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Photo de Bruce Weber à Capri pour Versace (1995) |
Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura
"La gravité est le plaisir des sots"
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
jeudi 20 août 2020
mercredi 19 août 2020
Il ne faut jamais...
placer des vases (même très chouettes) sur un piano.
Un scherzo de Chopin joué avec toute la fougue requise
les fera voler en éclats.
Sorolla, luminescent
mardi 18 août 2020
Reptiles
En 1985, Christopher Atkins posait confortablement pour la photographe Lynn Goldsmith.
La photo fut publiée par le magazine italien Moda.
Cinq ans auparavant, Atkins fut, aux côtés de Brooke Shields, la vedette du Lagon bleu, film "culte" pour une foule d'amateurs d'éphèbes.
Né en 1961, l'acteur n'a plus jamais connu de véritable succès.
Pour la saison 83-84 de Dallas, il joua le rôle de Peter, le jeune amant de Sue Ellen, hips !
D'un amour qui commence à se faire
Des chanteurs dits "de variétés", il est l'un de ceux qui font battre mon cœur, tel celui d'une midinette.
Dandy hors-époque, racé, classieux, Chamfort susurre des chansons plus exigeantes qu'elles n'en n'ont l'air.
Celle-ci me touche, car elle évoque l'un de mes lieux préférés, celui où j'aime, sur un banc, lire ou me prélasser en regardant les passants.
J'y prends un verre parfois avec quelqu'un qui compte pour moi.
Et, que cela soit dit, j'aime les colonnes de Buren.
Cette version publique est sans afféterie, sa simplicité en fait toute la grandeur.
lundi 17 août 2020
Ah, que Ryan était beau !
La musique sauve
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Levi Miller. Que ne suis-je prof de guitare ? |
Il y a de cela quelques années, je fus hospitalisé pendant trois semaines. Quand je pus poser à nouveau les mains sur mon piano, je fondis en larmes de bonheur.
La musique m'est essentielle, vitale.
Qu'on la pratique en professionnel ou en amateur, elle est un facteur anti-stress dans nos sociétés violentes.
Contrairement aux idées reçues, on peut en aborder l'étude à tout âge. J'ai ainsi pour élève une débutante qui approche les 80 ans : retraitée des professions médicales, elle joue tous les jours sans compter les heures. Peu importe qu'elle joue bien ou moins bien : c'est devenu pour elle une nécessité.
Pour les enfants, la pratique instrumentale participe grandement au développement, forme le goût, apporte du plaisir si elle est apprise sans contrainte ou, pour les plus motivés, peut conduire à un accomplissement total si l'on décèle des capacités susceptible d'en faire de vrais musiciens.
À l'affiche, cette année, du prestigieux Festival International de piano de la Roque d'Anthéron, un garçon que j'eus le bonheur de former dès l'âge de six ans, participa à l'intégrale des Sonates de Beethoven. Vous pardonnerez cet excès d'orgueil, mais la fierté ressentie de la mission accomplie a ensoleillé le début de ce mois d'août.
Certes, il s'agit d'un cas exceptionnel, mais il y a, dans le "contingent" actuel, trois très jeunes élèves qui me sollicitent en pleine grandes vacances pour des cours exceptionnels, ou pour demander d'ajouter des œuvres à leur programme de travail.
Je ne peux qu'accéder à leurs demandes : c'est ma récompense.
dimanche 16 août 2020
Masques et bergamasques
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"Tristes sous leurs déguisements fantasques" |
Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.
— (Paul Verlaine, « Clair de Lune », Fêtes galantes, 1869)
Nous y voilà : la préfecture étend à de larges zones de la capitale l'obligation de porter le masque à l'extérieur. La désinvolture dont ont fait preuve nombre de parisiens est finalement sanctionnée. Je fus effrayé - lors d'une période de paranoïa que je traversai en juillet - de constater à quel point une population d'une tranche d'âge 18/40 ans se contrefichait des mesures dites "gestes-barrière" dans une rue voisine jalonnée de bars, restaurants et autres pubs, envahissant en soirée les trottoirs-terrasses dans une dangereuse promiscuité.
