Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 26 février 2018

Relâche

Je reviens vers vous (l'expression la plus idiote de l'actuelle décennie !) samedi ou dimanche prochain.
Dix ans de Gay Cultes, voyez la colonne de droite sous le libellé "Tout Gay Cultes" : il y a de quoi lire, regarder, s'émouvoir, s'énerver, s'ex...... .

J'ai cessé définitivement le 9 novembre 2017
Je vous
confie quelques
anges pour la semaine.
Prenez-en bien soin, merci.



La tentation de Rome

On m'attend, vois-je.

Triomphe

Ramon Novarro dans le premier Ben Hur (Fred Niblo 1925)

dimanche 25 février 2018

Le lecteur magnifique

Thierry, photographie d'Hervé Guibert (1983)

Prenez votre temps

Bon
dimanche !

L'ange et la roue





Il se nomme Olivier Sylvestre, élève de l’École nationale de cirque de Montréal.
Je ne sais rien de lui, mais quel talent et quel charme !



Augustin quoi ?


Augustin Trapenard

J'aime bien ce garçon qui n'est pas un imbécile, loin de là.
Mais pourquoi enfourche-t-il le canasson de bataille confraternel qui consiste à terminer toute question par un "quoi" d'une trivialité encore plus insupportable venant de lui ?


Ainsi, s'entretenant l'autre matin sur France Inter avec la grande Joan Baez, on l'entendit interroger :
- ......., vous voyez quoi ?
suivi, trente secondes après, du désormais inévitable "c'est quoi ? ".

Il est vrai qu'un "que voyez-vous ?" semblerait tellement vieux-jeu par les temps qui s'essoufflent...
Alors, un "qu'est-ce ?", n'est-ce-pas...



Ces amertumes ravalées, force m'est de reconnaître l'extrême intelligence de ces entretiens du matin où l'homme fait preuve d'une qualité rarissime dans sa profession : il sait écouter.
Ainsi, grâce à cela, on a pris un vif intérêt à l'émission du dernier vendredi, où l'invité n'était autre que l'acteur franco-américain Timothée Chalamet, nouvelle icône gay (hétéro, non ?) grâce au film dont on n'ose plus dire le nom (appelez-le comme vous voulez !) tant le sujet est battu et rebattu au point qu'on a l'impression de l'avoir vu et revu avant même sa sortie, mercredi prochain.
C'est à Rome que je le verrai : doublé en italien, et pourquoi pas ?

Mmmmmmmmmmmmmm, buonissima !



Pour le fromage de chèvre final,je suis un peu sceptique.
Je me contenterais d'un peu de ricotta.
L'ensemble est néanmoins délectable.

samedi 24 février 2018

Victoire de la musique

On ne peut
pas toujours
avoir bon goût.

Meilleurs amis


Histoire de "Boucles noires", l'amant mort à la guerre



Vénéré de nos jours en Italie comme chanteur-poète majeur, Fabrizio de Andrè (1940-1999), anarchiste convaincu, influencé, disait-il, par Brassens ou Bob Dylan, lutta toute sa vie, à travers ses œuvres, pour combattre toutes les exclusions.
Avec la magnifique chanson Andrea, il chante la douleur d'un garçon qui a perdu son Ami soldat à la guerre, tué dans les montagnes du Trentin lors de la "grande" guerre.
Cette chanson courageuse, l'une des rares à célébrer une relation amoureuse entre hommes dans un pays réputé très homophobe, a finalement trouvé un public sur YouTube où le nombre de "vues" et les témoignages émus lui rendent justice.
La sincérité finit toujours par emporter l'adhésion.

Voici une traduction quelque peu approximative de ce très beau texte qui se réfère sans doute, donc, à la guerre des Alpes 1915-18 (l'Italie avait déclaré la guerre à l'empire austro-hongrois) qui fit environ 140 000 victimes, en particulier autour de la montagne appelée Cima Palon (Monte Pasubio).



Andrea s'est perdu, s'est perdu et ne sait pas revenir
Andrea avait un amour
Boucles noires
Andrea avait une douleur
Boucles noires.
Il était écrit sur la feuille qu'il était mort
sous les drapeaux
C'était écrit, la signature était en or,
une signature de roi
Tué dans les montagnes
de Trente
par la mitraille.
Yeux couleur forêt
paysan du royaume
profil français
yeux couleur forêt
soldat du royaume
profil français
Andrea a perdu, perdu l'amour
la perle la plus rare
Andrea a dans la bouche, dans la bouche une douleur
la perle la plus sombre.
Andrea cueillait, recueillait des violettes
au bord du puits
Andrea jetait les boucles noires
dans le cercle du puits
le seau lui dit, lui dit "Monsieur,
le puits est profond
il a plus de fond que le fond des yeux
de la nuit des larmes".
Lui répondit "il suffit, il suffit qu'il soit plus profond que moi".

