Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


dimanche 22 octobre 2017

Demain soir (Arte) : Que viva Eisenstein !

Excellente initiative d'Arte de nous offrir, demain soir lundi, le film de Peter Greenaway Que viva Eisenstein ! sorti sans grand bruit en 2015.
Greenaway, auquel on doit notamment Meurtre dans un jardin anglais (1982), Le ventre de l'architecte (1987) ou le très shakespearien Prospero's Books en 93, nous invite ici à partager le séjour du grand cinéaste "soviétique" S.M Eisenstein au Mexique où il réalisa un Que viva Mexico qu'il ne put jamais achever.
Mais c'est par un autre côté de la lorgnette que le film narre ce séjour, au cours duquel il découvrit ou, plutôt, donna enfin libre cours à ses penchants homosexuels, qu'il décrira sans honte dans des Dessins secrets à faire passer ceux de Cocteau (Ils) pour des images destinées à des premiers communiants !
Le style de Greenaway, baroque, démesuré, déjanté, exacerbe la "découverte" du cinéaste d'Alexandre Nevski, longtemps considéré comme réalisateur officiel de l'URSS, puis tombé en disgrâce, son Ivan le terrible étant une charge à peine voilée contre Staline.
On peut s'attendre, demain soir (à 23h15, les enfants étant couchés) à un moment de cinéma peu orthodoxe, de nature à opposer les spectateurs en deux camps, comme il divisa la presse lors de sa sortie, les Cahiers du cinéma l'éreintant, quand Télérama lui accorde deux T dans sa dernière livraison.

Synopsis :
En 1931, fraîchement éconduit par Hollywood et sommé de rentrer en URSS, le cinéaste Sergueï Eisenstein se rend à Guanajuato, au Mexique, pour y tourner son nouveau film, Que Viva Mexico ! Chaperonné par son guide Palomino Cañedo, il se brûle au contact d’Éros et de Thanatos. Son génie créatif s’en trouve exacerbé et son intimité fortement troublée. Confronté aux désirs et aux peurs inhérents à l’amour, au sexe et à la mort, Eisenstein vit à Guanajuato dix jours passionnés qui vont bouleverser le reste de sa vie. 


S.M Eisenstein
Chez Greenaway, interprété par Elmer Bäck
La bande-annonce :



L'un des Dessins secrets les plus "soft"...

Quel cirque !

D'autres dessins ici : clic

4 commentaires:

Pippo a dit…

Grand merci à Silvano d'avoir signalé Que viva Eisenstein !
Je viens d'en programmer l'enregistrement.

Pipo, comme maman disait.

arthur a dit…

et pourquoi mon commentaire a été retiré?

Silvano a dit…

@Arthur : je ne sais pas. Ce n'est certes pas de mon fait.

arthur a dit…

et bien tant mieux! je craignais d'y avoir été censuré(ce qui m'étonnait pour un tel blog!), pour avoir mentionné une scène d'initiation très bien troussée, avec un beau mexicain, aux avantages appétissants!