Tout récemment, un match de football opposait le Qatari (Paris) Saint-Germain aux joueurs de l'équipe de Bergame, ville qui se remet lentement de la catastrophe sanitaire du printemps : les images des camions militaires transportant les cercueils des victimes me hantent, d'autant que la Lombardie est l'une de mes régions de prédilection, que je parcourus à plusieurs reprises ces derniers mois. Un ami originaire de Brescia vécut ainsi la période, accroché quotidiennement à son téléphone pour prendre des nouvelles de ses parents.
Agglutinés devant l'écran d'un bar tout proche, les supporteurs, en grand nombre, se répandaient en effusions lors du coup de sifflet final, semblant ignorer le risque encouru.
J'ai évoqué le moins possible la pandémie dans ce journal : je ne voulais ajouter ma voix à celles de ceux qui prétendaient savoir. J'ai simplement transmis un jour les propos d'un philosophe qui déplorait que trop peu de nos concitoyens étaient capables de prononcer un simple "je ne sais pas", le moindre péquin pérorant comme s'il avait fait de longues études de médecine, quand épidémiologistes et virologues, eux-mêmes, se contredisaient jour après jour.
Aujourd'hui, l'exemple d'un comportement responsable nous vient précisément de cette Italie, tant moquée, qui parvient à contenir le virus.
"On vit les uns contre les autres" disait la chanson extraite de Starmania.
C'est là que le bât blesse.
samedi 15 août 2020
Johannes et Alessandro sont fait pour s'entendre (et s'écouter).
C'est l'oeuvre que j'écoutais en rédigeant le billet précédent.
J'aime beaucoup le jeu d'Alessandro Carbonare.
C'est idéal pour un matin d'été, non ?
Instantanés
Chaleurs
À l'heure où je rédige ce billet, une pluie salvatrice issue du brumisateur céleste vient rafraîchir l'atmosphère étouffante de ces derniers jours.
Celle qui me saisit lorsque, lundi dernier, je mis le pied sur le quai de la Gare de Lyon après un séjour marseillais où la brise marine tempérait quelque peu les ardeurs aoûtiennes. Les arbres qui bordent l'appartement dansent à nouveau sous les effets d'un vent bienfaisant. Quant au jardin, sous ma chambre, la sécheresse a ruiné les efforts d'un jardinier qui a renoncé à arroser les parterres de roses qui font aujourd'hui triste mine.
On veut de la pluie et encore de la pluie !
Les sudistes qui prétendent qu'à Paris "il pleut tout le temps" n'ont pas à l'esprit que ce maudit réchauffement climatique n'est pas une galéjade.
Vide-grenier
Après un mois de juillet qui me fut calamiteux - les plus fidèles d'entre vous ont suivi cet enchaînement de situations pénibles - je peux enfin achever le déballage des cartons de mon déménagement. Jusqu'ici, je campais. Je constate, jour après jour, que j'avais accumulé pléthore d'objets qui n'ont pas leur place dans le nouvel appartement. Il faut jeter l'inutile sans hésiter, et donner à Emmaüs ce que le chaland de leur boutique voisine pourra trouver indispensable pour enjoliver l'ordinaire.
On ne dira jamais assez combien l'oeuvre de l'Abbé Pierre est "d'utilité publique" : le terme s'y applique plus que jamais.
Dans mes bonnes œuvres, également, le don d'un ordinateur portable au Secours Populaire fera des heureux.
Je l'ai "formaté" : il pouvait raconter l'histoire de Gay Cultes depuis les origines. Avec quelques photos à ne pas mettre entre tous les yeux.
Sourires
Mes lecteurs, même anonymes, ne manquent pas d'humour.
