Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura
"La gravité est le plaisir des sots"
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
vendredi 24 juillet 2020
jeudi 23 juillet 2020
Attirant
Des nouvelles du front (qui va mieux)
Débarrassons-nous du désagréable : les bleus, le front, le crâne, le nez, ces petites choses sont en voie de rétablissement, grâce à vos vœux sans nul doute.
Dimanche matin, une douce amie, infirmière de son état est venue en découdre. Entre ses mains expertes, les fils se sont défilés. Assis dans le canapé, j'eus l'impression d'être chez le coiffeur. Ce fut beaucoup moins désagréable que la séance de couture aux urgences huit jours auparavant.
Mon emménagement, jeudi dernier, s'est passé avec la sérénité supposément requise (c'est moi qui l'avais requise, peine perdue !) : nuit sans sommeil, et sur le pied de guerre à l'aube.
Me voici dans mon nouvel appartement parisien ; je n'écris pas "installé", car je suis entouré de cartons difficiles à déplacer pour un Silvano encore handicapé : Saint Arnica, priez pour nous !
Après mon "frère" grec, constamment présent à mes côtés depuis l'accident, c'est mon ami, mon fils, celui qui n'aime pas qu'on me fasse des misères, qui va prendre la relève. L'ami grec étant parti au pays des Hellènes (et les garçons ?) - quoi de plus normal ? - le petit, rompu aux disciplines sportives, va pouvoir faire usage à bon escient de sa jeune musculature.
Hier soir, il a découvert mon nouveau home. J'eusse préféré un nouvel homme, mais il n'y a pas... urgence.
Aperitivo sur le balcon et couscous chez les Kabyles du dessous, où se presse en terrasse chaque soir une clientèle variée (oui !), dont quelques jeunes gens en empathie, si vous voyez ce que j'entends par là.
On a un peu exagéré : après le Cognac offert par le maître de céans, qui m'a déjà adopté - je le mérite, il est vrai ! - nous retournâmes sur le balcon (une loggia, dira-t-on snobément) pour du limoncello. Deux fois (ou trois ?), et nous nous grisâmes de diverses fadaises échangées.
Après une ronronnante nuit, je me réveillai vers les huit heures pour me rendre compte qu'il n'y avait... plus le moindre courant électrique dans la maison !
Je réglai - fébrilement, disons-le - le problème en deux heures éprouvantes, tant les "musiques" d'attente du fournisseur et d'Enedis, sont de nature à vous mettre les nerfs au bord de la crise, comme le dit l'ami Pedro.
À onze heures, je pus enfin faire mon premier café en chantant à gorge déployée l’Alléluia de Vivaldi.
Sortant prendre un air vivifiant bien qu'un tantinet pollué, je constatai avec plaisir que je retrouve un rythme de déplacement pédestre à peu près normal.
Vous imaginerez peut-être ma joie d'enfin pouvoir faire le tour du dizuitiaime en oubliant plaies et bosses.
Mais, tout de même, pour écrire de manière un peu moins littéraire, quelle fucking année 2020 !
Silvano
Rédigé mercredi à onze heures vingt du soir en écoutant l'intégrale des Sonates de Beethoven par Claudio Arrau sur Youteub (au point où j'en suis...).
Allez écouter ça, c'est mieux que très bien : cliquer, svp.
Dimanche matin, une douce amie, infirmière de son état est venue en découdre. Entre ses mains expertes, les fils se sont défilés. Assis dans le canapé, j'eus l'impression d'être chez le coiffeur. Ce fut beaucoup moins désagréable que la séance de couture aux urgences huit jours auparavant.
Mon emménagement, jeudi dernier, s'est passé avec la sérénité supposément requise (c'est moi qui l'avais requise, peine perdue !) : nuit sans sommeil, et sur le pied de guerre à l'aube.
Me voici dans mon nouvel appartement parisien ; je n'écris pas "installé", car je suis entouré de cartons difficiles à déplacer pour un Silvano encore handicapé : Saint Arnica, priez pour nous !
Après mon "frère" grec, constamment présent à mes côtés depuis l'accident, c'est mon ami, mon fils, celui qui n'aime pas qu'on me fasse des misères, qui va prendre la relève. L'ami grec étant parti au pays des Hellènes (et les garçons ?) - quoi de plus normal ? - le petit, rompu aux disciplines sportives, va pouvoir faire usage à bon escient de sa jeune musculature.
