Le journal quotidien - non hétérophobe - de Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
dimanche 5 décembre 2021
Deux musiciens en communion
Christian Ferras et Pierre Barbizet jouent la Sonate pour violon et piano de César Franck.
D'anthologie !
4 commentaires:
Ludovic
a dit…
"Monsieur Barbizet l’acceptait comme une sorte d’assistant quand il donnait des cours. Il lui tournait les pages. Lucas abusait sans le vouloir, de son humanité, sans doute aussi de sa crainte de vivre à nouveau un drame aussi douloureux que celui qu’il avait connu avec Christian Ferras, son ami et partenaire de toujours qu’il avait vu sombrer lentement dans la dépression, qu’il avait réussi à faire remonter sur scène à Pleyel où ils avaient donné un concert triomphal, pour apprendre quelques mois après que l’immense violoniste s’était défenestré du dixième étage de son immeuble. C’est peut-être aussi à un autre de ses amis, Samson François, lauréat six ans avant lui du prix Marguerite Long, et à cette vie impitoyable qui attend des artistes qui ne sont pas d’une solidité mentale à toute épreuve, que pensait Pierre Barbizet quand il lui conseillait de prendre son temps, de faire une pause, de faire du sport, de lire, de voyager...." Bernard Pignero Conversations dans un jardin Encretoile editions2021
Merci, Ludovic, de citer cet extrait d'un livre que j'ai beaucoup apprécié. Comment n'y ai-je pas pensé, d'autant que c'est une lecture récente ? Hautement recommandable, en effet.
J'ai quelques coffrets avec Ferras, dont les Concerts pour violon (BWV 1041 & BWV 1042) et le Concerto pour deux violons BWV 1043 avec Michel Schwalbé, tous dirigés par Karayan avec les Berliner Philharmoniker "en vacances" à St. Moritz, Suisse: août 1966. Et puis toutes les Sonates de Beethoven avec Barbizet (Paris: 17-24 novembre 1958).
4 commentaires:
"Monsieur Barbizet l’acceptait comme une sorte d’assistant quand il donnait des cours. Il lui tournait les pages.
Lucas abusait sans le vouloir, de son humanité, sans doute aussi de sa crainte de vivre à nouveau un drame aussi douloureux que celui qu’il avait connu avec Christian Ferras, son ami et partenaire de toujours qu’il avait vu sombrer lentement dans la dépression, qu’il avait réussi à faire remonter sur scène à Pleyel où ils avaient donné un concert triomphal, pour apprendre quelques mois après que l’immense violoniste s’était défenestré du dixième étage de son immeuble. C’est peut-être aussi à un autre de ses amis, Samson François, lauréat six ans avant lui du prix Marguerite Long, et à cette vie impitoyable qui attend des artistes qui ne sont pas d’une solidité mentale à toute épreuve, que pensait Pierre Barbizet quand il lui conseillait de prendre son temps, de faire une pause, de faire du sport, de lire, de voyager...."
Bernard Pignero Conversations dans un jardin Encretoile editions2021
Merci, Ludovic, de citer cet extrait d'un livre que j'ai beaucoup apprécié. Comment n'y ai-je pas pensé, d'autant que c'est une lecture récente ?
Hautement recommandable, en effet.
Vraiment interessant!
J'ai quelques coffrets avec Ferras, dont les Concerts pour violon (BWV 1041 & BWV 1042) et le Concerto pour deux violons BWV 1043 avec Michel Schwalbé, tous dirigés par Karayan avec les Berliner Philharmoniker "en vacances" à St. Moritz, Suisse: août 1966. Et puis toutes les Sonates de Beethoven avec Barbizet (Paris: 17-24 novembre 1958).
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