Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


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vendredi 7 mars 2025

Benjamin Pavard, cible des homophobes !


Le footballeur Benjamin Pavard, de l'équipe de France, a été la cible de commentaires haineux pour avoir posé en "Marcel" sur la photo ci-dessus : ce vêtement serait l'apanage des pédés, comme ils disent : on n'en finit plus de marcher sur la tête ! Jusqu'à preuve du contraire, le beau (quel défaut !) Benjamin n'est pas gay.
Les nouveaux chants des supporteurs, notamment à Marseille, sont truffés d'insultes homophobes.
C'est pas gagné.

Selon la page Instagram paint.media :

Le défenseur de l’équipe de France Benjamin Pavard a publié ce dimanche une photo de lui posant en marcel blanc, ce qui lui a valu des milliers de commentaires, pour la plupart à caractère homophobe. Parmi eux, un certain nombre de coéquipiers, comme Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé ou encore Marcus Thuram.
À lire les commentaires, le marcel que porte Pavard le rendrait “trop gay”, “une vraie femme”, et nombreux sont ceux qui se sont moqué du défenseur, allant même jusqu’à dire que celui-ci faisait enfin son coming out.
Le collectif Rouge Direct (page), qui lutte contre l’homophobie dans le foot a publié un communiqué en déclarant que les messages de ces footballeurs ont permis de “massivement amplifier cette vague de dénigrements et d’humiliations à caractère principalement homophobe” et ont interpellé la Fédération Française de Football de cette affaire.

samedi 22 juin 2019

Mon Benjaminounet chez les Grecs (ou presque...)

Benjamin Pavard à Mykonos


Merci à Arrow, fidèle lecteur, qui m'a signalé que le sémillant (mot adorable et signifiant tombé en désuétude) Benjamin Pavard passait ses vacances à Mykonos, réputé nid de gaypes où l'on s'attend davantage à croiser des habitants du Marais parisien en tongs que des footballeurs étoilés.
On nous dit que notre superbe et gentil (semble-t-il) sportif y coule des jours heureux en compagnie d'une de ces bimbos qui aiment tant à mettre le grappin sur les vedettes de la balle-au-pied : haïssons-les, d'autant que nous nous contenterions d'un câlin sans être le moins du monde intéressés par le compte en banque de ce genre de garçon !


dimanche 9 septembre 2018

"Mario", c'est plutôt bien

Synopsis :
Pour la première fois de sa vie Mario, un jeune footballeur, tombe amoureux [d'un garçon] de Léon [mal formulé ndr], nouvel attaquant venu d’Allemagne. Mais dans l’équipe, des rumeurs commencent à circuler sur leur relation et Mario voit sa carrière compromise pour intégrer un club de première division.

Avant que le film ne sorte, j'avais écrit que je trouvais improbable, sur le papier, cette histoire d'amour entre deux footballeurs.
J'ai attendu de pouvoir regarder Mario en compagnie d'une personne qui connaît bien mieux que moi les cercles footballistiques, où règne, m'a-t-elle confirmé, une homophobie érigée en règle de vie. Bien sûr, calcula-t-on, il est évident que sur le nombre impressionnant de joueurs professionnels à travers le monde, il est un grand nombre de gays, même en considérant qu'ils soient ultra minoritaires.
Le Suisse Marcel Gisler, qui a réalisé et co-écrit (avec Thomas Hess et Frédéric Moriette) ce film qui narre l'histoire d'amour entre le personnage-titre et Léon, un autre joueur également très doué, évite les écueils que ce type d'histoire plus que connotée pouvait dresser au fil de ces deux heures plutôt bien menées, évitant d'un bout à l'autre la caricature : les deux principaux protagonistes sont des gens comme vous et moi (enfin... surtout moi) et les autres joueurs, même hostiles, ne sont pas présentés comme des beaufs décérébrés.  Le long métrage n'accuse pas trop de baisses de rythme, même si, ça et là, quelques coups de ciseaux eussent été bienvenus.
Max Hubacher (Mario) et Aaron Altaras (Léon)
On se doute bien que dans ce milieu, cette liaison homosexuelle va se heurter à maints obstacles, dont la montée en puissance de la rumeur, même si agent et famille (un peu trop cool, la famille, avec une réaction maternelle vite expédiée) conjuguent leurs efforts pour éviter à la star montante, au prix de pitoyables artifices, et à son amant, la ruine de carrières s'annonçant brillantes.
Pas d'effets superflus, une réalisation appliquée autant qu'impliquée, et des rôles bien distribués, font de Mario un bon moment de cinéma dont on retient quelques fulgurances : la première approche, et, surtout l'excellente séquence de la séance de photos pour magazine people où la mère de Mario refuse de se prêter au simulacre.
Mea culpa, donc, pour mes aprioris concernant le sujet d'un film qui gagnerait à être projeté partout où l'animosité et la haine se manifestent à l'encontre de la différence. 

Ah le foot, le foot, le foot...

Sorti en catimini dans une seule salle parisienne, le film est disponible en DVD distribué par Epicentre Films, éditeur évidemment spécialisé.

NB : si vous commentez ce billet, ce sera publié demain lundi.

mercredi 1 août 2018

Mario : ça sort (en catimini) aujourd'hui


On peut choisir la langue des sous-titres en cliquant sur la roue dentée. De rien.
Cette liaison entre joueurs de foot professionnels me paraît hautement improbable...
Il faut évidemment se fader l'inévitable MK2 Beaubourg : il n'y a qu'une salle à Paris.

samedi 14 juillet 2018

Liaison pas fatale

Il faudrait rappeler aux milliers de choristes qui scandent actuellement "on est en finale !" sur les deux notes fa et sol (ou en d'autres tonalités selon les tessitures), qu'il faut faire la liaison entre "est" et "en", comme dans "on étend le linge".
De rien.

