buio, tacendo, ascolto i miei pensieri
piegarsi sotto il vento occidentale
che scroscia sulle foglie dei miei neri
alberi solo vivi nella notte.
Poi mi chiudo nel letto. E mi saluta
il canto di un ragazzo che la notte,
immite, alleva : la vita non muta.
L’automne me parle déjà.
À la fenêtre sombre j’écoute dans le silence mes pensées fléchir sous le vent d’ouest
qui ruisselle sur les feuilles de mes arbres
noires présences seules vivantes dans la nuit.
Puis je m’enferme dans mon lit.
Salué par le chant d’un garçon que la nuit,
violente, amplifie : la vie ne change pas.
Sandro Penna (1906-1977)
Sandro Penna et Pier Paolo Pasolini Ph. © Mario Dondero |
5 commentaires:
Splendide évocation matinale...
Mi parla al cuore ! Bellissimo
Je ne connaissais pas cet auteur ; c'est sublime.
Robin
Beau passage de Dominique Fernandez, dans Le piéton de Rome, sur Sandro Penna :
« Sandro Penna, ce Cavafis italien, net, pur, tendre et sentimental comme un paysage de son Ombrie natale, François d'Assise égaré dans le monde des jeunes garçons, passait au large, sa bouteille de lait sous le bras, dès qu'il apercevait un de ses confrères que sa modestie foncière et son horreur d'être pris pour un homme de lettres obligeaient à fuir. »
Grazie mille! Bellissimo.
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