Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mardi 5 juillet 2022

Rien d'important, ou presque

Naissance

Je guette chaque année l'éclosion des fleurs du laurier que j'entretiens sur mon balcon depuis plusieurs années. Je m'émerveille toujours de ces petits riens qui font la vie plus agréable. Le terme loggia me semble plus approprié que "balcon", car l'espace est abrité et fort peu atteint par les pluies les plus drues. Les deux grands arbres sont un rempart contre les fortes chaleurs, telles celles que nous avons eues à supporter il y a peu, et celles à venir. De l'autre côté de l'appartement, la fenêtre de la chambre donne à voir un jardin fleuri de roses, de tulipes, de verveine en multiples pétales rouges. Le soleil inonde la pièce en fin de matinée, au moment de l'ouzo. C'est à Paris. C'est un cadeau. 

C'est un départ, pas un adieu


Il part aujourd'hui pour la majeure partie de l'été avec des amis de son âge. Notre relation n'a cessé de s'embellir au fil des mois. L'an dernier, en cette même période, je fus grandement affecté par son absence. Depuis, nous sommes tellement assurés d'être indivisibles que j'aborde ces semaines avec plus de sérénité. Je pense à la joie que nous éprouverons à nous retrouver. Il n'y aura pas de jour sans penser à lui, qui, ces derniers temps, s'est montré de plus en plus attentif, prévenant. Aimant, tout simplement. C'est lui qui m'a inspiré cette phrase de Mon amant de Saint-Jean : "C'est mon ami, c'est mon amour et c'est mon frère". Avisant quelque part une affiche qui lui rappelait "notre" chanson, ce standard que Timothée chante à Selena dans le joli film de Woody Allen, il se la procure pour me l'offrir. Là où, après l'avoir encadrée, je l'ai accrochée, elle me fera entendre quotidiennement son "bonjour !"

"Radio gaucho"

Charline, Alex, Guillaume et Frédéric à Nancy

Si vous saviez à quel point les "jupitériens" de France Inter sont charmants ! J'ai le bonheur d'en compter trois dans mes relations et, au premier chef, le Belge Alex Visorek, qui nous invita cet hiver à souper d'après spectacle. Il a eu un véritable coup de cœur pour l'Ami, réciproque, ressentant l'exceptionnelle complicité qui nous unit. Frédéric Fromet m'est proche, qui m'appelle "mon poupounet" (si !) : nous avons partagé la même scène (avec Alex aussi) pendant des mois qui me laissent un souvenir de rires mêlés de tendresse. Quant à Guillaume Meurice, il est pétri de bonté et de délicatesse. Ces gauchistes enragés sont de beaux êtres humains.

Quel samedi !

Image de Lombardie : j'arrive, les gars !
Samedi dernier, j'eus à organiser et à présenter (avec l'Ami, drôle et charismatique) trois concerts de deux heures chacun. Ce fut à la fois éprouvant et exaltant. Les fidèles de Mon amant de Saint-Jean en ont subi le contrecoup : la préparation et cette journée-marathon m'ont privé du plaisir d'écrire l'épisode de la semaine. Ce n'est pas l'inspiration qui manque. Dans la prochaine livraison, lundi prochain, une page de nature à en perdre son latin. 
Le soir, après les représentations, dîner avec toute mon équipe, dont mes deux "fils", chez mes potes kabyles, pour un couscous méchoui réconfortant.
Dans 12 jours et quarante-deux minutes, l'Italie m'attend.

5 commentaires:

Pivoine a dit…

Charmante atmosphère sur un balcon parisien. Bonne récupération après concerts et avant l'écriture. Et bonnes vacances aussi :-)

Silvano a dit…

Merci Pivoine, bel été !

Périclès a dit…

Passez un très bel été, cher Silvano, qu'il vous soit serein et riche de soleil, plaisirs, d'amitiés et d'amour !

Anonyme a dit…

Sur la photo me rassamble plutôt fleur de oleandre que lauro
Catania

Enguerrand a dit…

J'ai un grand faible physique pour Guillaume (Le)Meurice. J'aime beaucoup ses cheveux prématurément blanchis, sa peau imberbe, sa voix et son nom qui me rappelle mon palace parisien préféré. Totale superficialité que j'assume absolument.