Ainsi, en commentaire d'un billet sur Venise, je trouvai ces quelques lignes :
"Cher monsieur bonjour. Pourriez vous me dire si à votre je peux emporter mon canoé (sic) pour visiter cette ville à mon rythme, en canoé (re-sic).
Merci pour votre réponse."
Merci pour votre réponse."
Après moult hésitations, car je ne publie jamais les commentaires anonymes, j'ai finalement répondu que, de mon côté, j'avais opté pour le pédalo.
Avec quelques moyens, on peut choisir ceci, plus conforme à l'esprit des lieux :
Vie d'après
C'est le 15 août, jour férié paraît-il.
Bonne nouvelle : les Carrefour Market et autres enseignes gardent grandes ouvertes leurs portes toute la journée.
On peut consommer.
Chic !
vendredi 14 août 2020
jeudi 13 août 2020
mercredi 12 août 2020
L'ange du jour
sera doux et bienveillant.
Il sera soucieux de son apparence sans se dénaturer pour autant, et fleurera bon l'eau de Cologne à la lavande qu'on se procure dans une abbaye du Morvan ou dans l'ancien presbytère d'une église toscane. Nous n'oserons pas défroisser la chevelure qu'il aura ordonnée avec le plus grand soin.
Nous ignorerons notre désir, même impérieux, et l'aimerons simplement de mille regards attendris.
Young man River
Un jour, un jeune lecteur n'a pas cru bon - avec raison ! - de poser en commentaire les questions qui lui vinrent en voyant ici une photo extraite d'un film libellé "culte et gay", comme celui-ci : C'est qui ? C'est quel film ?
Il a fait une recherche sur l'un ou l'autre moteur à l'aide de l'image de Gay Cultes et trouvé par lui-même la réponse à ses questions.
Il a vu le film en DVD ou en VOD, il l'a aimé et l'a fait découvrir à des amis.
Il avait ajouté une nouvelle pierre à sa culture en construction.
mardi 11 août 2020
dimanche 9 août 2020
samedi 8 août 2020
Loch, lac, lago... solo
vendredi 7 août 2020
Edilson à table
C'était en 2008 : Greg Vaughan réalisait une série de photos du bel Edilson Nascimento pour le magazine Têtu de l'époque.
Au passage, l'équipe du magazine actuel devrait le baptiser Paf Gadget et offrir une loupe aux lecteurs tant la police de caractères utilisée est minuscule.
Une seule envie devant ces photos du fouloulesque brésilien : passer à table !
Bonus
Photo chinée sur un site asiatique :
jeudi 6 août 2020
À la dérobée
C'est une photo telle que je les apprécie.
Un moment d'intimité saisi subrepticement.
Rare.
Je suis dans le sud de la France d'où je persiste à "bloguer" ces jours-ci.
J'y découvre un petit-neveu qui va allègrement vers ses cinq mois d'existence.
Je serai pour lui un tonton-gâteau.
mercredi 5 août 2020
La mort d'Alan Parker
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Matthew Modine dans Birdy, belle parabole "écolo" avant l'heure (quand il fallait, quoi !) |
Ce ne fut pas un "grand" du cinéma, mais il nous laisse en héritage quelques films qui connurent un succès largement mérité, du célébrissime Midnight express au plus confidentiel Bugsy Malone, comédie musicale-thriller jouée par des enfants, dont une débutante nommée Jodie Foster. On retiendra bien sûr le "parabolique" Birdy, avec Nicolas Cage et Matthew Modine en état de grâce, et sa fin diaboliquement ironique.
On n'oublie pas, bien sûr, le formidable Fame, dont la bande-son virevolte encore dans nos mémoires.
Alan Parker est mort d'un cancer - Le Monde écrit encore "des suites d'une longue maladie" - vendredi dernier 31 juillet à l'âge de 76 ans.
Irène Cara chante le titre principal.
