« Quand cela se manifeste dès l'enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie. »
François, pape, évoquant l'homosexualité dans l'avion qui le ramenait d'Irlande.
Pour rappel, l'église de Rome est enlisée dans des scandales de pédophilie mettant en cause de nombreux prêtres couverts par leur hiérarchie en divers points du globe, notamment au Chili, en Argentine (chez lui), en Irlande, en Pennsylvanie, en France, etc.
* Disaient certains dans les premiers mois de son pontificat.
25 commentaires:
Le bal des faux-culs.
Il parlait de la pedophilie,non?
Vous avez mal compris: il parlait de la vocation religieuse et notamment de la prêtrise.
Non, il parlait de la difficulté que certains parents auraient à comprendre la situation et avec le recours à un spécialiste apprendre à accepter la différence plutôt que de rejeter l'enfant,et aussi savoir comment préparer celui ci à ce qu'il va peut-être (sans doute )rencontrer dans la vie detousles jours; car il ne faut pas oublier que même en France (et en Belgique où pourtant le mariage entre personnes de même sexe est reconnu depuis des années) les actes d'homophobie -pourtant illégaux et aggravants au niveau de la peine encourue - continuent à alimenter l'actualité . Alors avoir l'avis d'un spécialiste qui va donner un avis éclairé n'est il pas la meilleure manière d'aider à clouer le bec à ceux qui auraient envie de moquer le comportement différent dun homme ou d'une femme comme les autres sinon que elle ou il a de l'attirance envers quelqu'un de son sexe ?
Avant tout, faites lire à tout le monde le livre de William Marx; " un savoir gai", éditions de Minuit.
@Hersaint : non.
Joseph, "anonyme"1 : il parlait de l'homosexualité et de psychiatrie : si, pour vous, un psychiatre est le spécialiste ad-hoc, on n'est pas sortis de l'auberge !
Mettez un pseudo, mes bien chers frères, je vais finir par ne plus publier du tout les anonymes !
C'est peut être lui qui s'est mélangé les pinceaux avec toutes ces histoires de pédophiles chez les curés, non ? Mais s'il confond pédophile et homosexuel, ça craint.
A l'anonyme qui parle du très bon livre de Wiliam Marx que je recommande aussi : c'est d'abord à des gens comme le pape qu'il faut le faire lire. Et au commentateur, un peu plus haut, qui trouve qu'un psychiatre est un bon interlocuteur en la matière pour un(e) gamin(e).
Titus
Anonyme adresse des excuses.
Mon pseudo est Jacques.
Certes Jacques, mais vous avez "posté" les deux commentaires anonymes ?
Moi j'étais premier dans l'anonymat. Mon nom est Sam. Sam Férir.
Jacques à Silvano
Non, je n'avais écrit que le commentaire de 15h50
Ah c'est plus clair.
Et le commentaire de Sam Férir était donc ironique. On y arrive.
Donc si vous êtes Gay, soyez Athée.
Roger
Il y a un dérapage pas contrôlé du Pape, mais je ne suis pas sûr d'avoir entendu ce que beaucoup lui font dire. Le Journal Le Monde lui-même semble se faire avocat du Pape sur ce coup là...
https://abonnes.lemonde.fr/europe/article/2018/08/27/le-pape-les-homosexuels-et-la-psychiatrie_5346756_3214.html
Xavier
Le problème, à mon avis, n'est pas ce que dit le pape, mais qu'il y a beaucoup de gens qui écoutent et suivent ce qu'il dit.
@Xavier : vu l'étendue des dégâts, il y a eu rétropédalage. les explications vaticanesques de l'article sont quelque peu emberlificotées. Ne soyons pas de mauvaise...foi.
Ce qu’il faudrait connaître, c’est ce qu’a dit EXACTEMENT le Pape. Déjà, il y aurait moins de blablatages des uns et des autres !
Maintenant, reprenons le texte que vous avez copié : " Quand cela se manifeste dès l'enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie. ". Pour avoir 2 exemples en tête, le terme psychiatrie ne me semble pas approprié. Il faudrait parler de psychologie, à savoir NON PAS SOIGNER mais COMPRENDRE ! Comprendre (et accepter !) soit pour les PARENTS, et/ou soit pour l’enfant, fille ou garçon homosexuel !
Personnellement, si j’avais compris la chose lorsque j’étais ado, en en parlant avec des gens ouverts, j’aurais peut-être mieux vécu, et perdu beaucoup moins de temps !
Et pour les 2 exemples cités plus haut, cela aurait évité quelques drames et séances inutiles chez les psys et autres.
