Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 9 février 2015

Boyhood : plus qu'une performance

Le jeune acteur Ellar Coltrane dans la peau, pendant 12 ans, de Mason, personnage ô combien attachant

Boyhood, le film de Richard Linklater, devrait glaner moult récompenses lors de la prochaine cérémonie des Oscar. Ce serait justice, tant la performance (tournage sur 12 ans d'un scénario qui conte la vie d'une famille décomposée) mérite d'être saluée d'un grand coup de chapeau. Si, autrefois, François Truffaut avait suivi son Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud) sur 5 étapes de sa vie (des 400 coups à L'amour en fuite), Linklater, lui nous fait entrer dans l'existence de ses personnages (dont, surtout, Mason, joué par le jeune Ellar Coltrane) pendant près de 3 heures, juste le temps qu'il faut pour que l'on en partage les aléas, donnant au spectateur qui aura la chance de le vouloir, l'opportunité de s'attacher à ses protagonistes en tranches de vie intelligemment mises à l'écran.
Quel bonheur, aussi, de retrouver Ethan Hawke en père un peu largué, poétique finalement, et d'admirer le véritable exploit de comédienne de Patricia Arquette, transcendée par son rôle de mère victime de ses mauvais choix en matière de pères de substitution.
Boyhood nous prend dans ses bras du début à la fin, sa qualité principale étant l'infinie tendresse que son auteur voue à ses personnages.

Entre autres, de gauche à droite, Ethan Hawke, Ellar Coltrane, Patricia Arquette

2 commentaires:

Maxence 25 a dit…

Le meilleur film vu récemment.

René a dit…

de gauche à droite
Ethan Hawke, Ellar Coltrane, Patricia Arquette