Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


vendredi 30 mai 2008

jeudi 29 mai 2008

La légende de Jimmy Dean




Sur le tournage de "Geant"

"A l'est dEden" (et ci-dessous).


Certes, les biographies « non autorisées » sont à prendre avec précautions.
Autour de l’acteur fauché en pleine jeunesse, on a écrit tout et n’importe quoi.
Mais il est aujourd’hui avéré que Dean était bisexuel et trouve donc logiquement sa place dans ces pages en « icône gay » de première grandeur.

On aura beaucoup glosé sur la vie sexuelle du beau Jimmy, certains allant même jusqu’à lui prêter une propension au masochisme, affirmant qu’on le surnommait, à Hollywood, le « cendrier humain » !
Nous nous garderons de corroborer ces rumeurs, tout en ayant vérifié que J. Dean eut de nombreux amants, parmi lesquels le scénariste et producteur William Bast avec lequel il eut une liaison qui dura plus de 5 ans.
Bast a raconté cette relation dans un essai intitulé
« Ma vie avec James Dean ».

Dans un ouvrage lu il y a longtemps, il était révélé que l’acteur aimait à s’offrir nu, debout, appuyé à l’encadrement d’une porte !
Le mythe de la star foudroyée s’alimente toujours de cette sorte de
« révélations » : la « légende de Jimmy » ne s’arrête donc pas uniquement à sa brève carrière cinématographique !

A lire également : « La vie rêvée de James Dean » de Sam Toperoff (éd. Joëlle Losfeld) qui parcourt la vie de l’acteur sous l’angle d’un roman de fiction.
A voir
bien sûr, les 3 films tournés par Dean, dont celui qui a notre préférence :« A l’est d’Eden » d’Elia Kazan malgré quelques scènes
« surjouées ».


mercredi 28 mai 2008

A FLEUR DE "SKINS"


Photos Kaiz Feng

ROLAND GARROS

Nos favoris (pour la qualité de leur jeu, bien sûr !) :

Cette année, encore Nadal ?

Marat Safin


Mario Ancic et, ci-dessous, Dimitri Turzunov.

Méprise !

Non, ce n'est pas un Gael Garcia Bernal échappé de "La mauvaise éducation" : c'est une chanteuse (de plus !) "à la mode".

Ange de passage

Lieu de mémoire à Berlin

Dans Libération ce jour :
Un bloc de béton en mémoire des déportés homosexuels.
(Par Pierre Girard)
Au creux du bloc de béton de plus de cinq mètres de haut, une lucarne permet aux passants de regarder la vidéo de deux hommes s’embrassant à l’infini. Inauguré officiellement hier à Berlin, ce monument à la mémoire des «triangles roses» - 50 000 homosexuels déportés et torturés par les nazis - se dresse près de la porte de Brandebourg, juste en face du mémorial aux victimes de la Shoah.

Derrière, le parc du Tiergarten reste le lieu de drague favori des homosexuels au cœur de la capitale allemande.

Lire la suite : clic
Et aussi un site dédié très bien documenté : Triangles Roses, la persécution des homosexuels sous le régime nazi

mardi 27 mai 2008

L.I.E, film sulfureux


Gary (Billy Kay)

Howie (Paul Dano)

Rêver de la Californie...

Un prédateur ?

Pour ces jeunes chiens perdus sans collier, délinquance et prostitution.

Synopsis :
En quelques jours, la vie de Howie, jeune adolescent de 15 ans, bascule. Tentant vainement de se remettre du décès de sa mère (tuée dans un accident de voiture sur le LIE, Long Island Expressway), il assiste à l'arrestation de son père pour fraude et malversations. Abandonné à son sort, Howie accompagné de son meilleur ami Gary passe le temps en cambriolant les maisons du voisinage jusqu'au jour où il est attrapé par Big John, un homme d'âge mur qui au lieu de le livrer à la police lui propose une étrange collaboration.

Big John (Brian Cox, une fois de plus remarquable).


Où se situe la frontière entre pédophilie et pédérastie ?
La fiche imdb du film de Michaël Cuesta (2001) utilise, pour le caractériser, les mots "délinquance juvénile", "éphébophilie", "teen" et "pédérastie" !
Nous ne sommes donc pas les seuls à hésiter.
Le personnage de Big John est-il un prédateur ou veut-il sincèrement aider ces jeunes à s'en sortir, ne dédaignant pas quelques privautés au passage ?
Le film pose la question sans y répondre, et chacun se fera sa propre idée sur la dualité (duplicité ?) du personnage adulte joué avec sobriété par l'excellent Brian Cox.
Pour nous, c'est un très bon film qui mérita le prix du jury qui lui fut décerné au festival américain de Deauville 2002.
On le trouve partout en un DVD de bonne facture image/son qui offre en bonus des séquences commentées par M.Cuesta et Brian Cox, des scènes coupées et une galerie de photos.