Hier soir, il a découvert mon nouveau home. J'eusse préféré un nouvel homme, mais il n'y a pas... urgence.
Aperitivo sur le balcon et couscous chez les Kabyles du dessous, où se presse en terrasse chaque soir une clientèle variée (oui !), dont quelques jeunes gens en empathie, si vous voyez ce que j'entends par là.
On a un peu exagéré : après le Cognac offert par le maître de céans, qui m'a déjà adopté - je le mérite, il est vrai ! - nous retournâmes sur le balcon (une loggia, dira-t-on snobément) pour du limoncello. Deux fois (ou trois ?), et nous nous grisâmes de diverses fadaises échangées.
Après une ronronnante nuit, je me réveillai vers les huit heures pour me rendre compte qu'il n'y avait... plus le moindre courant électrique dans la maison !
Je réglai - fébrilement, disons-le - le problème en deux heures éprouvantes, tant les "musiques" d'attente du fournisseur et d'Enedis, sont de nature à vous mettre les nerfs au bord de la crise, comme le dit l'ami Pedro.
À onze heures, je pus enfin faire mon premier café en chantant à gorge déployée l’Alléluia de Vivaldi.
Sortant prendre un air vivifiant bien qu'un tantinet pollué, je constatai avec plaisir que je retrouve un rythme de déplacement pédestre à peu près normal.
Vous imaginerez peut-être ma joie d'enfin pouvoir faire le tour du dizuitiaime en oubliant plaies et bosses.
Mais, tout de même, pour écrire de manière un peu moins littéraire, quelle fucking année 2020 !
Silvano
![]() |
Ce que je vois depuis mon salon après le dernier limoncello, d'où la netteté. Mais ça calme ! |
Allez écouter ça, c'est mieux que très bien : cliquer, svp.
mercredi 22 juillet 2020
Les beaux de Cadix
Troye est bon
J'aime bien les références à l'époque "glam rock".
Et l’ambiguïté, œuf corse.
mardi 21 juillet 2020
De retour demain *
Coquinous,
le "conchiglie"
ne sont pas seulement d'excellentes pâtes :
ce sont des coquilles, en langue italienne.
* Ceci est un tizeur (teaser).
Mille visiteurs quotidiens de moins
depuis l'annonce de mes déboires :
je soigne ma promo !
Cela dit, les meilleur(e)s sont venus
tous les jours, je le sais.
lundi 20 juillet 2020
Je reviens
Merci encore une fois à toutes et à tous pour vos courriels et commentaires.
Je me rétablis et me meus, comme le clament les bovins, presque comme avant.
D'ici la fin de la semaine, je pourrai à nouveau courir le guilledou !
Mercredi au plus tard, ce journal sera livré quotidiennement, comme par le passé.
Baci !
Silvano
dimanche 19 juillet 2020
En pleine forme... ou presque !
Par mail ou en commentaires, vous m'avez adressé vos vœux de rétablissement après l'accident qu'il faut vite oublier, et d'encouragements pour le déménagement.
Je vous en remercie chaleureusement.
Je suis entouré de cartons que je déballerai à un tempo adagio (cool, quoi) au fur et à mesure du retour de la forme habituelle.
Pour l'heure, je me sens déjà mieux.
Pas encore, cependant, pour suivre ce beau gosse à la trace...
Je vous en remercie chaleureusement.
Je suis entouré de cartons que je déballerai à un tempo adagio (cool, quoi) au fur et à mesure du retour de la forme habituelle.
Pour l'heure, je me sens déjà mieux.
Pas encore, cependant, pour suivre ce beau gosse à la trace...
Bon dimanche !
Force de la nature
Sviatoslav Richter joue Chopin, Etude 4 op 10.
Impressionnant, non ?
La source n'est pas indiquée.
Sans doute un extrait du film de Bruno Monsaingeon "Richter, l'insoumis" qu'il me faut revoir.
On dit aujourd'hui que Richter était "gay".
Qui pourra vraiment vérifier ?
Impressionnant, non ?
La source n'est pas indiquée.
Sans doute un extrait du film de Bruno Monsaingeon "Richter, l'insoumis" qu'il me faut revoir.
