Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


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samedi 29 novembre 2025

Choses de la vie, ou "De si de la (bémol)"

Sièges sociaux

Je lui aurais bien offert...
Est-ce mon nouveau statut de retraité, imprimé peut-être sur mon auguste front, ou, malgré un visage de choupinou à faire baver Chalamet, mon abondante (vrai !) chevelure immenaculée ? Toujours est-il que, de plus en plus souvent, il y a toujours une bonne âme pour me laisser sa place dans le Métropolitain. Les premières fois, tout en remerciant d'un sourire forcé, j'étais vexé et effrayé face à l'inexorable fuite du temps. J'ai noté que, pour la plupart d'entre elles, ces marques de courtoisies proviennent de la gent féminine ; le signe, sans doute, que les femmes ont à subir, encore de nos jours, l'absence de galanterie des butors ordinaires. Pour être juste, l'autre après-midi, un beau jeune gars m'a abandonné son siège. Je lui aurais bien offert Lettres à un jeune poète ou Corps et âme, qui sont les deux ouvrages dont je fais cadeau à mes élèves pour leurs dix-huit ans.

L'Arque de triomphe

Exercice de diction
Les voix qui s'expriment professionnellement dans les médias devraient être soumises à des tests de diction.
Arque de triomphe, parque de Sceaux, matche de foot, mois de marse précédent, font florès sur les ondes.
Ça fait partie de ces agacements qui me font bondir comme un adepte du trampoline.
Les "du coup", "de base", "au final", et cet "en vrai" dont use et abuse Macron pour faire jeune, ont le don de me donner des envies de coups de pieds dans les tibias.
Je précise que mes râleries n'ont d'autre finalité que la pédagogie.
Nota : il y a aussi "Géralde Darmanin", mais ça, c'est beaucoup moins grave.

Préférer le train

Comme beaucoup d'entre nous, j'ai renoncé aux voyages en avion. Dans la mesure du possible, je privilégie le train. C'est le cas si je dois me rendre n'importe où en Europe. Ainsi, j'avais opté pour ce mode de transport pour mon dernier séjour en Italie. Un TGV de notre compagnie nationale (c'était moins onéreux que la "Freccia Rossa") m'a mené à Turin dans le même temps qu'il faut pour rallier Nice.
Et contrairement à nombre de nos contemporains, j'aime prendre mon temps, livre en mains, écouteurs (dernier cri : sans fil, s'il vous plaît !) branchés sur Spotify. Dans le pays, j'use énormément de rails : j'emprunte les trains régionaux. À Milan, on peut se procurer un billet qui donne droit, pendant trois jours, à tous les modes de déplacements : les vieux tramways milanais, très "belle" époque, mais aussi le métro, les bus et le chemin de fer dans toute la Lombardie !
En fin de compte, la seule chose qui pourrait me réconcilier avec l'aérien, serait que les compagnies procèdent à des castings et engagent des stewards semblables à ce jeune homme, en plein travail dans ce "réel" :

J'aurais alors une soif inextinguible.

Benjamin Voisin : le corps des délices

Ne mentez pas : je suis sûr que vous avez vu deux fois, ou beaucoup plus, L'Étranger, vu et revu Illusions Perdues et Été 85 et que vous avez frôlé l'indigestion avec la série Carême.
Benjamin Voisin est un excellent acteur, en passe de venir un "grand" du cinéma et du théâtre.
Le jeune comédien possède une qualité indéniable : un très beau corps et, surtout, les plus belles fesses du cinéma français !
À tel point que lors de son passage-promo dans l'émission Quotidien (TMC), Maïa Mazaurette a consacré sa chronique au fort joli séant de l'artiste, lequel prend la chose avec humour et se révèle très intelligent. Tout pour plaire, vous dis-je !

Maïa décrypte les fesses
de
Benjamin Voisin

mardi 17 juin 2025

Trompe la mort



Ces jeunes ont été photographiés
dimanche dernier depuis les remparts d'Antibes.
Certes, les images sont belles,
mais je ne peux m'empêcher de frémir en
pensant aux risques encourus.
(Photos P.C)


mardi 29 avril 2025

Bruce Weber, instantané de vie

 

2003 : l'objectif de Bruce Weber capture un moment intime et cinématographique – peau réchauffée au soleil, baskets emmêlées et l'urgence de l'aventure estivale. Son style mêle nostalgie, vulnérabilité et énergie brute de la jeunesse américaine, racontant des histoires qui semblent à la fois intemporelles et rebelles.


dimanche 16 juillet 2023

Ma collation dominicale

Photo Margaret Stepien

À y regarder de plus près, il y a ici un concentré de bonheur : on sait, par exemple, que pour apprécier au mieux un Parmigiano Reggiano, fromage royal s'il en est, on imbibera d'huile d'olive (raisonnablement... ou pas) des tranches de pain de campagne frais. À Bologne, on le déguste ainsi accompagné de cubes de mortadelle, c'est très léger...
Les tranches de pain frais...

Les tranches de pain frais de la photo ont été frottées d'ail et de tomate goûteuse (c'est la saison, profite, ma fille !) qu'on peut agrémenter d'une fine tranche de bon jambon cru ou d'un filet d'anchois. 
Il y a deux verres de Sangiovese ; si je vous le dis !
Et – prêtez l'oreille – des airs d'Opéra (italien, bien sûr !).
Le temps ayant la bonne idée d'être clément, on dressera la table dans le parc, sur la terrasse, le balcon, près de la fenêtre : dans tous les cas, on appréciera.

samedi 20 mai 2023

Fée du logis

©Gerard Urbano photographié par Walter Jenkel en 2015
Certes, il n'officie pas dans cette tenue, mais un jeunot que j'aime à cent pour cent transfigure ma cuisine. Quand, de passage à Paris, il me fait la surprise d'une visite - "Tu es chez toi ce soir ? Un dîner et un film ?" - il reprend possession des lieux comme il prit possession de mon cœur voici bientôt trois ans, sert l'apéritif, m'aide à l'office où il corrige mes maladresses, rit de la guerre qui m'oppose aux objets usuels, trouve succulents les mets que j'ai pourtant ratés et nimbe d'amour tout l'espace, y laissant sa trace jusqu'à son retour. Parfois, sa "copine" (joli terme pudique) nous rejoint, tard dans la soirée. Leur pudeur est telle qu'il n'y a pas, entre eux, de démonstration de ce qui les unit. Au moment du départ, celui de l'étreinte, elle détourne le regard. Elle sait ce qui nous appartient. Je l'aime aussi.