(Andrea est l'une des chansons de l'album Rimini (1978)

vendredi 23 février 2018

Sylvestre

Derek Villanueva photographié par M.Kulisch

Viaggio

Foto Roberto Salbitani 1982

Parigi

Un ami italien me fait découvrir cette chanson et cet artiste, Enzo Carella, décédé en 2017.
Le Parisien d'adoption - si tant est que Paris vous "adopte" -  que je suis et qui aime tant l'Italie, ne pouvait qu'être sensible à une chanson italienne qui évoque Paris :



Sto più grave di Parigi sotto i grigi cieli
Con te non si può
Voglio bere un goccio
Far la fine d 'uno straccio
Io faccio il pazzo Brucio
Parigi per te lo faccio il pazzo
Ma tu non bruci per me
Poi con il frac mi metto in coda tra due ali di follia
Il rnio cuore è fuori moda Non sei più la festa mia
Mai più ti farò sviolinate e ci sto male
Giuro che non vale Mai più
Non si può Ogni primo amore è dolce e non si morde mai lo faccio il pazzo Brucio
Parigi per te Io faccio il pazzo
Ma tu non bruci per me
Tu incidente sull'amore Caso dalla mia follia
Non sei più la festa mia
Vesto in grigio senza te.

À l'abandon


jeudi 22 février 2018

D'un autre temps

Photo de Fred Holland Day 1897

Le corps des anges


L'amant des morts* est parti

Mathieu Riboulet - Photo de Renaud Monfourny, je crois.
L'écrivain Mathieu Riboulet est mort le lundi 5 février. C'est un billet du trop rare Celeos (Véhèmes) qui me l'a appris hier. J'ai aussitôt téléphoné à une amie comédienne de très grand talent qui le connaissait et m'en avait longuement parlé lors d'un déjeuner d'hiver, de ceux qui vous réchauffent le cœur, où l'on parle de nos passions, de nos engouements, où l'on se recommande tel ou tel ouvrage, rares et vrais moments de partage.
Publié par les très exigeantes éditions Verdier, c'est le récit Les œuvres de miséricorde que je me procurai après cette conversation, pour recevoir l'une de ces gifles littéraires qui vous font hésiter - si ce n'est renoncer - à reprendre la plume, une langue mordante, sèche, tranchante comme une lame acérée, mais poétique aussi.
À mon amie, hier, je citai cette phrase du disparu que j'avais découverte, peu avant, sur le site du journal La Montagne :  "Je suis désormais, comme nombre d'entre nous, très au-delà de l'accablement en ce qui concerne notre époque".
Elle me répondit, riant à demi : tout le monde n'a pas la chance de savoir, comme toi, user de simulacres pour survivre dans cette époque.
J'ai compris qu'il lui arrivait encore de parcourir ces pages.

* L'amant des morts est le titre d'un roman de Mathieu Riboulet publié également par les éditions Verdier.
 

Extra-terrestre

Sur ce quai de gare, un homme a été surpris regardant la réalité en face.

samedi 17 février 2018

De me voir si beau en ce miroir


C'est fou, ce pourrait être ma chambre-à-coucher :
les murs blancs, les appliques, le couvre-lit tout aussi immaculé,
l'armoire-dressing...
Las, manque l'essentiel. 

Le grand baigneur

Ph. Max Dupain - Newport 1952 | National Gallery of Victoria, Melbourne

Grand classique

Herbert List, 1937 : Ritti pêche dans le  Lac des Quatre Cantons (Vierwaldstädtersee).

jeudi 15 février 2018

Ô Patrick, oh Patrick !


Patrick Clayton


Ressourcé

J'ai déjà publié cette photo,
mais sans créditer le modèle
et le photographe.
Vous trouverez, je l'espère, que
cette rediffusion n'est pas imméritée :

Casey Jackson photographié par Adam Leigh-Manuell

Cadeau : jeune roi du piano



La main gauche de Trifonov est adroite.
Si vous ne connaissez pas encore ce pianiste
d'exception, allez le découvrir par ailleurs.
Un très grand.

15 février : tout a une fin

Création Yves Brette

mardi 13 février 2018

Pas barbant

Il ne s'agit pas, ici, du footballeur cité ci-dessous.

On voit actuellement à la télé(sans)vision, le footballeur Antoine Griezmann en vedette d'une publicité pour une célèbre marque de rasoirs et de produits de rasage.
On trouve même dans le commerce un coffret "édition limitée Griezmann".
Si le suivisme est le même que pour les coupes de cheveux (folkloriques, souvent !), on va assister à une baisse sensible du nombre de jeunes barbus dans nos contrées.
Vive le foot !
Ou presque.

3 fois double