Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


jeudi 26 septembre 2019

I'm singing in the rain


Il est parfait, notre cher Timothée Chalamet dans Un jour de pluie à New York, le nouveau Woody Allen, en double de son auteur-réalisateur, lequel subit un boycott au USA où l'on a  pour habitude de condamner les gens sans procès. Ce genre d'attitude nous rend encore un peu plus anti-ricains, même si le dernier Woody, comme souvent, nous promène dans un NY pluvieux qui ne manque pas de charme. C'est dû à la manière qui n'appartient qu'à lui : légèreté, humour et pétillements qui nous rassérènent en cette période où ça maugrée de tous côtés ; une séance de thérapie qu'il faut recevoir comme un cadeau d'un cinéaste qui aime le cinéma et son public. On  le lui rend bien, et il suffit de voir la mine réjouie teintée de gratitude des spectateurs retrouvant, à la sortie, un Paris pluvieux où l'on aurait presque envie de faire des claquettes et d'envoyer des gerbes d'eau noirâtre vers le ciel.
L'argument est simple comme "good morning" : deux étudiants, Gatsby et Ashleigh, envisagent de passer un week-end en amoureux à New York. Mais leur projet tourne court, aussi vite que la pluie succède au beau temps… Bientôt séparés, chacun des deux tourtereaux enchaîne les rencontres fortuites et les situations insolites.
Tout est dans la dernière phrase : l'imagination de ce bon vieux Woody s'emballe soudain pour éviter les conventions du genre "film à bons sentiments", et ça, ça s'appelle comédie !
Bien sûr, on craque sur un Timothée au talent qu'on ne peut plus qualifier de prometteur tant il est avéré, mais on conviendra que ses deux partenaires féminines (Elle Fanning et, surtout, Selena Gomez) sont parfaites, justes, et drôles ce qu'il faut.
Ce n'est pas du Ken Loach (que j'aime aussi), ça se passe "chez les bourges", ça ensoleille une journée maussade, c'est cool.

Selena Gomez et Timothée Chalamet


6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,je vais le voir dans deux jours ,je suis impatient.
Merci à vous Silvano
Serge

Alex H. a dit…

Du plaisir, oui, mais je trouve que Woody Allen tourne en rond autour de lui-même.

Silvano a dit…

Oui, sans doute, Alex, mais nous donne, cela étant, l'occasion de se retrouver comme en pays ami. Ça réchauffe le cœur.

Anonyme a dit…

Vu hier après s midi,jubilatoie,.certes déjà vu chez ce cher woody,pas son chef d'oeuvre...mais quel plaisir quand même .bon dimanche .
Serge

Ludovic a dit…

La vieillesse d’un marin au trop long cours qui a eu une forme de génie et beaucoup de talent peut aussi être un naufrage que trois délicieux petits mousses ne sauvent pas, même en ramant de toutes leurs jeunes forces.

Silvano a dit…

@Ludovic : ah, enfin un désaccord !
;)