Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mercredi 9 octobre 2024

1966 : Florence dévastée. Un grand film s'en est souvenu.

 34 morts dont la moitié dans la capitale de la Toscane, 50 000 familles sans abri, 6000 commerces détruits, un pont emporté, l'eau et des torrents de boue détruisant sur leur passage de nombreux chefs-d’œuvre de l'histoire de l'art, tel qu'on peut le voir dans le film magistral de MarcoTullio Giordana Nos meilleures années, (La meglio gioventù) (1) dont les protagonistes rejoignent les centaines d'étudiants bénévoles venus du monde entier (les Mud Angels) pour aider les familles et tenter de sauver tant d'incunables détériorés quand ils ne furent perdus à tout jamais (voir la fin du document) : les inondations de novembre 1966 sont encore présentes dans toutes les mémoires, à Florence.

Document (en italien) des actualités télévisées de l'époque :


Nicola (Luigi Lo Cascio) et Matteo (Alessio Boni), les deux frères de Nos meilleures années, à Florence

(1) Le chef-d'œuvre de M.T Giordana est visible sur de nombreuses plateformes en VOD : deux fois trois heures presque trop courtes.

À sa sortie, le film est resté plus de 24 semaines au cinéma dans les salles parisiennes grâce au grand succès rencontré par le public. Ressorti durant le Festival Lumière 2018, Nos meilleures années figure pourtant peu dans les films qui ont pu marquer le cinéma. Cet ajout au sein de la plateforme VOD (initialement MUBI) redonne une visibilité appréciable à ce grand film du cinéma italien contemporain. 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci Silvano de signaler ce film.
Comme des centaines d'autres étudiants venus du monde entier, j'ai eu le privilège d'aider (un peu) les Florentins à se débarrasser des tonnes de boue que l'Arno avait déversées sur leur ville. Avec d'autres Niçois, nous étions chargés de "gratter la boue" recouvrant les milliers de livres de la Biblioteca Nazionale (Piazza dei Cavalleggeri... quel beau nom !), malencontreusement située sur une rive du fleuve.
Renato