Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


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jeudi 4 septembre 2025

Escapade musicale

J'y serai cet après-midi.
J'ai préféré le train, un TGV totalement inouï de la SNCF.
Le voyage dure cinq heures et demie, tel qu'annoncé.
C'est mon troisième séjour à Torino|Turin.
C'est dire combien j'apprécie cette ville.

dimanche 18 août 2024

À propos de Vérone

Histoire mouvementée que celle de Vérone, qui fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, le centre de la République de Salò (lac de Garde), créée par les nazis pour caser Mussolini et ses sbires et garder un œil sur lui. Les fascistes en repli se livrèrent dans la région à diverses exactions rapportées crûment par Pier Paolo Pasolini dans son film Salò ou les cent-vingt journées de Sodome (1975). Cette ignominieuse parenthèse prit fin avec, après celle du "Duce", avec l'exécution de son beau-fils et des (in)dignitaires du régime sur le Ponte Pietra.
Blason de Vérone
Plus près de nous, la ville fut successivement administrée par le parti Forza Italia, du "cavaliere" Berlusconi, puis par un maire issu des rangs de la Ligue du Nord du peu sympathique (euphémisme) Salvini, auquel succéda un "centre droit", pour enfin retrouver une respectabilité à mes yeux, avec l'élection, en 2022, de l'ancien joueur de foot Damiano Tommasi, se définissant comme "indépendant de centre gauche". Est-ce la conséquence de la séquence Ligue du Nord, la ville est très policée — ou discrètement policière - ? Toujours est-il qu'elle est d'une propreté exemplaire et qu'une jeune et belle femme, courtement vêtue, peut regagner son hôtel ou son domicile, solitairement, à toute heure de la nuit. On note, je l'ai déjà écrit précédemment, que les habitant(e)s sont habillé(e)s avec une recherche qui les différencie de leurs visiteurs. On ressent le besoin de se mettre au diapason : mon compagnon de voyage s'en alla quérir des effets qui ne méritaient certes pas l'appellation de "fringues", fort en usage dans nos contrées. La culture peut s'épanouir, ici, à longueur d'année : outre le festival lyrique des Arènes, en été, la ville accueille divers artistes de renommée mondiale, des pièces de théâtre, et un concours de piano international à l'automne. De quoi donner l'envie d'y retourner hors saison.

Même de traviole, le ciel de l'Italie...

                Et puis,
                n'est-ce pas…

samedi 22 juin 2024

La Sérénissime se mérite

Photo Karam Nwilati
J'approuve totalement le droit d'entrée pour les "visiteurs" d'un jour déglutis par les bateaux de croisière.

mercredi 29 novembre 2023

Ragazzi di Napoli

On notera que la gent féminine est fort peu présente lors de cette démonstration d'un jeu réputé masculin. Naples est peuplée de machos, certes, mais j'ai eu l'impression, lors de mes séjours dans ce qui fut la république parthénopéenne (encore un avatar de l'expansionnisme du premier empire !), que la grande cité du sud de l'Italie n'était guère homophobe : j'avais conté ici même la stupeur qui fut la mienne, un soir d'août, de voir, sur une piazzetta, une bande de garçons devisant joyeusement sur les marches d'une église, dont deux s'isolèrent au vu de tout le monde pour s'embrasser amoureusement. Par contre, lors d'un autre séjour, je vis des regards assassins d'hommes mûrs portés sur mes deux compagnons de voyage, un peu trop affectueux. Une ville excessive. Naples n'est pas en Italie, elle est Naples.    
 

Palazzo baroque à Naples

Palazzo Dello Spagnuolo, Napoli
Dans la Sanita, quartier populaire où les touristes craignent, à tort, de s'aventurer, subsistent quelques "palazzi" de ce type. Mais tous n'ont pas résisté au temps qui passe comme celui-ci.

Même lieu, en levant les yeux.

dimanche 22 octobre 2023

Torino (Turin)

 

Natalia Zemlianikina - Casa Fenoglio La Fleur a Torino, via Principi d'Acaja 112

dimanche 1 octobre 2023

De Varsovie à Palerme

 Le compositeur Richard Addinsel (1904-1977) est l'auteur de nombreuses musiques de films, dont celles des Amants du Capricorne d'Alfred Hitchcock (un bijou !) et du Visage du plaisir (The Roman Spring of Mrs. Stone), production un tantinet kitsch que j'adore avec une Vivien Leigh à bout de souffle dans son avant-dernier rôle, celui d'une actrice de théâtre séduite par un gigolo interprété par Warren Beatty (on la comprend).
Addinsel composa ce Concerto de Varsovie qu'il est de bon ton, dans les cercles "s'autorisant" de la musique dite classique, d'accueillir d'une moue dédaigneuse. D'aucuns ricaneront que c'est du "sous Rachmaninov" : ce n'est pas tout à fait faux, mais le succès mondial d'une œuvre de cette facture mérite bien un brevet ès vulgarisation.
J'offre à votre bienveillance, donc, cette interprétation en public du pianiste Franco Foderà, enregistrée dans la magnifique Chiesa del Gesù de Palerme, avec quelques fausses notes, dans le final, que l'on mettra sur le compte d'une toute romantique exaltation, ou d'une flambée de ferveur (c'est un concert de Noël) :


Si vos pérégrinations vous mènent à Palerme, visitez absolument :


vendredi 9 juin 2023

Scope Couleurs


Le Paradis 
du Tintoret (Jacopo Robusti, dit Tintoretto), dans la salle du Grand Conseil (Palais des Doges, Venise) mesure 22 mètres de long.
" Oui, mais, i'z'avaient vraiment que ça à faire, à l'époque. " (Un touriste)

mercredi 7 juin 2023

Venise est musique

Depuis, j'ai traversé le canal jusqu'à San Giorgio Maggiore...


