d'autres. C'est une question d'état d'esprit.
J'ai eu le profond plaisir de m'y promener aussi, seul, un peu partout, tous les sens en alerte, pour en prendre au maximum, de sensations. J'ai été gâté, et m'y suis senti vivant avec une intensité rare.
C'est le cas quand on adopte une position d'esthète : non pas en n'étant sensible qu'à la beauté frappante, mais en percevant ce qu'il y a de beau en tout, même quand (parfois) ça pue ou que c'est sale.
La vie, la liberté, l'instant. "
Ici, on accède au ciel |
"J'en suis un inconditionnel c'est une question d'hygiène psychique ou plus simplement de besoin de rêver ..."
À l'appui de ces lignes, ces photos prise dans la Sanità, quartier "populaire" où l'on ne croise, à peu d'exceptions, que les vrais napolitains.
Pas très chromo, certes, mais voilà : ici, on accède au ciel.
À Naples, comme en Sicile (voir mon escapade à Catania, en juillet), tags à profusion et édifices baroques non entretenus.
Quand ils le sont, exceptionnellement, je ne suis pas sûr de préférer le "ravalé" à celui qui finit tant bien que mal son existence.
Voyez plutôt :
Même époque, même architecture ; contraste.
Des tags partout, même sur les pierres du port.
J'ai envie de dire : et alors ?
Celui-là est partout chez lui en Italie.
Mais il fut un excellent agent touristique.
D'où la gratitude éternelle :
Capelli :
Dernière considération, sur les "ragazzi", cette fois : comme en Sicile, les garçons de Naples, tous "tiffosi" (supporteurs de leur équipe de football) arborent ces coupes de cheveux dont seul un physique exceptionnel peut atténuer le grotesque. Ce fut le cas pour certains de ceux que j'ai photographiés se baignant à quelques encablures du port (voir billets de la semaine), l'eau de mer ayant un effet correcteur sur leur apparence capillaire, il faut le constater !
Ici aussi fleurissent les tatouages et l'on se sent vraiment "un étranger" si, comme moi, notre épiderme est vierge de toute atteinte picturale.
En revanche (en consolation ?), on pourra constater qu'en Campanie, la mode du port de la barbe n'a fait que peu d'émules.
C'est déjà ça.
4 commentaires:
J'aime aussi beaucoup Naples, même si j'ai moins d'indulgence que vous pour les tags envahissants... Ce que vous dites sur l'apparence des "ragazzi" napolitains (mais on pourrait dire la même chose des Siciliens, des Calabrais ou des Romains) est très vrai, hélas ! Ils veulent tous ressembler aux footballeurs qu'ils admirent et c'est une catastrophe. Quant à la barbe, elle a tout de même souvent son charme, quand elle est bien portée, et même chez les footballeurs...
Emmanuel : évidemment, vous donnez deux exemples de barbes joliment entretenues. Exceptions qui confirment la règle : la plupart de nos contemporains "se laisse pousser la barbe". Bien pratique, cette mode : on a la flemme de se raser, et on laisse en friches.
De retour hier soir, j'ai dévoré vos carnets de voyage. Quant à GC, vacances ou pas, votre constance m'épate. J'y retourne.
Tifosi con una effe!!!
attenzione!!!
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