Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


dimanche 8 février 2015

Cadeau : renaissance de la musique française



D'Emmanuel Chabrier (1841-1894), on connait surtout España, suite symphonique du grand répertoire. C'est l'un des compositeurs qui redonnèrent à la musique française un rayonnement qu'elle avait perdu depuis la fin du baroque. Il est curieux et intéressant que la Révolution Française, puis l'Empire n'aient pas produit de grands musiciens : il fallait, durant cette longue période, porter l'oreille vers l'Allemagne et l'Italie pour y trouver bonheurs musicaux de haute volée. Il est vrai que Mozart, Schubert, Beethoven, puis les grands romantiques, ont produit une oeuvre de nature à jeter une ombre (tutélaire ?) sur des musiques plus "légères" (pour être aimable).
De Chabrier, beaucoup d'apprentis pianistes se sont escrimés avec la "Bourrée fantasque", qu'il faut écouter par Aldo Ciccolini, tout récemment disparu.
En furetant, j'ai redécouvert cette Suite pastorale pour orchestre, toute de subtilité.
Quant à la France de la période, elle allait donner au monde Ravel, Frank, Debussy, Fauré, Saint-Saens, Poulenc... Bingo !

Ici, Yan Pascal Tortelier dirige l'Ulster Orchestra.
L'image est un peu cucul-la-praline, fermez les yeux !

2 commentaires:

Palomar a dit…

Bonjour,
il y aurait quand même quelques noms à rappeler, comme ceux de Grétry et de Gossec encore actifs à la fin de la période révolutionnaire (la Symphonie à 17 parties de Gossec est de 1809: http://youtu.be/SI7D7jEgKak).
Surtout il ne faudrait pas oublier Berlioz!...

Silvano a dit…

Oui, Palomar, j'avais l'intention de citer Berlioz ; un oubli, même si je ne suis guère client, tout en le classant parmi les grands compositeurs. Pour les 2 autres, je les trouve un peu "anecdotiques" : de très bons faiseurs.