Mais "on" était plutôt sous le charme du personnage de Leroy joué par Gene Anthony Ray, magnifique danseur et performeur noir que l'on voit danser ici vers 3'15.
Je dis ça...
Éventails non fournis.
mardi 4 août 2020
Alors, voyez-vous,
Été 85 de François Ozon : trop ou pas assez
"Les histoires d'amour finissent mal en général" chantaient les Rita Mitsouko dans la période.
J'écrivais hier sur la nostalgie, me plaignant qu'elle n'affleure jamais dans le nouvel opus d'un François Ozon dont il n'est pas de bon ton de se dire déçu. Parce que François Ozon a un statut dans le cinéma français, ou peut-être même une statue, indéboulonnable celle-là.
Que le cinéaste de Dans la maison, que je me permets de sacrer "meilleur film" de cette attachante personnalité, que le metteur-en-scène d'un Grâce à Dieu au scalpel, film essentiel, ou de la formidable Potiche, comédie où LA Deneuve révèle ses magnifiques beaux restes, échoue, à mon sens (et je ne suis pas Les Cahiers !), à faire passer l'émotion attendue dans cette histoire d'amour entre deux garçons - oui, ils sont mignons, branle-toi, papy ! - relève de l'inconcevable.
Pour avoir vécu un peu plus qu'intensément cet été-là, j'attendais peut-être trop de la "reconstitution d'époque", un peu moins ardue, pensé-je que celle de La guerre du feu. Las, on n'y est pas vraiment, si ce n'est, côté look, celui de la petite anglaise, très Bananarama, et l'on est très éloigné de celui de Robert Smith dont le Without you se veut étendard sonore de cette pellicule.
Un garçon rencontre un garçon, ils s'aiment, baisent, pour se déchirer enfin dans un drame de la jalousie (vous l'avez ?) qui surgit à la vitesse d'une Suzuki.
Le défaut majeur du film, c'est d'avoir choisi pour donner la réplique à ces deux souriceaux (bien moins bons que la promo nous l'a seriné, au demeurant) des acteurs "aussi souvent vus partout" qu'Isabelle Nanty, sans crédibilité dans le rôle de la mère d'Alexis, ou de Valeria Bruni Tedeschi, un peu moins horripilante qu'à l'accoutumée, il est vrai, dans celui de la mère de David.
Seul, dans les "connus", Melvil Poupaud parvient à faire totalement oublier qu'il est Melvil Poupaud, parce que, voyez-vous, c'est un très grand acteur (cf. Grâce à Dieu, tiens !).
L'appel à des obscurs, voire à des non-professionnels eût été mieux venu, pour redonner au film le réalisme qui lui fait cruellement défaut.
Mais voilà, (je sais, c'est facile) encore fallait-il qu'Ozon l'ose (n'applaudissez pas, c'est nullissime !).
1985, pour moi, c'est l'été des capotes, celui où l'on note, dans un milieu que je ne fréquentais pas vraiment pourtant, d'étranges absences, puis les premières crémations en catimini de garçons rentrés récemment des USA - et, tu sais, on était bourrés on a pas fait gaffe.
Que le sujet ne soit jamais abordé dans Été 85 a de quoi laisser pantois : on parlait déjà beaucoup du fléau, cette année-là, et pas seulement dans Match !
Mais Ozon a peut-être un problème, un vécu, une douleur, respectables avec cette maladie-là, lui dont le personnage principal du Temps qui reste (avec Melvil Poupaud et Valeria Bruni Tedeschi, déjà !) se meurt d'un cancer généralisé, et non du SIDA.
Et, peut-être, aussi, un déficit mémoriel de cette période qui a pour effet que rien ne sonne vraiment juste, en tout cas pour celles et ceux qui l'ont connue.
Il reste cependant, dans ces quelques instants de cinéma pas déshonorants, la scène où David caresse les fesses glabres d'Alexis.
Mais fait-ce (uh uh uh) un grand film ?
