c'est curieux. j'ai un rapport assez ambivalent avec ce film. il m'a fallu de dizaines d'années avant d'arriver à le voir en entier. avant, je coupais systématiquement au bout de quelques minutes. pour tout dire, à ce jour, je ne l'ai vu qu'une seule fois. mais une fois tellement intense, tellement bouleversante que je ne me sens pas le courage de le revoir. à dire vrai, au cours de mes années cinéphiliques (70 à 90, en gros), Visconti ne fit jamais partie de mon panthéon personnel. depuis, j'ai revu ma copie grâce à "Vaghe stelle dell'orsa" dont j'oublie le titre français (et que j'ai la flemme de googleiser)... cependant, aujourd'hui encore, j'ai des réticences envers "Senso" et "Le guépard" qui m'ont toujours semblé manquer de substance filmique. bon, allez, je retourne cuver ma dépression...
Pepito, Vaghe stelle d'ell'orsa en Français Sandra et non Les adorables étoiles de la Grande Ourse qui n'aurait rien voulu dire est un film magnifique très psychanalytique bien sûr mais le sommet pour moi de la carrière de Claudia Cardinale (plus que le Guépard où elle est seulement somptueuse) mais moi j'ai été vacciné à Visconti quand j'avais treize ans. Son dernier film était interdit au moins de treize ans. J'avais donc tout juste l'âge : Rocco et ses frères. Pour moi, qui avais découvert l'Italie en 1956 à l'âge de 9 ans, c'est l'Italie que j'aime à jamais, c'est Renato Salvatori, c'est la Girardot plus vraie que la vie, et Delon dans toute l’ambiguïté juvénile de son personnage d'ange. Il faudrait d'ailleurs citer tout le générique. Et surtout le revoir et le revoir. Et savoir que ce même Visconti a fait chanter Callas dans la Traviata,et que dire de ses ultimes chefs d’œuvre. Violence et passion, bien sûr Sivano avec la sublime Silvana ... Je suis moins convaincu par Ludwig et même comme vous, Pepito, un peu fébrile devant Mort à Venise mais quel bonhomme, quel artiste immense ! Merci Silvano de nous avoir donné l'occasion de ces petits échanges nostalgiques. Mais vous êtes sûr que ce n'était pas Ben Hur ou la Vie de Saint Thérése....
Bonjour à Vous, Alors que je faisais une pause en allant sur internet, j'avais en tête la 5ème symphonie de Malher, un compositeur qui me hante, et notamment cette dernière. Un de mes premiers émois cinématographiques, reste fixé sur les dernières images de "Mort à Venise" alors qu'un appareil photo trône à droite de l'image. Je suis resté et je reste encore fasciné par cette simple image au son de cette symphonie. Sinon, Visconti de par sa vie, de par son oeuvre, reste pour moi, un de mes cinéastes préférés. Merci pour ce moment.
le problème est que ce genre de film ne parle absolument plus à la jeunesse. j'ai même assisté au spectacle d'alex wizorek (celui d'inter) où il passe son temps à se foutre du film pendant un bon quart d'heure... idem pour "pink narcissus", j'ai assisté à une projection où certains ont hurlé "rien à foutre que les oiseaux font cui-cui"... chaque fois, ça me blesse, d'autant que ça fait rire les masses dont je me sens chaque fois étranger... ça promet une belle brochette d'imbéciles dont certains se retrouveront un jour ou l'autre au pouvoir.
pepito : le spectacle d'Alex Vizorek n'attire pas précisément ce que vous appelez les "masses" ; nous ne devons pas avoir le même humour, car j'ai beaucoup ri quand l'humoriste brocarde ce film ; qu'il aime beaucoup, selon moi. Souvenez-vous de Bedos sur Théorème.
Cela dépend, pour l'observateur avisé, oui. là, je me sentais plutôt piégé, sans fil d'ariane et sans issue avec pour seul objectif ne rien laisser paraître et qu'une hâte que le calvaire s'achève vite. Mais Dieu, qu'il a été long ce film :p
12 commentaires:
Ouaip ! Je le savais.
Merci pour le petit indice.
