C'est un jeudi à Vérone.
Dans un beau crépuscule, un coucher de soleil sublime sur le Ponte Pietra.
Et puis, sur cette terrasse où domine l'orange des Spritz Aperol - cette marque qui a fait main basse sur la ville, sur l'Europe, inondant nos étés - un ange en solo à la table voisine.
Ma Verona ? (Mais Vérone ?) Ici, pas de graffiti. |
Musicien, futur étudiant en lettres classiques, il a toutes les références : il connaît Pasolini, dont il préfère les écrits à ses films ; sa culture musicale est impressionnante pour un "jeune" ; il dit " moi je parlerai en français et vous en italien, ok ? "
Il n'est pas d'ici, mais vient de Lombardie pour passer quelques heures ou un peu plus à Vérone.
Anticapitaliste, antifa (ici !).
Son "skate" à ses pieds, il ne cesse de sourire, volubile, gracieux, jeune : un peu trop, estimé-je, (alerté par des bribes de phrases révélatrices) pour que la relation se poursuive d'une autre manière que par écrit et nous échangeons cependant nos coordonnées.
"Pour s'écrire en français", dit-il.
Un dernier verre (il tient à régler les siens), "salute !".
Salut, l'ange qui rend les villes "bellissime" !
7 commentaires:
1/ Tous les jours , je découvre quelque chose de nouveau grâce à ce blog . Aujourd'hui : le Spritz Aperolv , un Silvano en pleine drague bien qu'il s'en défende , antifa ( = antifasciste ) , "ici" ( cf le manifeste de Vérone : https://fr.wikipedia.org/wiki/Manifeste_de_V%C3%A9rone )
2/ Merci pour l'ange souriant ( ils devraient être TOUS souriants )
Merci pour le partage de ce beau moment de vie !
Ne vous inquiétez pas : ce brave Dominique Fernandez
s'enfuit aussi à 17 ans et 364 jours, raconté
dans son dernier opus...
Merci pour vos billets.
uvdp : "en pleine drague bien qu'il s'en défende" ; je n'écris pas que je ne fus pas séduit, bien au contraire.
Jean : je ne m'enfuis pas, comme Fernandez : je fais preuve, je pense, d'un peu de réflexion ; de raison, peut-être, tout simplement.
uvdp 2 : vous avez bien compris cet "ici" ; nous sommes à quelques kilomètres de SALÒ, sur le lac de Garde.
Je pense que vous devez être aussi sympathique que le laisse entrevoir ce journal. Ce jeune homme ne s'y est pas trompé.
Lisez mon e-mail, merci !
Jules
Jules D. : je vous ai répondu.
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