Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 23 septembre 2024

Paul, 17 ans, victime des barbares

Ces faits se sont déroulés en notre douce France au vingt et unième siècle :


Paul, 17 ans, a violemment été agressé samedi 21 septembre à Mazamet (Tarn) simplement parce qu’il a « le tort d’être homosexuel » s’insurge sa maman qui témoigne dans le journal "La dépêche" :



"On veut dénoncer ce que l’on fait aux homos dans notre pays.
On ne veut pas que la peur soit dans notre camp, on ne va pas se laisser intimider".
Voilà pourquoi Sandy a voulu témoigner de l’enfer qu’a vécu son fils Paul, 17 ans,
violemment agressé ce samedi 21 septembre à Mazamet (Tarn) simplement parce
qu’il a "le tort d’être homosexuel" s’insurge sa maman.

Paul, qui habite dans un petit village du sud du Tarn, a passé une partie l’après-midi de samedi
à 
Mazamet pour aller voir Emma (*) une de ses amies. Et vers 16 h 30, alors que
les deux jeunes traversent un jardin public pour se diriger vers la gare où Paul doit
prendre un train pour rentrer chez lui, ils sont accostés par une jeune fille,
vague connaissance d’Emma qui leur demande s’ils sont en couple.
Paul répond que non puisqu’il "aime les garçons".
Une réponse qui va provoquer une réaction de haine de la jeune fille qui va aussitôt
rameuter "des cousins". Une dizaine d’individus, des filles et des garçons âgés de 13 à 20 ans,
débarquent et s’en prennent sans autre forme de procès à Paul qui va être passé à tabac.
"Ils étaient tous sur lui", raconte Sandy. Son amie, qui a tenté de s’interposer,
va elle aussi recevoir des coups.

L’agression va durer une bonne minute qui semble interminable.
Les deux victimes doivent leur salut à l’intervention d’un passant,
"un homme d’une trentaine d’années", qui va mettre en fuite les agresseurs.
"J’aimerais bien retrouver cet homme", confie la maman reconnaissante.

Des menaces jusqu’à l’hôpital

Paul et Emma trouvent alors refuge près de la gare pour se cacher, de peur que leurs agresseurs 
reviennent, et préviennent Sandy qui va alerter la police.
Une patrouille va aussitôt arriver et les prendre en charge pour les amener au commissariat.
Sur le trajet, Paul identifie trois filles qui font partie de ceux qui l’ont roué de coups.
Elles sont interpellées et placées en garde à vue, comme un autre de leur complice
identifié également un peu plus tard, un adolescent de 15 ans très
défavorablement connu de la police et de la justice pour des faits de violences notamment.

Quand Sandy arrive au commissariat de Mazamet, elle retrouve son fils et son amie
sous le choc et le visage tuméfié. Mais le cauchemar n’est pas pour autant terminé. 
Elle les emmène aux Urgences de l’hôpital de Castres où ils vont attendre cinq heures avant
de pouvoir être examinés. Dans ce laps de temps, une femme, visiblement membre
de la famille de certains agresseurs, va se glisser dans l’hôpital pour questionner
Emma avant de passer un coup de fil pour "organiser un comité d’accueil" à l’extérieur.
Le personnel hospitalier, alerté de la situation, va mettre à l’abri les victimes et leur famille
et prévenir la police qui arrive pour sécuriser les lieux avant l’éventuelle arrivée des agresseurs.

Indignation et colère de la maman

Paul et Emma sont ensuite retournés au commissariat déposer plainte en bonne et due
forme et tenter d’identifier le reste de leurs agresseurs sur photo.
Quatre étaient toujours en garde à vue ce dimanche, trois filles et un garçon, tous mineurs.
L’enquête, prise très au sérieux par les policiers mazamétains, continue.

"Je suis encore choqué" témoigne Paul 24 heures après son agression.
Son amie, elle aussi, a du mal à s’en remettre. "Je l’ai eu au téléphone.
Elle n’est pas bien et elle a pleuré plusieurs fois", continue le jeune homme
qui souffre d’un traumatisme crânien, de douleur au dos, à la mâchoire  et de
nombreux hématomes.

Pour Sandy, c’est un mélange d’indignation et de colère qui la submerge.
"J’espère que ses agresseurs seront sévèrement punis", lâche-t-elle.

(*) Le prénom a été changé
(C) Brian Mendibure / La dépêche - 23 septembre 2024

2 commentaires:

Eric D a dit…

Sordide! Que va faire papa Retailleau?

uvdp a dit…

Abominable ! Comment cela peut se produire de nos jours en France et ailleurs ? Dire que notre France était si douce avant les réseaux sociaux ! Et les filles sont les plus enragées !