Bande annonce :

Plus d'infos sur ce film
Fiche imdb : clic.

lundi 26 mai 2008

Universel

Laurent Cantet et ses jeunes acteurs, hier soir à Cannes (Reuters)

"Entre les murs", Palme d'Or 2008


Pour une fois, un billet ouvert, pas spécifiquement "gay".
Le Président du jury du 61ème Festival de Cannes (vénéré Sean Penn !) l'avait annoncé au départ : le jury couronnerait des films en prise directe avec l'époque, avec nos sociétés modernes et la "politique" au sens noble du terme.
En décernant la Palme d'Or à "Entre les murs" de Laurent Cantet, le jury récompense un film "collectif" qui reflète la diversité de la France d'aujourd'hui, et en fait celle du monde actuel.
Le réalisateur L.Cantet a précédemment signé 3 films dont le remarqué "Ressources humaines" avec le beau Jalil Lespert (on ne peut s'empêcher !).

"Entre les murs" sortira en France en automne.
Nous lui souhaitons de rencontrer le succès qu'il mérite !

samedi 24 mai 2008

Samedimanche


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Photographes

Gay Cultes souhaiterait citer les auteurs de photographies glanées sur le Web.
Si vous connaissez l'auteur d'une photo publiée ici sans référence, merci de le signaler en commentaire.
Le talent d'un photographe (ci-dessus par exemple) mérite cette reconnaissance.

vendredi 23 mai 2008

Ceux qui m'aiment...



Bande annonce.

Un homme blessé

Patrice Chéreau


Jean Hugues Anglade fut révélé par "L'homme blessé", ci-dessus et, ci-dessous, avec Vittorio Mezzogiorno.

P.Chéreau dirigeant Vincent Pérez, sublime Viviane de "Ceux qui m'aiment prendront le train".

Eric Caravaca au chevet de Bruno Todeschini ("Son frère")

On ne connait pas, on n'a pas à connaitre, la vie privée de Patrice Chéreau.
Mais l'on peut s'empêcher, voyant, au moins, son cinéma, que l'homme porte en lui une sourde blessure, inguérissable.
On pourrait, si elle n'était éminemment respectable car sans doute due à son "vécu", railler cette vision d'une homosexualité toujours maudite, châtiée impitoyablement, condamnée de par sa nature-même.
D'une génération plongée au cœur des années sida, qui a parcouru bien des allées de cimetières, Chéreau, dans son cinéma (qui nous intéresse ici), nous parle finalement toujours de la mort.
La mort est omniprésente dans les trois films qui traitent plus particulièrement de l'homosexualité : "L'homme blessé" (1983), "Ceux qui m'aiment prendront le train" (1998) et "Son frère" (2003).
En (grand) homme de théâtre qu'il est, Chéreau vit-il la vraie vie comme une tragédie ?

Dans le cinéma de Patrice Chéreau, Sylvain Jacques, acteur météorique, est plus qu'un "second rôle" :
il incarne la beauté d'une jeunesse frappée de plein fouet par la mort d'un proche ("Ceux qui m'aiment..." et "Son frère").
Dans "Ceux qui m'aiment..." l'incandescente scène d'amour-sexe dans les toilettes du train Corail a marqué notre mémoire : dans le film, on apprend que le personnage est séro-positif et on partage son mal-être.
Aujourd'hui, Sylvain semble avoir renoncé au cinéma (ou ne peut faire du cinéma qu'avec Chéreau ?) et se voue à la musique de scène pour le théâtre à travers toute l'Europe.

Toute la filmographie de Patrice Chéreau acteur, réalisateur, scénariste : clic.

mardi 20 mai 2008

Lawrence d'Arabie

Le "vrai" Lawrence

Une passion pour les "motos" qui lui sera fatale.


Peter O'Toole et Omar Sharif

Le bleu de ces yeux fait partie de l'inconscient collectif des cinéphiles du monde entier.

"Lawrence d'Arabie", le film de David Lean (1962), ne fait qu'une lointaine allusion à l'homosexualité de Th.E. Lawrence, sauf si l'on a eu la curiosité de s'intéresser à cette personnalité historique et si l'on a su lire son autobiographie, "Les 7 piliers de la sagesse".
Jeune gay lors de la première vision du film en salle, on n'aura toutefois pas manqué de remarquer le regard bleu et la félinité du héros incarné à l'écran par le grand acteur britannique Peter O'Toole.
Le dévouement et la fascination qu'il inspire aux deux très jeunes hommes qui s'auto-engagent à ses côtés pour le servir peuvent donner lieu à diverses interprétations.
Il est aujourd'hui avéré exact que Lawrence était homosexuel, avec de sérieux penchants masochistes.
Le film de David Lean, loin de trahir sa personnalité, permet de la découvrir, une recherche scrupuleuse ayant participé à sa conception.
Lean signe une fresque qui ne s'épargne pas ce que certains rois du zapping ne manqueront pas d'appeler des "longueurs" : mais celles-ci sont nécessaires à la compréhension d'un homme complexe, d'un "héros" aujourd'hui vénéré à la fois dans son propre pays et dans le monde arabe.
Que l'on se rassure, la beauté des paysages admirablement photographiés par le grand chef-opérateur Freddie Young (le film est tourné en 70mm), la musique lancinante, inoubliable, de Maurice Jarre, en ont fait un immense succès "commercial", et le film remporta pas moins de 7 "Oscar" !
En 1989, Martin Scorsese et Steven Spielberg apportèrent leur aide à la restauration du film que l'on trouve aujourd'hui dans une édition DVD somptueuse.
Pour voir ce film dans les meilleures conditions, un écran de grande taille est nécessaire : les heureux possesseurs d'un "home cinema" y trouveront un immense plaisir.

Fiche complète imdb : clic.