Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


dimanche 17 décembre 2017

Éloge du boudin blanc

Photo Silvano et boudin d'artisan
C'est une tradition familiale : dans la période des fêtes, on fait nos choux-gras de boudin blanc.
Il faut dénicher le meilleur artisan-charcutier, celui qui est bardé de diplômes du "meilleur boudin blanc de France".
Ils sont nombreux, car il doit y avoir autant d'organismes habilités à délivrer la précieuse récompense qu'il y a de cantons en France.
On s'y perd, donc, et il faudra faire confiance à la bonne mine du boudin, à son parfum, et ne pas acheter le boudin en barquette plastifiée vendu en surfaces commerciales.
Pour faire simple, car la composition en varie selon les régions, le boudin blanc est une farce de viande blanche (du veau ou de la volaille pour les meilleurs, du porc pour les autres) mélangée à de la farine (ou de la mie de pain), de la crème et diverses épices ; on peut y ajouter des éclats de morille ou de truffe : pour en faire monter le prix, sans doute, car, personnellement, je trouve que ça ne change pas grand chose.
En ce qui me concerne, après l'avoir délicatement piqué en divers endroits avec une épingle (jamais avec une fourchette !) je le poêle "à froid" : c'est à dire que je le pose sur un petit lit de beurre et le démarre ainsi à feu très doux.
Il est, paraît-il, des individus pour le manger cru (faussement cru, d'ailleurs, puisque il est "précuit"), ou cuit, après l'avoir dépiauté.
A chacun son plaisir.

2 commentaires:

Jules D. a dit…

Ma visite hebdomadaire est toujours source d'enrichissements en tous domaines. Grazie, Silvano !
Jules

Ludovic a dit…

On a observé que le boudin blanc était toujours un produit de mensurations (longueur et diamètre) variables mais limitées puisque noué en ses deux extrémités tandis que le boudin noir peut être proposé à la longueur convenant à l’usager. Le boudin noir se vend en quelque sorte au mètre, alors que le boudin blanc est toujours d’une taille raisonnable.
De cette observation, des esprits retors ont voulu induire une symbolique sexuelle de cette charcuterie qu’il serait d’autant plus malséant de développer ici qu’elle relève à l’évidence de fantasmes nos dénués de relents racistes. Ou le vice ne va-t-il pas se nicher ?