Les grandes chansons sont éternelles.
Celle-ci, dont voici la version originale de 1967, fit le tour du monde et compte encore parmi les plus grands standards internationaux.
Brocardé à l'époque par l'intelligentsia, le chanteur populaire (pouah !) pour minettes, garçons sensibles et petites gens signait en l'espèce une œuvre devenue classique sur le délitement de la passion qui fleure le vécu.
Aujourd'hui, en pleine vague "Metoo", on déterre le cadavre pour un procès en pédophilie : le fils aîné, touché en plein cœur, argue que le chanteur, attiré, certes, par les (très) jeunes filles qui se pressaient à ses concerts et jusque dans les escaliers de sa résidence parisienne, ne jugeait pas bon de demander leur carte d'identité à ces minettes qui "faisaient plus que leur âge".
A contrario, on notera que la rumeur populaire prétendait alors dans les conversations de bistrot, ancêtres de nos réseaux que l'on dit "sociaux", que le chanteur trop blond, trop maquillé, trop "propre sur lui", "en était", pour reprendre des expressions aujourd'hui bien datées.
Il n'en était rien.
Au point qu'on lui prête aujourd'hui maints "enfants cachés", fruits d'une libido réputée effrénée.
Une comédienne d'immense talent qu'on étiquette volontiers "d'extrême gauche" me stupéfia un jour en me disant qu'elle faisait écouter Claude François à son tout jeune fils, parce que, disait-elle, c'était "pétillant et joyeux".
Qu'importe alors le choix des titres, les adaptations plus ou moins réussies des hits américains.
D'un répertoire pas toujours du meilleur niveau demeurent quelques titres, dont ce Comme d'habitude où l'histrion ne peut être pris en flagrant délit d'insincérité :
Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
lundi 25 octobre 2021
Classique
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2 commentaires:
Bonjour Silvano,
Charmante surprise que de retrouver ici la seule et unique chanson de ce Monsieur que j'aie aimée et que j'écoute encore volontiers après plus de 50 ans.
Gilles Thibaut et lui ont vraiment été touché par la grâce le jour où ils l'ont écrite.
Merci et bonne journée à vous et à vos lecteurs
Cette chanson fait partie de mes "plaisirs coupables" :)
Pour moi, son interprétation est la meilleure, du moins en français.
En anglais, ma préférence va à la version de Nina Simone.
Merci pour vos billets quotidiens.
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