Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
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"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mercredi 10 décembre 2025

Horst Buchholz : entre les deux sexes balançaient son cœur et ses désirs

Brève liaison avec Romy Schneider, mais...

Le très bel acteur allemand Horst Buchholz (1933-2003), parfois surnommé "The German James Dean" pour ses rôles de jeune rebelle dans ses premiers films allemands, eut une carrière très honorable au cinéma et à la télévision. Il fit toutefois de mauvais choix professionnels qui l'empêchèrent d'accéder au statut de star internationale. Il refusa les rôles que lui proposa Luchino Visconti, prétextant des avances appuyées du cinéaste qui les offrit à un certain Alain Delon. Ne subsistent dans la mémoire des cinéphiles que sa prestation dans Les 7 Mercenaires de John Sturges et dans Un, deux, trois de Billy Wilder.
Horst Buchholz et Romy Schneider ont eu une brève mais intense histoire d'amour qui a commencé après leur rencontre sur le plateau de Monpti en 1957 (photo ci-dessus), alors qu'ils étaient tous les deux des étoiles montantes.
 
Bucholz parlait ouvertement de sa vie, y compris de son mariage « ouvert » à long terme, de son alcoolisme qu'il attribuait à ses crises de dépression paralysantes et à sa bisexualité. Il a tardivement admis être bisexuel dans le magazine allemand « Bunte » en 2000. 
Les relations homosexuelles ont dominé sa vie après la naissance de son fils et de sa fille. Il a gardé sa vie personnelle secrète pendant de nombreuses années, refusant la plupart des interviews. Son alcoolisme a entravé sa quête de « bons » rôles par la suite, bien qu'il trouvât toujours du travail à l'écran et à la télévision européenne. Il a eu une relation tendue avec ses enfants, laquelle a pris une tournure moins négative à la suite d'un grave accident de voiture quand il était ivre au volant.
Dans un documentaire réalisé par son fils, son épouse le présente comme un monstre sacré, au charme irrésistible, infidèle, (essentiellement pour des liaisons homos), enfantin, égoïste, difficile à vivre, mais il exerçait sur son entourage une sorte d’emprise.
Horst Buchholz parlait couramment l'allemand, l'anglais, le français, l'espagnol, l'italien et le russe.
Gardons de lui l'image d'un des plus beaux garçons de l'histoire du cinéma.

Le plus beau des 7 mercenaires

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