Les récits intimes d’une centaine de témoins (simples soldats, civils ou dirigeants) se mêlent à un formidable gisement d’archives inédites (films amateurs et enregistrements sonores secrets) qui nous entraînent au cœur de ce conflit qui a façonné la fin du XXe siècle…
Il est sans doute encore temps, si vous avez manqué la série documentaire de Ken Burns et Lynn Novick de la voir en révision sur Arte+7 (voir ici : cliquer). Ce serait 468 minutes à trouver ! La chaîne franco-allemande a eu la bonne idée de sortir un coffret permettant de l'apprécier à un meilleur rythme.
C'est une formidable somme de documents d'archives, dont beaucoup sont inédites, d'entretiens avec des "acteurs" de cet incroyable conflit, qui demeure un tache indélébile sur l'histoire du vingtième siècle.
On en sort abasourdi de l'impéritie et du cynisme, des présidents américains successifs, de Kennedy (l'icône !) à Nixon, incapables de comprendre que cette guerre dégueulasse était perdue d'avance. On est pétrifié devant les atrocités commises par les deux camps, de découvrir (pour certains), par exemple (on remonte à l'immédiat après-seconde guerre mondiale) que les Français furent les premiers à utiliser ce napalm qui fut l'un des "ingrédients" de l'assassinat de masse de femmes et d'enfants innocents.
La série ne néglige aucun aspect du conflit, de l'envoi à la boucherie des minorités (afro-américains, classes défavorisées) pendant que les nantis disposant de réseaux y échappèrent (dont deux récents présidents) à la sinistre duplicité des dirigeants du Sud-Viêtnam, corrompus et liberticides.
Difficile de résumer cet extraordinaire document qui fait honneur à ses auteurs. Indispensable.
Un bon article de Télérama intitulé “Vietnam” sur Arte : le documentaire qui pourrait réconcilier les Etats-Unis : clic
Un court entretien avec les auteurs, sur Match : clic
3 commentaires:
Chaque soir lors du journal télévisé- seule émission à laquelle nous avions droit au collège -il y avait une séquence sur l'évolution du conflit au Viet Nam; puis ce fut le Flower Power , Hair et cette jeunesse qui refusait l'engagement , Cassius Clay qui préféra perdre le titre mondial plutôt que d'intégrer les forces US pour l'Asie , les interminables discussions d'Henry Kissinger et sa diplomatie des petits pas, mais aussi tous les protests songs et les nombreuses chansons à propos du Vietnam (même Antoine s'y mit, c'est tout dire) ; dire que mon adolescence et mes premières années au boulot ont connu comme ritournelle le Vietnam est faible tant les souvenirs images et sonores ont marqué ma mémoire!
Merci Joseph : la mémoire de nos aînés est toujours très utile.
Et tous ces cercueils couverts de la bannière étoilée
que l on voyait quotidiennement et que l on nous cache
dans les conflits d aujourd'hui pour nous faire croire
que la guerre est propre...
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