Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 22 juillet 2019

Vienne : garçons sur toiles

Egon Schiele
“Portrait d'Herbert Reiner (Reiner Boy)” (1910), Belvédère, Vienne

Il faut évidemment s'attarder dans les salles du Belvédère, y admirer de nombreuses œuvres d'Egon Schiele pendant que  les troupes touristiques s'agglutinent autour du célèbre Baiser de son maître Gustav Klimt, que je révère tout autant, croyez-le bien, mais au calme, de préférence.
Il y a beaucoup d'autres œuvres de Schiele au Musée Leopold, que je visiterai la prochaine fois.

Depuis le palais du Belvédère, vue sur les jardins (Silvano)


Le Männer am meer d'Edvard Munch est également exposé au Belvédère. Comme pour le Reiner boy de Schiele, là-haut,  j'ai préféré insérer des reproductions trouvées sur la toile, bien meilleures que les photos que l'on peut faire sur place, sauf à disposer d'un trépied, du matériel adéquat et à mettre tout le monde dehors. 
Je trouve très con l'attitude des visiteurs qui ne peuvent se séparer de leur "téléphone intelligent" ("smartphone" pour les anglophones) scotché à l’œil tout au long de la visite. Je l'ai déjà fait, mea culpé-je, mais j'avais l'impression de ne pas regarder, de ne pas m'imprégner. L'idéal est de prendre son temps, de s'asseoir face aux œuvres, de tenter de percer leur mystère, de les savourer... J'ai l'impression de dérouler des banalités, mais tellement de gens ne savent plus jouir, n'est-ce-pas ? 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je suis tout à fait de votre avis, Silvano, (une fois de plus...)
J'ai aussi si souvent essayé de "capter" cet extraordinaire moment d'émotion que l'on a devant certaines oeuvres... Car je pense alors que je n'aurai peut-être plus d'autre occasion de le revivre, ni ne pourrai trouver d'autre support de ce souvenir (catalogue ou carte postale) pour me le rappeler plus tard, de retour. Il m'arrive encore de sortir mon smartphone dans un musée. Je reconnais que c'est un "réflexe" (coupable ?) de touriste ordinaire. Même si j'ai bien conscience que rien ne vaudra une autre visite pour "vérifier " que mon émotion de la première fois était profonde, réelle, et qu'elle ne devait rien à cet enthousiasme grégaire, des foules de touristes... ou tout simplement communicative parce que partagée avec mes compagnons de visite.
Mais j'arrête. J'ai l'impression, moi aussi, de "dérouler des banalités"...
Renato