Pour moi, 84-85, c'était plutôt cette chanson.
Une homosexualité assumée, à cent lieues d'un Cure pour hétéros efféminés.
J'écrivais hier sur la nostalgie, me plaignant qu'elle n'affleure jamais dans le nouvel opus d'un François Ozon dont il n'est pas de bon ton de se dire déçu. Parce que François Ozon a un statut dans le cinéma français, ou peut-être même une statue, indéboulonnable celle-là.
Que le cinéaste de Dans la maison, que je me permets de sacrer "meilleur film" de cette attachante personnalité, que le metteur-en-scène d'un Grâce à Dieu au scalpel, film essentiel, ou de la formidable Potiche, comédie où LA Deneuve révèle ses magnifiques beaux restes, échoue, à mon sens (et je ne suis pas Les Cahiers !), à faire passer l'émotion attendue dans cette histoire d'amour entre deux garçons - oui, ils sont mignons, branle-toi, papy ! - relève de l'inconcevable.
Pour avoir vécu un peu plus qu'intensément cet été-là, j'attendais peut-être trop de la "reconstitution d'époque", un peu moins ardue, pensé-je que celle de La guerre du feu. Las, on n'y est pas vraiment, si ce n'est, côté look, celui de la petite anglaise, très Bananarama, et l'on est très éloigné de celui de Robert Smith dont le Without you se veut étendard sonore de cette pellicule.
Un garçon rencontre un garçon, ils s'aiment, baisent, pour se déchirer enfin dans un drame de la jalousie (vous l'avez ?) qui surgit à la vitesse d'une Suzuki.
Le défaut majeur du film, c'est d'avoir choisi pour donner la réplique à ces deux souriceaux (bien moins bons que la promo nous l'a seriné, au demeurant) des acteurs "aussi souvent vus partout" qu'Isabelle Nanty, sans crédibilité dans le rôle de la mère d'Alexis, ou de Valeria Bruni Tedeschi, un peu moins horripilante qu'à l'accoutumée, il est vrai, dans celui de la mère de David.
Seul, dans les "connus", Melvil Poupaud parvient à faire totalement oublier qu'il est Melvil Poupaud, parce que, voyez-vous, c'est un très grand acteur (cf. Grâce à Dieu, tiens !).
L'appel à des obscurs, voire à des non-professionnels eût été mieux venu, pour redonner au film le réalisme qui lui fait cruellement défaut.
Mais voilà, (je sais, c'est facile) encore fallait-il qu'Ozon l'ose (n'applaudissez pas, c'est nullissime !).
1985, pour moi, c'est l'été des capotes, celui où l'on note, dans un milieu que je ne fréquentais pas vraiment pourtant, d'étranges absences, puis les premières crémations en catimini de garçons rentrés récemment des USA - et, tu sais, on était bourrés on a pas fait gaffe.
Que le sujet ne soit jamais abordé dans Été 85 a de quoi laisser pantois : on parlait déjà beaucoup du fléau, cette année-là, et pas seulement dans Match !
Mais Ozon a peut-être un problème, un vécu, une douleur, respectables avec cette maladie-là, lui dont le personnage principal du Temps qui reste (avec Melvil Poupaud et Valeria Bruni Tedeschi, déjà !) se meurt d'un cancer généralisé, et non du SIDA.
Et, peut-être, aussi, un déficit mémoriel de cette période qui a pour effet que rien ne sonne vraiment juste, en tout cas pour celles et ceux qui l'ont connue.
Il reste cependant, dans ces quelques instants de cinéma pas déshonorants, la scène où David caresse les fesses glabres d'Alexis.
Mais fait-ce (uh uh uh) un grand film ?
Pour moi, 84-85, c'était plutôt cette chanson.
