Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mardi 7 mars 2017

La Piscine Deligny, un mythe parisien

Au début, il y eut un bateau, le Cénotaphe, qui fut construit pour rapporter les cendres de Napoléon (le premier) de Sainte-Hélène à Paris.
L'hiver ultra-rigoureux de l'an 1840 bloqua notre navire à quai, tout près du pont de la Concorde. Le maître-nageur Deligny, de l'école royale de natation, crée alors ce qui deviendra la piscine qui porte son nom. Stucs, colonnes en bois de diverses couleurs, décoration de palais mauresque, en font un lieu "branché" pour la haute société qui vient y faire timidement trempette.
Années 20, dites "Les années folles"
Ce n'est qu'après la seconde guerre mondiale que le lieu se démocratise et devient le lieu de rendez-vous où se mélangent stars (Audrey Hepburn aimait beaucoup) et citoyens lambda. 
Deligny devient aussi (surtout) un lieu de drague incontournable pour les hétéros et les homos parisiens, qui se retrouvent orphelins en ce funeste matin de 1993 où l'ex-Cénotaphe est englouti par la Seine.


Jour d'affluence. Il paraît que ça draguait à mort !


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