    Lisant le Voyage en Italie d'Hippolyte Taine, déniché récemment chez un bouquiniste, j'observe que l'émerveillement qui fut le mien lors de la découverte de la Sérénissime est partagé par d'illustres visiteurs. Dans les entrailles de Gay Cultes, j'ai retrouvé le billet ci-dessous, daté de juillet 2015. Depuis, j'ai traversé le canal jusqu'à San Giorgio Maggiore, et bien m'en a pris : quelle splendeur ! 

Canaletto "photographia" Venise mieux que quiconque.
Venise exerce sur moi comme sur des millions d'humains à travers les siècles une fascination que j'ai eu bien du mal à expliquer au fil des billets que j'ai pu consacrer à la Sérénissime.
À me l'expliquer, je n'y parviendrai sans doute jamais, ou alors par bribes.
Ainsi, il m'apparait évident que l'un des aspects de cette fascination est que Venise est musique : je me suis délecté du volumineux ouvrage (près de 800 pages !) que Sylvie Mamy, après des années de travail, a consacré en 2011 à Antonio Vivaldi.
En exergue, une citation extrait de l'ouvrage de Gilles Deleuze intitulé "Le fil" (1988) où ce dernier tente une explication de ce qu'est la musique baroque, qu'il conclut par ceci : 
"Le trait du Baroque, c'est le pli qui va à l'infini".
Si Venise est musique, Vivaldi est son prophète : on ne peut penser à Venise sans penser à Vivaldi, et inversement.
Il fallut attendre la deuxième moitié du vingtième siècle pour que le "prêtre roux" soit enfin reconnu, après une longue période d'oubli : de jeunes étudiants passionnés découvrirent çà et là, en Italie, des manuscrits qui révélaient le génie de celui que Bach, lui-même "oublié" fort longtemps, admirait tant.
Pendant très longtemps, je me refusai à écouter Les Quatre saisons : le vulgaire s'en était emparé, les utilisant en musique pour attente téléphonique, dans les ascenseurs, dans les aéroports et autres circonstances tout aussi triviales.
C'est là, pourtant, un chef-d’œuvre parmi d'autres dans la production du Maître vénitien.
Issu d'une famille pauvre, le jeune Antonio dut accéder à la prêtrise comme seule voie possible à l'élévation du niveau de vie dans une Venise où tant de lieux de cultes exigeaient une "main d’œuvre" pléthorique : il fallait recruter prêtres et chanoines pour célébrer offices et sacrements à tours de bras !
C'est donc cette "carrière" que le jeune Antonio, déjà violoniste d'exception, embrassa.
Ce n'est qu'après son ordination, à 25 ans (âge obligatoire), que le musicien commença à composer.
La République de Venise, après que la Sérénissime ait rayonné à travers le monde, était déjà sur son déclin.
Elle n'eut alors pour vocation que d'accueillir les "grands" de ce monde pour fêtes en tous genres : Venise restait cependant capitale des arts, musique en tête, et il fallait "fournir" : inspiré, génial (ici le mot trouve sa véritable signification), Vivaldi s'y employa sans difficultés, laissant à l'humanité une œuvre immense que je n'ai pas fini de découvrir : un interlocuteur très instruit sur la question me citait, hier encore, des pièces dont je n'avais jamais entendu parler, accroissant mon avidité, ma soif de connaître...
Tout cela me ramènera toujours à Venise, où je suis allé plusieurs fois, mais que je ne peux prétendre connaître comme il se devrait : j'ai fort peu exploré, par exemple, le quartier (sestiere) du Castello, populaire, et ne suis jamais allé sur l'île de San Giorgio Maggiore qui, pourtant, impressionnante, nous attend à quelques brasses, de l'autre côté de la lagune quand on arrive de San Marco : je suis donc encore un peu "touriste" ; il faudra, la prochaine fois, que j'évite absolument les lieux que je connais déjà, et m'écarte des chemins balisés que j'ai déjà foulés.
Et, comme tant d'autres avant moi, j'essaierai, une fois de plus, de comprendre l'angoisse qui m'étreint chaque fois que je quitte la "ville" (peut-on employer ce terme ?) la plus étrange d'Europe : mais, comme le chantait Serge Reggiani, Venise n'est pas en Italie ; j'ajouterai que Venise n'est pas en Europe, elle n'est nulle part, elle est Venise, elle est unique.

Giorgione
 La réception du roi de France Henri III à Venise - Attribué à "Palma le Jeune" (vers 1595)

lundi 29 mai 2023

Lu au soleil

In Voyage en Italie 2 Hippolyte Taine 1866 

" Bologne est une ville d'arcades " - Photo Silvano Mangana

Une pensée attristée pour les victimes des inondations en Émilie-Romagne

jeudi 9 février 2023

Teatro San Carlo

 

Inauguré en 1737, le San Carlo de Naples est le plus ancien Opéra du monde. 
Comme La Fenice de Venise, au XXᵉ siècle, il fut en grande partie détruit par un incendie en février 1816.

dimanche 5 février 2023

Cefalù

Cefalù, Sicile.
Les plans "cinéma sur l'eau", de Cinema Paradiso y furent tournés. À Cefalù, j'ai dégusté, avec un ami, d'inoubliables pâtes aux oursins.

mercredi 28 septembre 2022

Reflets d'Italie

Firenze (Florence, Toscane) ph Silvano


Deux photographies (au Lumix optique Leica), par jours de chance.

Catania (Catane, Sicile) ph Silvano