Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


dimanche 25 juin 2017

Sebastiane, de Derek Jarman : plus gay tu meurs !


Des quatre films de Derek Jarman que l'on peut revoir actuellement en version restaurée, Sebastiane est sans doute le plus délirant, le plus abouti, quelque part entre le Salo de Pier Paolo Pasolini et le Satyricon de Fellini, à la différence que ce film est bien plus "gay" que ces deux œuvres incontournables.

Synopsis :
Sebastiane a pour héros Sebastian (Leonard Treviglio), capitaine de la garde rapprochée de l’empereur romain Dioclétien (244-311 après J.C.). Figurant d’abord parmi les favoris du monarque, Sebastian provoque son courroux en tentant d’empêcher la mise à mort d’un jeune homme accusé de comploter contre Dioclétien. Ravalé au rang de simple soldat, Sebastian est relégué dans une garnison perdue dans une contrée désertique de l’Empire. Ne réunissant qu’une poignée d’hommes, la formation de légionnaires est commandée par Severus (Barney James). Inspiré par le culte qu’il voue au dieu Apollon, Sebastian se refuse désormais à faire usage de la violence. Rejeté par les hommes de la troupe, tourmenté notamment par le cruel Max (Neil Kennedy), Sebastian ne trouve de soutien qu’auprès du chrétien Justin (Richard Warwick). Lequel est attiré non seulement par son pacifisme mais aussi par sa grande beauté. Cette dernière trouble pareillement le chef de la garnison qui s’éprend follement de Sebastian. Mais échouant à l’amener à répondre à ses avances, même sous les plus douloureuses des contraintes, Severus laissera finalement se déchaîner contre Justin et Sebastian la violence homicide de ses légionnaires...
Plus gay tu meurs !
Entièrement parlé en latin, cet ofni* qui célèbre l'une des figures les plus marquantes de la mythologie homosexuelle ne manquera pas d'intriguer, d'exciter, de provoquer, disons-le, l'agacement ou le rire, selon l'état d'esprit (de nerfs ?) dans lequel on l'abordera.
Mais à n'en pas douter, il laissera sa trace.


Je recommande l'excellente chronique de Pierre Charrel dans le non moins excellent site DVDCLASSIK où je m'abreuve depuis des années.
C'est là : clicarum   

Mise-en-bouche (c'est plus joli que "teaser") :



*Objet filmique non identifiable

2 commentaires:

estèf a dit…

Mise-en-bouche, plus joli que teaser et pas moins excitant que bande annonce !

joseph a dit…

Derek Jarman a été à bon école, non ,lui qui fut cameraman sur quelques films cul(te)s des années 70 -80, comme Love, Les Diables, Tommy, La symphonie pathétique, Liztomania tous signés Ken Russel! enfin c'est ce qu'on écrivit sur Jarman à l'époque des festivals Super 8 pendant lesquels on projetait quelques unes de ses créations et il arriva même qu'il assiste à quelques conférences ; personnellement j' assistai aux festivals 75 à Bruxelles, 77 à Liege, 78 à Namur