Je l'ai vu la première fois en famille ce film, pas facile tellement il m'a troublé.
c'est curieux. j'ai un rapport assez ambivalent avec ce film. il m'a fallu de dizaines d'années avant d'arriver à le voir en entier. avant, je coupais systématiquement au bout de quelques minutes. pour tout dire, à ce jour, je ne l'ai vu qu'une seule fois. mais une fois tellement intense, tellement bouleversante que je ne me sens pas le courage de le revoir. à dire vrai, au cours de mes années cinéphiliques (70 à 90, en gros), Visconti ne fit jamais partie de mon panthéon personnel. depuis, j'ai revu ma copie grâce à "Vaghe stelle dell'orsa" dont j'oublie le titre français (et que j'ai la flemme de googleiser)... cependant, aujourd'hui encore, j'ai des réticences envers "Senso" et "Le guépard" qui m'ont toujours semblé manquer de substance filmique. bon, allez, je retourne cuver ma dépression...
Senso et Le Guépard manquant de substance filmique, tssss...
Personnellement, j'ai un faible inextinguible pour "Violence et passion".
Pepito, Vaghe stelle d'ell'orsa en Français Sandra et non Les adorables étoiles de la Grande Ourse qui n'aurait rien voulu dire est un film magnifique très psychanalytique bien sûr mais le sommet pour moi de la carrière de Claudia Cardinale (plus que le Guépard où elle est seulement somptueuse) mais moi j'ai été vacciné à Visconti quand j'avais treize ans. Son dernier film était interdit au moins de treize ans. J'avais donc tout juste l'âge : Rocco et ses frères. Pour moi, qui avais découvert l'Italie en 1956 à l'âge de 9 ans, c'est l'Italie que j'aime à jamais, c'est Renato Salvatori, c'est la Girardot plus vraie que la vie, et Delon dans toute l’ambiguïté juvénile de son personnage d'ange. Il faudrait d'ailleurs citer tout le générique. Et surtout le revoir et le revoir.
Et savoir que ce même Visconti a fait chanter Callas dans la Traviata,et que dire de ses ultimes chefs d’œuvre. Violence et passion, bien sûr Sivano avec la sublime Silvana ... Je suis moins convaincu par Ludwig et même comme vous, Pepito, un peu fébrile devant Mort à Venise mais quel bonhomme, quel artiste immense !
Merci Silvano de nous avoir donné l'occasion de ces petits échanges nostalgiques. Mais vous êtes sûr que ce n'était pas Ben Hur ou la Vie de Saint Thérése....
Bonjour à Vous,
Alors que je faisais une pause en allant sur internet, j'avais en tête la 5ème symphonie de Malher, un compositeur qui me hante, et notamment cette dernière.
Un de mes premiers émois cinématographiques, reste fixé sur les dernières images de "Mort à Venise" alors qu'un appareil photo trône à droite de l'image.
Je suis resté et je reste encore fasciné par cette simple image au son de cette symphonie.
Sinon, Visconti de par sa vie, de par son oeuvre, reste pour moi, un de mes cinéastes préférés.
Merci pour ce moment.
François B
Arrow : le trouble qui envahit un jeune homme devant ce genre de film visionné dans le cercle familial est malgré tout délicieux, non ?
le problème est que ce genre de film ne parle absolument plus à la jeunesse. j'ai même assisté au spectacle d'alex wizorek (celui d'inter) où il passe son temps à se foutre du film pendant un bon quart d'heure... idem pour "pink narcissus", j'ai assisté à une projection où certains ont hurlé "rien à foutre que les oiseaux font cui-cui"... chaque fois, ça me blesse, d'autant que ça fait rire les masses dont je me sens chaque fois étranger... ça promet une belle brochette d'imbéciles dont certains se retrouveront un jour ou l'autre au pouvoir.
pepito : le spectacle d'Alex Vizorek n'attire pas précisément ce que vous appelez les "masses" ; nous ne devons pas avoir le même humour, car j'ai beaucoup ri quand l'humoriste brocarde ce film ; qu'il aime beaucoup, selon moi. Souvenez-vous de Bedos sur Théorème.
Cela dépend, pour l'observateur avisé, oui. là, je me sentais plutôt piégé, sans fil d'ariane et sans issue avec pour seul objectif ne rien laisser paraître et qu'une hâte que le calvaire s'achève vite.
Mais Dieu, qu'il a été long ce film :p
Arrow : plus lent que long, non ?
Les deux en fait, un film au rythme lent qui a duré longtemps et qui pour moi a été d'une langueur monotone ;)
Le gamin, c'est l'Ange de la Mort !
Roger
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