Le journal quotidien - non hétérophobe - de Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
dimanche 11 mars 2018
Cadeau : virtuose et cool
Belle interprétation de cette Étude-tableau de Rachmaninov par un excellent pianiste au look très actuel.
Jolis ruissellements pour un heureux dimanche.
4 commentaires:
Ludovic
a dit…
Je ne suis pas totalement convaincu par le gros nœud rouge de ce jeune Polonais(no comment please Silvano) mais je sais gré à tous ces jeunes virtuoses de l'Est dont Trifonov reste pour moi l'archétype et le maître de nous faire apprécier de nouveau la musique si brillante et si sensuelle de Rachmaninov qui de mon temps était injustement catalogué comme musique facile.
Merci Silvano pour cet excellent dessert musical. Comme Ludovic, j'ai connu le temps où aimer Rachmaninov était assimilé à un vulgaire péché de luxure. Si, cédant aux jolis ruissellements que vous appréciez également, j'avais alors avoué un petit faible pour cette Étude-tableau, je sais une pianiste, proche de Boulez, qui m'eût lancé une de ses expressions favorites : "Alors, tu te complais dans le rince-bouteille, maintenant !" A cette époque œuvrait cependant un compositeur de "musique classique contemporaine", comme on dit, tôt acquis au schisme sériel - sans brûler Tchaïkovski, Rachmaninov ..., ce qui passait pour une douce provocation parmi les sectaires qu'il fréquentait. Aujourd'hui des enchaînements harmoniques condamnés apparaissent furtivement sous son crayon, parfois une cadence V-I, qui sonne avec étrangeté. Szymon Nehring, que vous me faites découvrir, mais je le kiffe grave ce jeunot ! Son interprétation de la Ballade en sol mineur Op. 23, de Chopin (merci YouTube), œuvre si rabâchée, s'enfonce peu à peu dans le mystère de la nuit, avant de rebondir. Et quelle maîtrise parfaite du temps, rien ne se précipite, tout respire. Le nœud pap enfin, c'est pour la télévision sans doute. Bien pire est le buffet d'orgue, hétéroclite.
Merci Silvano de me faire découvrir ce pianiste que je ne connaissais pas. Quel bonheur lorsque la virtuosité est mise au service de l’expression, on l’oublie et on peut se laisser emporter… Ça me fait penser à Francesco Libetta dans une œuvre contemporaine de Ligeti : "L'escalier du diable" https://www.youtube.com/watch?v=4x92olBQu94 (Dans certain cas il faut d’abord faire Ctrl pour choper le lien puis clic gauche). Jean-Paul V
Merci infiniment, Jean-Paul, pour ce lien qui conduit vers cette œuvre admirable si bien jouée. Je me souviens de ce studio de captation vidéo de La Roque d'Anthéron. Je crois qu'il a été supprimé. Dommage : y fut tourné également un très beau récital de N. Luganski dont je possède le DVD.
4 commentaires:
Je ne suis pas totalement convaincu par le gros nœud rouge de ce jeune Polonais(no comment please Silvano) mais je sais gré à tous ces jeunes virtuoses de l'Est dont Trifonov reste pour moi l'archétype et le maître de nous faire apprécier de nouveau la musique si brillante et si sensuelle de Rachmaninov qui de mon temps était injustement catalogué comme musique facile.
Merci Silvano pour cet excellent dessert musical.
Comme Ludovic, j'ai connu le temps où aimer Rachmaninov était assimilé à un vulgaire péché de luxure. Si, cédant aux jolis ruissellements que vous appréciez également, j'avais alors avoué un petit faible pour cette Étude-tableau, je sais une pianiste, proche de Boulez, qui m'eût lancé une de ses expressions favorites : "Alors, tu te complais dans le rince-bouteille, maintenant !"
A cette époque œuvrait cependant un compositeur de "musique classique contemporaine", comme on dit, tôt acquis au schisme sériel - sans brûler Tchaïkovski, Rachmaninov ..., ce qui passait pour une douce provocation parmi les sectaires qu'il fréquentait. Aujourd'hui des enchaînements harmoniques condamnés apparaissent furtivement sous son crayon, parfois une cadence V-I, qui sonne avec étrangeté.
Szymon Nehring, que vous me faites découvrir, mais je le kiffe grave ce jeunot ! Son interprétation de la Ballade en sol mineur Op. 23, de Chopin (merci YouTube), œuvre si rabâchée, s'enfonce peu à peu dans le mystère de la nuit, avant de rebondir. Et quelle maîtrise parfaite du temps, rien ne se précipite, tout respire.
Le nœud pap enfin, c'est pour la télévision sans doute. Bien pire est le buffet d'orgue, hétéroclite.
Merci Silvano de me faire découvrir ce pianiste que je ne connaissais pas. Quel bonheur lorsque la virtuosité est mise au service de l’expression, on l’oublie et on peut se laisser emporter…
Ça me fait penser à Francesco Libetta dans une œuvre contemporaine de Ligeti : "L'escalier du diable" https://www.youtube.com/watch?v=4x92olBQu94 (Dans certain cas il faut d’abord faire Ctrl pour choper le lien puis clic gauche).
Jean-Paul V
Merci infiniment, Jean-Paul, pour ce lien qui conduit vers cette œuvre admirable si bien jouée.
Je me souviens de ce studio de captation vidéo de La Roque d'Anthéron. Je crois qu'il a été supprimé. Dommage : y fut tourné également un très beau récital de N. Luganski dont je possède le DVD.
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