Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


samedi 17 septembre 2022

Sapere Aude, digne d'intérêt


 Carlos Cuevas incarne Pol dans la série espagnole (encore !) Sapere Aude (Netflix), succédané de Merli, l'excellent feuilleton qui fut refait, avec moins de bonheur, en France, sous le titre La faute à Rousseau. Pour ce "spin off" (un personnage de second plan passe au premier dans une nouvelle production), on a donné la vedette à Carlos. On a bien fait : ce jeune acteur, craquant et charismatique, endosse aisément le rôle complexe de cet étudiant ès philosophies désireux de transmettre à son tour sa passion à l'issue de ses études. Après le prof Merli, de la première série, c'est une femme (quelle actrice !), enseignante hors norme, elle aussi, (c'est peu dire !) qui va permettre à notre Pol de s'accomplir sur un chemin de vie semé d'embûches. Comme d'habitude, les Ibères abordent, sans la frilosité qui caractérise nos séries françaises, les thèmes qui font le lot des nouvelles générations. Polysexualité, drogue, MST :  rien n'est évacué dans le beau travail des scénaristes. Bien sûr, on pimente quelque peu la sauce pour émoustiller le voyeur spectateur, mais le drame sourd sous la gaieté (gayté ?) catalane. Une vraie réussite, qui vaut de s'abonner, au moins à l'essai, à la plateforme de striminge, le problème étant que les grands manipulateurs savent nous fidéliser en distillant les séries dites LGBTQCQFD en périodes savamment programmées : ainsi attend-on les "saisons" à venir d'Elite, de Young Royals et de Sex Education, sachant que les Australiens ont des atouts pour nous faire patienter avec la mouture 2022, très chaude, de Hartley, cœurs à vif

2 commentaires:

Pivoine a dit…

J'ai regardé la première saison. Puis la seconde. Et je re-regarde la première pour mieux faire le lien. Originale, oui, la prof d'éthique :-) ... et d'autres personnages de la seconde saison. Et quel cadre... (Ce cloître).

Enguerrand a dit…

Rien ne sera JAMAIS équivalent à la série Hartley, coeurs à vif des années 90. La seule, l'unique. Qu'on se le dise !