" On é han finale, on hé han finale, on hé, on hé, on hé han finale "

 

La France pavoise, mais...


je ne suis pas tout à fait sûr
que ce soit en l'honneur de la Fête Nationale.

Illustration : Claude Monet La rue Montorgueil, fête nationale 

À part ça, il reste plein de Bastille à prendre, bougeons-nous !

mardi 3 juillet 2018

Air du temps et autres agaceries

Simone Veil


L'une des raisons pour lesquelles, il y a longtemps déjà, je quittai la "côte d'azur", fut la montée en puissance de l'extrême droite sous le ciel bleu de la Riviera.
Simone Veil faisait partie de ce qu'un commentateur breveté appela dimanche la "droite humaniste". Ce n'était pas du tout mon ressenti en cette époque où elle côtoyait au gouvernement des "humanistes" tels qu'un Michel Poniatowski, ministre de l'intérieur dont ceux qui furent des jeunes gens sous son pouvoir un tantinet policier se souviennent cuisamment, car, en des temps où les "basanés" étaient moins nombreux, le délit de jeunesse était chaque jour traqué par la flicaille giscardienne.
En revanche, le soutien au combat de cette femme pour que soit enfin reconnu le droit à l'interruption volontaire de grossesse nous apparaissait légitime.
J'entendis un jour un facho avéré de notre riante station balnéaire l'appeler "la salope".
C'était suffisant pour que cette femme d'honneur ait droit à mon profond respect.

Guetta (pas David, l'autre !)


Détesté par la droite dure et par l'extrême gauche, Bernard Guetta, le chroniqueur géopolitique de France Inter cesse sa participation à la matinale de cette radio après cette dernière semaine, à la grande satisfaction - si l'on en juge par les commentaires sur le site, notamment, du Figaro - de ces deux parties de l'opinion.
Pour la droite, l'homme est un gauchiste, pour la gauche un va-t-en guerre, suppôt des marchands d'armes, et, pour les deux, un "européiste" acharné dans le droit fil de cette Madame Veil que toute la France honore d'un même élan nous dit-on.
C'est une voix reconnaissable entre toutes, de celles qui vous sont familières à l'heure du café, que l'on écoute plus ou moins attentivement, l'esprit encore embrumé, mais qui font résonner, de par leur tonalité éminemment radiophonique, une musique agréable qui, d'accord ou pas, manquera au fidèle auditeur que je suis.
Dans sa chronique d'hier, où fut annoncé officiellement son départ, Guetta manifesta son inquiétude face à la montée des nationalismes en Europe et au retour d'un impérialisme américain porté par le grotesque et maléfique Trump.
Il y avait dans son intervention des accents qui me firent penser au Monde d'hier de Stefan Zweig.

Stop et fin ?  


En même temps, Celeos arrête son blog Véhèmes.
Ou l'interrompt momentanément : en la matière, on ne peut jurer de rien, ayant souvent vu rejaillir le feu d'anciens volcans qu'on croyait éteints à jamais.
Certain(e)s nous disent que nos deux journaux numériques sont complémentaires. Je le pense aussi. Nous eûmes quelques divergences, et non des moindres, une vraie fâcherie suivie d'une réconciliation de raison, suite à un emballement quelque peu surréaliste autour d'une œuvre cinématographique, et des désaccords politiques pendant et après l'élection présidentielle de 2017.
Il est tout de même surprenant que Celeos nous prive de ses salubres véhémences au moment où l'état du monde s'aggrave à un tel point que ce président Macron qu'il exècre apparaît comme un moindre mal, cernés que nous sommes, en Europe, par les apprentis-sorciers de la droite extrême, quand les 18-25 ans (y compris des gays !) votent  de plus en plus pour le parti "national".
Mais Celeos n'est pas, lui, de nature à transiger, à adopter la position "centriste" (j'ai du mal moi aussi avec le terme !) affichée par un président qui a simplement intégré qu'on vivait dans un pays de droite et "fait avec" au détriment des plus défavorisés.
À la suite d'un billet sur l'Aquarius, j'ai supprimé des commentaires applaudissant Salvini, ce qui démontre que le fascisme recrute aussi chez des gays non-comprenant, ou peu instruits de ce que les adeptes de ces idéologies ont fait subir aux populations homosexuelles par le passé. Le type s'attaque aux migrants et, vite fait, dans la foulée, aux Roms, ce n'est qu'un début.
Quant à Celeos, l'homme à la plume (parfois trop, en ces temps supersoniques) féconde, aux indignations souvent légitimes, aux inserts vidéo bien choisis, on lui dit "à bientôt", non ?

Angélique et sportif, c'est rare ! 



Fort heureusement, pour nous consoler il y a les anges, tels ce petit footballeur, auteur d'un exploit qu'il assume avec une modestie qu'on voudrait pouvoir apprécier chez la plupart de ses petits camarades de jeu.
Benjamin Pavard, c'est son nom, non content d'être joli garçon, poli, pas con, (qualités qu'on voudrait pouvoir apprécier, etc.) m'a touché, au hasard d'un zapping, quand, les sanglots dans la voix, comme Rod Paradot recevant son César en 2016, il exprima son bonheur d'avoir marqué un but qui semblait (je suis peu au fait des règles de ce jeu) décisif pour son équipe.

   

samedi 16 juin 2018

So foot


Avec des joueurs de cet acabit, je regarderais tous les jours !
Pour l'heure, je fais l'inventaire des films non vus et des livres que n'ai pas lus pour préparer ces quatre semaines (au maximum) de passion cocardière irraisonnée.