On dit aujourd'hui que Richter était "gay".
Qui pourra vraiment vérifier ?
samedi 18 juillet 2020
vendredi 17 juillet 2020
jeudi 16 juillet 2020
mercredi 15 juillet 2020
mardi 14 juillet 2020
Bujur ! *
* Ça adoucirait beaucoup les civilités
si on se saluait en ce terme, non ?
J'ai eu un accident qui aurait pu être bien plus grave, et
je déménage au cours des deux prochains jours.
Je ne pourrais être d'aucun secours aux gros bras chargés de l'opération.
Je ne vous raconterai pas ma journée aux Urgences : c'est un cauchemar !
Je vais mieux : que ma lectrice et mon lecteur se rassurent.
J'évoque ceux qui lisent les phrases : tant d'autres ne verront que la photo de cet adorable joli môme.
Ce journal sera quelque peu succinct ces prochains jours.
Sans doute vais-je préparer quelques billets issus des archives.
Depuis 2007, il y a le choix.
lundi 13 juillet 2020
dimanche 12 juillet 2020
samedi 11 juillet 2020
Déménagement
Je déménage la semaine prochaine.
Après mûre réflexion, je confierai le
transport du piano à un spécialiste et non
à l'entreprise chargée du mobilier, d'autant
que je suis perché au cinquième étage sans ascenseur !
Je maintiendrai mes rendez-vous quotidiens pendant cette période
forcément mouvementée.
Timothée,
malgré ses cachets
confortables (il ne cesse de tourner)
ne semble pas avoir acquis le goût du luxe.
Je peux lui donner les coordonnées d'un artisan-peintre très efficace.
Appelle-moi donc, mon Chalametinou !
vendredi 10 juillet 2020
jeudi 9 juillet 2020
mercredi 8 juillet 2020
Le gay part*
* Je sais, mais va trouver des titres de billets rigolos tous les jours de l'année au bout de treize ans, toi !
mardi 7 juillet 2020
lundi 6 juillet 2020
Le garçon près de la rivière*
Noirceur
" L’âme de Darmstetter est du même noir que ses yeux. Il vous scrute d’un regard que certains, égarés, pourraient estimer bienveillant, car toujours égayé d’un sourire. Égarement, oui ! Je sais, moi, qu’il ne faut s’y fier : s’il vous détaille ainsi, comme vous aimant, à travers la fente de ses paupières de reptile, c’est pour mieux vous anéantir ensuite. Par amour de soi, par coquetterie, Darmstetter se refuse à porter des lunettes pour corriger sa myopie. Ainsi, il semble s’intéresser à vous, mais ce n’est que ruse pour mieux vous abuser. "
C'est un extrait de mon roman Tombe, Victor ! que l'on peut toujours se procurer par commande chez votre libraire, ou directement, en suivant ce lien : Tombe, Victor !
dimanche 5 juillet 2020
Tous les vœux
Oeuvre pour violoncelle et orchestre, Kol Nidrei (Tous les vœux, en araméen) fut composée en 1880 par Max Bruch pour la communauté juive de Liverpool.
L'interprétation de la musicienne trop tôt disparue Jacqueline Du Pré avec l'Orchestre Philharmonique d'Israël dirigé par son époux Daniel Barenboim, un homme de paix, est bouleversante.
Je ne sais pas
"Je ne suis pas médecin mais..."
Étienne Klein confie que cette phrase omniprésente dans l'espace médiatique l'a "traumatisé", en particulier le résultat d'un sondage publié dans le Parisien, qui demandait l'avis des lecteurs concernant un traitement au coronavirus : "Seuls 21% ont répondu 'je ne sais pas' alors que tout le monde aurait dû répondre ça."![]() |
Etienne Klein est aussi l'une des voix de France Culture |
L'écouter au saut du lit m'a fait un bien fou : son analyse de la période hautement anxiogène que nous vivons est, selon moi, d'une justesse de nature à nous rasséréner.
Nous avons la chance de pouvoir réécouter l'émission en suivant ce lien indispensable : clic
samedi 4 juillet 2020
vendredi 3 juillet 2020
jeudi 2 juillet 2020
mercredi 1 juillet 2020
Inscription à :
Articles (Atom)