Une homosexualité assumée, à cent lieues d'un Cure pour hétéros efféminés.
lundi 3 août 2020
Ces années-là
Nombre de jeunes rencontrés par ces temps délétères m'expriment, au fil de nos conversations, la nostalgie de ces années 70 qu'ils auraient aimé vivre, celles qui pourraient servir de toile de fond à une (hypothétique) suite de Tombe, Victor ! .
C'est révélateur de l'angoisse qui les étreint face à un avenir des plus incertains.
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Publicité pour une marque de luxe faisant feu de ce bois-là |
La crise que nous traversons va laisser dans le fossé nombre d'entre eux, qui envient ceux qu'ils nomment les "boomer" dont je suis, les tentatives de ringardisation n'ayant vécu qu'un hiver.
Les plus curieux ont découvert par YouTube et autres "docs" musicaux d'Arte, la soif de vivre d'une époque de liberté à laquelle une autre pandémie devait donner, au début des années quatre-vingt un mémorable coup de frein, ne manqué-je pas de leur rappeler.
Les années Hair, la formidable succession de chansons optimistes occultant la tragédie de la guerre du Vietnam qui vient assombrir les dernières images du film de Forman, exercent sur eux une véritable fascination.
Certains ne manquent pas de souligner l'insouciance qui émanait des émissions "de variétés" que distillaient les trois (!) chaînes de télévision, en opium du peuple, où, sous une pluie de paillettes, s'agitaient les vedettes de la période, les Claude François, Sylvie Vartan et autres Dalida, dont les chansons font encore les beaux soirs des mariages, et furent les fonds de commerce de discothèques aujourd'hui à l'arrêt pour cause virale.
La manière de se vêtir et de se mouvoir reflétait, elle aussi, une insouciance dont certains d'entre nous, avec lucidité, pensent qu'elle faisait fi de l'état catastrophique d'une planète en piteux état laissée en héritage à ceux-là même qui, de nos jours, avec raison, manifestent l'urgence d'une prise de conscience générale qu'il faut agir pour préserver ce qui peut encore l'être.
C'est le revers de la médaille qui miroite encore, dans leur esprit, pour les alouettes que nous fûmes.
Demeurent les "pattes d'ef", les chemises-à-fleurs, les colliers et tuniques, les semelles à talons compensés, les sabots noirs venus du Nord, le khôl qui soulignaient les regards et autres signes de ces temps révolus.
Qui ne reviendront jamais, ou peut-être sous une autre forme.
Ce que l'on souhaite ardemment aux générations futures.
Une voix étrange, une allure, un son, qui symbolisent bien la période.
Note
J'ai rédigé ce billet juste avant d'assister à une projection du nouveau film de François Ozon
Un été 85, d'où il n'affleure aucune nostalgie des années passées, en l'occurrence années 80 en leur mi-temps qui furent pour la famille gay le début de l'ère du latex ; à laquelle il n'est fait la moindre allusion dans le scénario. Le film a des qualités, mais aussi pas mal de défauts.
Je laisse décanter et j'y reviendrai.dimanche 2 août 2020
Avec une tendresse infinie
Un auditeur sans doute pressé comme tant et tant, se croit obligé de signaler en commentaire, sous cette vidéo où Alexandre Tharaud sublime Satie, qu'il s'agit d'une pièce facile à recommander aux débutants.
Le texte est simple, certes.
Mais tout le reste ?
samedi 1 août 2020
Mazarine Pingeot épingle les «extrémistes de la médiocrité» qui «discréditent les combats féministes»
C'est dans les pages "culture" du Figaro du 28 juillet, sous le chapeau suivant :
La romancière française dénonce l'activisme qui veut substituer à la domination de «l'homme blanc occidental» celle d'«une jeunesse sans désir mais pleine de colère».
Je l'approuve, et recommande la lecture de cette chronique.
C'est ici : cliquez !
La romancière française dénonce l'activisme qui veut substituer à la domination de «l'homme blanc occidental» celle d'«une jeunesse sans désir mais pleine de colère».
Je l'approuve, et recommande la lecture de cette chronique.
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