Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


samedi 23 juillet 2022

Ils sont partout !

Dans Control Z, Patricio Gallardo est Gerry, garçon "compliqué".

 " Ils ne se reproduisent pas, mais ils se multiplient ! " Je ne sais plus qui a formulé, il y a déjà longtemps, cette spirituelle constatation sur la population gay. L'évolution des mœurs aidant, il n'est plus de série mettant en scène des lycéens qui ne compte dans sa distribution un ou plusieurs garçons homos. De Sex Education à Elite, maintes séries à succès intègrent des garçons à garçons dans leurs différents épisodes, quand ce n'est pas à la base même de l'argument principal (Young Royals ou Heartstopper). Et je mets de côté les séries LGBT à proprement parler. On notera que les personnages sont fort éloignés des caricatures qui sévissaient autrefois. Les scénaristes ont trouvé dans le comportement de nombreux garçons de quoi moudre leur grain : très souvent, l'homophobe primaire s'avère gay refoulé et finit par s'assumer pleinement. C'est le cas dans la saison 5 d'Elite où le personnage gay "libéré" interprété par l'aimable Manu Rios met dans son lit un parangon de virilité dans une scène torride qui est un véritable mode d'emploi des pratiques homosexuelles ! Ce n'est pas le moindre mérite de ces sagas que de banaliser l'orientation sexuelle de leurs jeunes gens. Elles doivent très certainement aider une multitude de garçons (et de filles, car elles ne sont pas ignorées) à se reconnaître comme tels et à s'assumer. La France reste frileuse en la matière, l'exemple venant des pays latins ou de la Scandinavie. Dernière trouvaille, Control Z (Netflix) provient du Mexique. Cette série relève du "n'importe quoi", certes, au scénario ridicule aboutissant à des situations grotesques (que d'hémoglobine, que de violence gratuite, de bassesses, de jeunes humains sans humanité !) où les réseaux sociaux semblent raison d'être pour les protagonistes, mais, là encore, la prise de conscience progressive de ce qu'il est, rachète Gerardo/Gerry de son comportement odieux du début de l'histoire. On finit donc par s'attacher à celui que l'on croyait être un salaud de la pire espèce. Dispensable, mais révélateur d'un nouvel état d'esprit que l'on ne désapprouvera certainement pas. 

Le même Gerry, attachant, finalement

Il y a plus hétéro.

1 commentaire:

Pivoine a dit…
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