C'est l'une des plus fameuses recettes de la région de Naples, la Campanie, venue, comme son nom l'indique, de la belle Sorrento, où débutera, si vous l'avez projeté, votre parcours de la côte amalfitaine.
Selon l'un mes invités récents, "une tuerie !".
La recette en est très simple : pommes de terre, farine, œuf, pour vos gnocchi, lesquels, "maison", seront encore meilleurs que ceux du meilleur traiteur italien de votre contrée. Cela dit, j'avoue, que, souvent "à la bourre", parce que devant faire face à l'arrivée imprévue d'un (joli) ventre affamé, j'use de gnocchis d'excellente facture manuelle que je sais où me procurer dans mon quartier, et même le dimanche, l'un des avantages d'habiter une grande ville.
Sinon, pour quatre, un petit kilo de patates préalablement bouillies comme pour une purée, 300 grammes de farine, un œuf, et hop, les mains du jeune homme dans la farine, ça pourrait faire une chanson ! Quand vos ingrédients sont bien amalgamés, vous détaillez le tout en gnocchi : si vous avez le tempérament artistique, vous striez avec le dos d'une fourchette, et c'est comme au cinéma.
Avant de vous occuper de la sauce, ou en même temps si vous êtes deux, détaillez en dés 250 grammes de mozzarella (de bufflonne, évidemment !) et réservez.
Tant que vous y êtes, râpez donc 102 grammes (ou même 100, si vous préférez) de Parmigiano reggiano, lequel, pour d'aucuns, est le meilleur fromage du monde, mais ce n'est pas le sujet.
Pour la sauce, si vous avez la chance d'avoir des tomates (1 bon kilo) qui ont un vrai goût de tomate (bonne chance, on n'est plus en saison !), vous les coupez en deux et en éliminez les graines en les pressant avec votre délicatesse coutumière avant de les faire suer sur le feu un petit moment à couvert. Ensuite, vous utiliserez le presse-légumes pour obtenir votre "passata".
Les tomates vendues par ici étant ce qu'elles sont, il n'est pas interdit - les Italiens ne s'en privent pas - d'utiliser des tomates pelées ou de la pulpe en conserve : je m'en procure chez Alessandra, mon épicière préférée, dont la boutique de la rue Fléchier (Paris neuvième) est un palais des merveilles. En grande surface ou "market" divers, au milieu des marques industrielles, on pourra, à contrecœur, certes, privilégier la marque Mutti, que l'on commence à trouver ça et là.
Dans une grande casserole, versez votre passata avec 6 belles feuilles de basilic, un filet d'huile d'olive (salez peu), et laissez mijoter pendant 29 minutes et 27 secondes (plus ou moins, hein !? à feu tout doux en remuant de temps à autre.
Pendant ce temps, préchauffez votre four à 250°.
Vous avez fait bouillir une grande quantité d'eau ? Vous avez eu raison ! Quand votre sauce est prête vous donnez le bain à vos gnocchi, très brièvement, juste le temps qu'ils fassent surface.
Quand vos gnocchi sont remontés, égouttez-les et disposez à parts égales (pas de jaloux) dans une jatte comme celle de la photo ou non. Personnellement, je les installe dans des marmites individuelles que je sers ensuite à mes invités.
Arrosez sans excès vos gnocchis d'huile d'olive, ajoutez la sauce, mélangez, parsemez de Parmigiano râpé, puis disposez vos dés de mozzarella, allumez le grill du four sous lequel vous ferez dorer le tout de manière à obtenir un met craquant et fondant à la fois.
Attendez un peu avant de déguster, c'est trèèèèèèèèèèès chaud !
(J'ai mis en gras les différents ingrédients.)
Allons, à table !
Votre salle-à-manger est fort agréable, savez-vous ?
5 commentaires:
Merci pour cette recette agréablement lisible et détaillée (ce qui est rare dans les livres) et certainement délicieuse. Je l'ai aussitôt copiée, éditée et classée dans mes carnets.
Bon dimanche Silvano. Je vous souhaite de vous régaler en bonne compagnie.
Je viens de tester des gnocchis sautés et dorés dans le beurre chaud accompagnés de la sauce tomates maisons pour laquelle j'utilise des tomates cerise ou prune (enfin celles qui dégagent le lus de parfums) et c'est vrai que c'est bon ...
Gnocchi "sautés" ?
Beurre ?
Vade retro !
ecco il vero italiano che viene fuori!
touche beneluxienne , que voulez vous on ne se refait pas!
Enregistrer un commentaire