Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


dimanche 10 février 2019

Cadeau : tu connais le BWV 855 ?

Petite discussion, depuis dimanche dernier, sur les différentes interprétations de ce Prélude de Die Bach catalogué BWV 855, dont je vous livre ici une version magnifique, Fugue comprise,  transcendée par le génial Gulda .



Même si Dieu Bach n'a pas donné d'indication de tempo, celui qu'adopte ici Gulda apparaît évident. 
Il en va de même pour les nuances et l'ornementation.
On est loin du massacre en règle de l'oeuvre sur le même canal par l'immense Richter qui, de son propre aveu, pouvait "jouer comme un cochon".
Avec Gulda, ici, on atteint les sommets.

4 commentaires:

Jules D. a dit…

Merci beaucoup, Silvano, je vous dois beaucoup pour tout ce vous me faites découvrir.
Jules

Pippo a dit…

Attention, c'est encore une petite provocation : "S'il y a quelqu'un qui doit tout à Bach, c'est bien Dieu." (Cioran)
J'ai quand même écouté Gulda avant de faire mon pédant. Son calme, sa clarté, sa simplicité sont impressionnants. Inspiré, Gilels plane, il marche sur les eaux, apaisées. Gould semble s'amuser, avec une main gauche déjantée qui capte toute l'attention.
Comme dit une mère à son gosse lorsqu'il lui demande qui de ses enfants est son préféré : "Vous êtes tous mes préférés." (La mère ment mais que peut-elle répondre d'autre ?)

Tambour Major a dit…

Merci pour cette découverte, tant l’œuvre que son interprète.

Autant le tempo du prélude me semble impeccable (ainsi qu'une savoureuse opposition main droite/main gauche), autant l'empressement de la fugue me rebute. Ce sujet labyrinthique tout en coins et recoins mériterait que l'on lui donne le temps de nous laisser nous y perdre. Être pressé d'en sortir, certes j'en conviens. Mais que l'on nous laisse au moins le loisir d'en saisir l'ingéniosité.

Bon dimanche à vous.

Silvano a dit…

Grand Maman, je n'y vois pas de provocation, puisque j'avais Cioran à l'esprit quand je barrai ce Dieu à deux reprises.
Attention, le Gilels diffusé au préalable était la version Bach/Siloti.

Tambour Major, je vous rejoins : c'est au tempo du Prélude que je me référais dans le billet. La fugue est trop rapide à mon goût, également, et pour les mêmes raisons. C'est étonnant de la part de Gulda. Mais, vous avez vu, dans les commentaires YouTube, il y a des internautes pour regarder passer ce TGV en applaudissant !
À chacun son Bach ; la magie est là.