Rien n'est plus difficile à jouer que cette Sonate Facile du génie de Salzburg, cheval de bataille des apprentis pianistes, souvent trop jeunes pour en extraire toute la substance.
Car il faut beaucoup de "vécu" pour en saisir toutes les subtilités.
Comme souvent chez Mozart alternent amabilités, fantaisie et tragédie, et il y eut sans doute quelque malice, de sa part, à intituler ainsi cette sonate dont Mitsuko Uchida donne ici, dans son deuxième mouvement, une interprétation exemplaire : nuances parfaites, et tempo juste (contrairement à une autre de ses versions où, étrangement, elle fait de cet andante un adagio), délicatesse absolue, et, dans la partie en ton mineur, une infinie tristesse.
Si, effectivement, le texte est d'une lecture simple, transmettre ce qui est de l'ordre du divin n'est pas une mince affaire.
Ici, la mission est accomplie.
Nota : comme c'est souvent le cas sur YouTube, on notera une légère désynchronisation image/son : les plus exigeants se contenteront d'écouter
3 commentaires:
merci pour ce partage. Cette musique me semble si bien coller à votre blog; beaucoup de sensibilité, alimentée par une grande culture, une attitude contemplative et terriblement vivante à la fois... Le vieux paysan que je suis aime à vous rendre visite pour des instants de douce poésie avec en prime des envies d'Italie... Grand merci à vou
@Yves : prego !
Sublime ! On se sent transporter dans un autre monde. Quelle virtuosité !
Enregistrer un commentaire