Photo Silvano Mangana |
J'avais laissé D. à ses errances dans Venise, car il me fallait être à Paris le soir-même.
Je ne sais quel courage me vint quand je vis ce long garçon allongé sur ce banc de béton de l'aéroport Marco Polo : je me suis campé à peu de distance et l'ai immortalisé.
Son physique n'est pas "italien" ; sans doute un "straniero" en vadrouille ; pourtant, mai n'est pas un mois de vacances pour étudiants (pourquoi ai-je envie qu'il soit étudiant ?). Pour bagage, une besace qui lui sert d'oreiller. Il est épuisé et dort profondément, une musique - douce, sait-on jamais ? - dans les oreilles.
Nous nous sommes croisés peu de temps après dans le hall ; je n'ai pas rêvé : il m'a souri !
"Il est épuisé et dort profondément."
Vraiment ?
2 commentaires:
Son sommeil délicat est troublé par les bruits du monde : attaché au "grand tour", il rêve d'un monde meilleur.
Que j'aime ce type de billet qui laisse la place au hasard, et pourquoi pas ? au rêve, on ne sait jamais...
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