Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


samedi 5 mai 2018

La honte : alerte expulsion !


 Un communiqué de Aides :

[EXPULSION EN COURS D'UN MILITANT DE AIDES : L’ÉTAT S’ACHARNE CONTRE MOUSSA !


Après une première tentative d’expulsion en catimini évitée in extremis samedi, nous apprenons que Moussa, militant nîmois de AIDES, a été transféré en fourgon vers l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry en vue de son expulsion vers la Guinée, pays homophobe. Moussa a refusé l’embarquement, il est actuellement placé en garde à vue à l’aéroport. Nous demandons la suspension immédiate de cette expulsion, acte criminel et indigne du pays des Droits de l’Homme et le réexamen de sa demande d’asile. QUE CESSE CET ACHARNEMENT !

L’information est confirmée : la France est bel et bien en train d’expulser un homme gay vers un pays qui punit l’homosexualité de 3 à 7 ans de prison. Là-bas ne l’attendent que persécutions et menaces pour sa vie.
Moussa est arrivé en France en 2015 après avoir fui la Guinée, son pays d’origine, où son homosexualité lui fait encourir plusieurs années de prison. Ou pire, le lynchage. Arrivé en 2015 avec une autorisation de travail, il est aujourd’hui sans papiers après avoir été débouté de sa demande d’asile en 2017. La préfecture du Gard, notoirement connue pour son zèle dans les expulsions avait déjà tenté de l’expulser samedi, sans succès grâce à la mobilisation des militants de AIDES et RESF.
AIDES condamne fermement une telle politique migratoire, qui semble faire fi de toute humanité et du respect le plus élémentaire des droits humains. Quant à la fameuse tradition d’hospitalité, elle semble n’être qu’un lointain souvenir à l’heure où la loi « Asile et Immigration », qui fragilisera encore davantage les demandeurs-euses d’asile, est en voie d’adoption.

« AIDES demande l’arrêt immédiat de cette procédure d’expulsion, la libération de Moussa et le réexamen de sa demande d’asile. L’état doit arrêter de s’acharner contre Moussa, prendre ses responsabilités et protéger les personnes issues de pays où la discrimination homophobe et la criminalisation de l’homosexualité font rage » conclut Aurélien Beaucamp, président de l’association AIDES.]

Tout est dit, ou presque, dans le communiqué d'Aides.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Si tombe Anci la France, c'èst tout finie en Europe, il me semblance incroyable, c'èst que en debut, continuons le combat,
CATANIA

Pierre Sand a dit…

Effectivement c'est cet acharnement qui est terrible. Une erreur en la matière est toujours grave, pire encore ne pas vouloir la reconnaitre. Pourquoi s'acharner à renvoyer cet homme dans la gueule du loup ? Il ne serait pas homosexuel ? On en a assez en France pour ne pas accueillir ceux des autres ? La Guinée est un paradis arc en ciel ?

Silvano a dit…

Intéressant que notre ami sicilien reprenne ce slogan de 1968.
Pierre, nous sommes en phase, comme souvent.