Mais par ailleurs, il faut que tout le monde ait l’esprit ouvert, ce qui est loin d’être le cas.
Anne Onime
@Frère Anne (Onime) : absolument ; c'est le terme "psychiatrie" qui coince. Nous allons sans doute trouver de bonnes âmes pour nous dire que le pape n'étant pas Italien, il a fait une confusion.
En Argentine, psychiatres et psychologues sont à peu près synonymes, car les uns ont préfigurés les autres. Le mot a d'ailleurs été supprimé par le pape lors de la relecture de l'interview.
Comme le rappelle d'aucun, il est bon de lire les mots dans les phrases qui les entourent :
phrase d'avant :
« Je dirais d’abord à ce papa de prier, de ne pas condamner, de dialoguer, de comprendre, de faire place à son fils ou à sa fille afin qu’il s’exprime »
phrase suivante :
« Je ne dirai jamais que le silence est un remède. Ignorer son fils ou sa fille qui a des tendances homosexuelles est un défaut de paternité ou de maternité : “Tu es mon fils, tu es ma fille, tel que tu es. Je suis ton père ou ta mère : parlons”. »
Il n'en demeure pas moins que cette institution où la pédophilie est monnaie courante, a un rapport à l'homosexualité des plus hypocrites. C'est cette attitude on ne peut plus contradictoire que je m'évertue (!) à dénoncer. On pourra lire avec intérêt cette étude traduite et publiée par l'Obs :
Le christianisme a-t-il un problème avec l'homosexualité ?
Mais ne réduisons pas tout à l'église de Rome ; les autres religions monothéistes n 'ont rien à lui envier qui édictent, elles-aussi, le comportement que tout un chacun doit avoir sous les draps.
Que vous le vouliez ou non (les indulgents !), ces propos sont dangereux à un moment où des sectes se réclamant du catholicisme encouragent les "thérapies de conversion". Bref, pour moi, c'est indéfendable. Vous noterez que le mot "psychiatrie" a été gommé de la traduction officielle de la conférence (en italien), sur le site du Vatican ici :http://w2.vatican.va/content/francesco/it/speeches/2018/august/documents/papa-francesco_20180826_irlanda-voloritorno.html
Des faux-culs, je vous dis.
Silvano,
Oui, il y a eut rétro-pédalage et dérapage.
A moins que, comme le dit "C.S.", psychiatre n'ait pas le sens aussi précis en Argentine qu'en France. Chez nous, on dit qu'on va voir un psy, sans préciser s'il est psychiatre, psychanalyste, psychologue, etc.
Et le psychanalyste peut être psychiatre, ce qui était le cas de Lacan et l'est de beaucoup encore aujourd'hui.
Du coup, le Pape dit qu'il peut être bon d'aller voir un psy. Soit pour la famille, pour essayer de comprendre, soit pour la personne même.
Dire cela n'est pas de mauvaise foi.
Là où je ne comprends pas, c'est la distinction entre enfant et plus âgé. Je ne sais pas bien ce que signifie se savoir gay à 6-7 ans. A 11-12, oui, mais là, dans la discussion, y compris avec un "psy" si les parents ont peur de ne pas savoir faire, on peut dire que peut-être, oui, mais qu'il faut attendre un peu plus tard pour savoir ce qu'il en sera réellement. Je connais même plusieurs adultes qui ont mis tellement de temps à comprendre quelle était leur sexualité. Et plusieurs ont eu besoin d'un psy, pour l'accepter, c'est-à-dire d'abord pour pouvoir le reconnaître, le savoir.
Il y a dans ces propos du Pape une avancée qui n'a pas été signalée à cause de ce mot malheureux. Ecouter, parler, respecter. Pas l'idée de péché ni d' "actes intrinsèquement désordonnés". C'est-à-dire des propos à l'encontre du très officiel Catéchisme de l'Eglise Catholique.
Alors, je trouve que ce n'est pas si mal ces quelques propos de François, même si l'ambiguïté du terme "psychiatre" qui, je crois, aurait dû être traduit par "psy" est dévastatrice, plus encore, même si la distinction des âges est problématique.
Je ne crois pas être de mauvaise foi. Seulement pas "franco-centré" ou "européo-centré". Votre ouverture aux autres, dont vous témoignez souvent ici, passe aussi par le fait qu'il y a d'autres manières de s'exprimer que "les nôtres". Et que comprendre l'autre, c'est aussi faire l'effort de parler sa langue, ses références, sans exiger a priori, qu'il maîtrise les nôtres.
Xavier
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