Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mercredi 18 janvier 2017

Pianos de concert : Steinway & Sons indétrônables

Un Bösendorfer "design", pris chez Harrods, à Londres (Silvano)
Un billet antérieur donnait à voir un piano Bösendorfer de facture néoclassique. Mes commentateurs écrivaient combien cette marque prestigieuse était sans égale, les "Steinway" ne faisant pas le poids face à cette Rolls du piano. C'est parfaitement exact : avoir joué un Bösendorfer est une expérience inoubliable.
Mais la suprématie de la marque américaine s'explique : les Steinway de concert sont des instruments de compétition que l'on peut faire régler aisément à convenance, d'une solidité telle que nul massacreur ne peut en venir à bout. Si les japonais de Yamaha tentent, depuis des décennies, d'enfoncer une brèche dans l'empire Steinway, ils ne sont parvenus qu'à une entaille. Les nippons ont pourtant mené une politique marketing agressive, allant, par exemple, jusqu'à offrir des pianos à de grands concertistes acceptant, par contrat, de ne jouer que sur des instruments de cette marque. Ce fut le cas, dans les années 60/70 de Georges Cziffra, seul exemple qu'il m'ait été donné de vérifier, mais il y en eut sans doute d'autres.
Choix du piano par Alexendre Tharaud (Silvano)
Le Festival de piano de La Roque d'Anthéron, en Provence, offre aux pianistes invités la possibilité de jouer sur un piano de leur choix : chaque matin, le concertiste du jour, peut essayer, sur la scène-même du concert, plusieurs pianos. Sur les photos, prises en 2009, les pianistes (Alexandre Tharaud ou Christian Zacharias notamment) pouvaient choisir entre pas moins de sept instruments !
Il n'y avait pas de Bösendorfer (peut-être est-ce un piano trop "précieux" pour subir les assauts d'un virtuose ?), mais étaient représentées les maisons Yamaha, Bechstein (ce n'est pas rien, non plus) et l'inévitable Steinway.
J'écris inévitable, mais c'est "incontournable" qu'il faut dire. Parce que, à chaque fois, c'est le Steinway qu'ont choisi finalement les artistes, à l'issue d'une longue séance d'entraînement.
Certes, un Bösenderfer ou un Fazioli (pas mal non plus, Fazioli !) sont des bijoux. Que l'on n'a peut-être pas envie de sortir en toutes circonstances...

Christian Zacharias choisira finalement un Steinway (Silvano)

La facture de piano, c'est du boulot !

2 commentaires:

Jules D. a dit…

Ce festival est incontournable. J'y suis allé trois fois avec mes parents, et j'irai cette année avec mon ami. Nous avons la chance de vivre à Aix.
Jules

Pierre a dit…

La bonne facture des Steinway vient sans doute de leurs origines allemandes, du temps où c'était des Steinweg.