Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mercredi 28 septembre 2016

" Juste la fin du monde " : arrête ton char, Xavier !

Z'auraient dû garder cette affiche.
Je suis très consciencieux : je me suis volontairement abstenu de lire un billet de Celeos dans Véhèmes, dont la première ligne ne laissait aucun doute sur le ressenti du blogueur après vision du nouveau film de l'enfant prodige (pan sur nos doigts : on n'aurait jamais dû le qualifier ainsi !). Pour résumer le propos, l'auteur, lequel en remet une couche aujourd'hui même, aurait pu intituler son billet "Juste une diarrhée cinématographique"*.
C'était aussi l'avis d'un jeune homme nouvellement adoubé de mon petit cercle qui partageait pour la première fois nos agapes post-vespérales, dimanche dernier.  
Inversement, un autre blogueur-copain (Guillome) se pâmait, lui, n'hésitant pas à qualifier ce cher Xavier de "génie", ce que ne manqueront pas d'apprécier, du haut de leur retraite, Kurosawa, Chaplin, Ford et autres grands noms de l'histoire du cinéma.
J'ai donc vu le film en toute objectivité dans les meilleures conditions (au Max Linder, la meilleure salle parisienne), mardi après-midi (mon jour de congé), installé confortablement au premier rang de la mezzanine (zeplacetoubi), très accessible, à cette heure, quand, en d'autres circonstances, il faut jouer des coudes pour y accéder.
Le son est super, au Max Linder ; l'écran géant incurvé reflète une image numérique sans défaut.
Voilà, voilà, voilà.
Ah oui, le film !
Oui, Celeos et l'ange à la dent dure de l'aperitivo avaient raison : c'est un cinéma fatiguant, épuisant, prise-de-tête, qui se la pète. Pour rien.
Cette image dit beaucoup de choses.
On en retient "juste" (quel titre vulgaire !) que notre Gaspard chéri est toujours bien, que Marion est décidément aussi mauvaise quand elle est mal dirigée (pas dirigée ?) qu'elle peut être excellente, en de rares occasions (The Immigrant ou Deux jours, une nuit), que Cassel est insupportable, et que Nathalie Baye est très "pro" .
Voili, voilou, voiça : pour le reste, lisez les 2 billets publiés dans Véhèmes, dont le dernier qui presse le jeune cinéaste de s'arrêter un moment, de reprendre son souffle, de voir de grands films, de faire l'amour...
Xavier, on a aimé ta spontanéité, tes larmes, à Cannes, tes premiers films foudroyants, leur sincérité.
Quant au plus récent, ces 95 minutes de masturbation filmique, on espère que tu nous le fera oublier. Dans "quelque temps". D'ici là, gare ton char sur le bas-côté, et réfléchis : va, vis, deviens. C'est tout le mal qu'on te souhaite.
Juste la fin du monde, de Xavier Dolan. 
Actuellement en salles.

*Les deux billets de Celeos dans Véhèmes ici : clic 
et là : reclic 
Lu et approuvé.

 

2 commentaires:

Arthur P. a dit…

Vous vous lamentez tous.
Moi, j'ai ri pendant toute la séance.

Celeos a dit…

Chacun ses perversions, Arthur P.