Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mardi 21 mai 2019

Douleur et gloire (Dolor y gloria) : Pedro de nos amours

Faut-il vous recommander, lecteurs et visiteurs, d'aller découvrir le nouvel opus de 
Pedro Almodovar ?
Je suis sûr que beaucoup d'entre vous, déjà, s'y sont précipités ; à raison.
Outre les deux scènes "homo" bouleversantes, cette simili-autobiographie où Antonio Banderas assume parfaitement de n'être plus l'objet contondant de la Loi du désir, le cinéaste espagnol le plus important depuis que Luis Bunuel a quitté ce monde trop réaliste pour lui, nous offre une nouvelle tranche de comédie humaine traitée cinématographiquement avec l'immense talent qu'on lui connaît, qui nous le rend depuis longtemps déjà indispensable.


Cet enfant confondant d'intelligence, de lucidité, d'un talent précoce en domaines artistiques, prenant conscience si tôt, comme toi, comme moi, nous, de ce qu'il est, de la nature de son désir, c'est aussi lui, Pedro Almodovar, qui, plus tard, sera l'enfant terrible d'un cinéma espagnol ravivé à la faveur de la "movida".
Une vie balayée du regard - et quel regard ! - en quelques 2 heures - même pas, pas assez ? -, au terme desquelles on a tant de mal à s'arracher à cet univers dont on se sent une nouvelle fois si proche.
Après le très réussi Julieta, le grand Pedro signe un chef-d’œuvre. 
"Son" chef d’œuvre ?


Pedro, Penelope, Antonio : trio gagnant.
... prenant conscience de la nature de son désir... De dos (et quel dos !), César Vicente
Argument :

Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

1 commentaire:

Pivoine a dit…

J'adore Almodovar. Je suis loin de les avoir tous vus, talons aiguilles je l'ai bien regardé 50x, Douleur et gloire qqfois aussi. Il y a tout dans ce film. Tout sur les douleurs neuropathiques, les addictions, l'amitié, l'art, l'enfance (et les couleurs franches du cinéaste... et l'amour, c'est évident.) Et souvent une note + à la fin.