J'ai toujours été nul en maths, mais je pense qu'avec un tel professeur...
Pietro Boselli, né le 3 décembre 1988 à Negrar (province de Vérone), a entrepris des études en génie mécanique à l'University College London. Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur en 2010, il a enchaîné avec des études en philosophie jusqu'à l'obtention de son doctorat en 2016. Il enseigne actuellement les mathématiques dans la même université. En plus d’être un conférencier actif, Pietro est également modèle.
J'apprécie tout particulièrement le Regio, où j'ai applaudi Martha Argerich l'été dernier, dans le cadre du MiTo, festival de musique classique qui se déroule conjointement à Milano et à Torino.
Il est très agréable de prendre une légère collation au bar, où l'on trouve toujours quelqu'un d'aimable avec qui converser à l'entracte.
J'ai décidé de faire du MiTo un rendez-vous annuel où j'irai, cette année, accompagné d'un vieil ami toujours avide de découvertes.
La saison d'opéra ne correspond malheureusement pas à mes disponibilités, mais je sais la qualité de sa programmation.
Les plus fidèles d'entre vous et, particulièrement, ceux qui lisent les textes dans leur intégralité, se souviendront que j'avais fait un billet sur les nageurs nus des YMCA à l'époque de cette photo, sous le titre Garçons nus tout mouillés. On imagine très bien que la matière de ces maillots de bain n'en faisait pas un vêtement des plus confortables.
On eût aimé voir ce jeune homme poser en un plus simple appareil.
Si vous aviez manqué le billet en question, c'est ICI.
rue Poncelet, vêtu "à l'anglaise", veste en tweed et cravate respectueuse.
Cette génération est en train de nous fausser compagnie. Quand on évoque certains noms de célébrités devant de plus jeunes que soi, il est rare qu'ils connaissent. Marche inexorable du temps. Mélancolie.
Il faudra que je fasse un campagne promotionnelle : il y a eu une baisse de fréquentation de ce blog.
J'ai peut-être mis des photos moins accrocheuses (racoleuses ?) ces temps derniers, quoi que mes coussins fessus de samedi dernier, n'est-ce-pas...
Un ami me dit que mes anges rajeunissent. Je lui rétorquerais que dans ma quête d'imberbes, je constate un abaissement de l'âge d'apparition de ces broussailles qui font des individus de sexe masculin rencontrés ici et là les troufions d'une gigantesque armée de clones. Me voici donc condamné à compiler des visages jeunes ou des photos du temps où les jeunes hommes offraient aux regards et aux caresses un épiderme qui n'avait pas la rudesse de ces agglomérations de poils qui rapprochent plus du hérisson que de la soie.
J'exagère, bien sûr, et sais des jeunes gens qui se confient régulièrement à un barbier pour domestiquer les herbes folles et autres ronces qui, chez d'autres, dénotent simplement d'une négligence de soi et, je l'avance, d'un mépris d'autrui.
Ces choses étant dites, attendez quand même d'avoir un minimum de pilosité avant de passer une lame sur votre tendresse.
Même pour me faire plaisir, comme eux :
"Tube" universel au hit-parade des morceaux classiques les plus (sur)joués, la Sonate dite Clair de lune ne demande, pour être honorée, que le simple respect du texte de Beethoven, car les pianistes oublient souvent de suivre les indications des compositeurs et "surinterprètent" les œuvres.
Ce n'est pas le cas, ici, d'une Elly Ney en fin de vie, qui en consacra une grande partie au génie de Bonn. La dévotion à ce grand humaniste n'empêcha pas la pianiste, antisémite notoire, d'adhérer avec conviction au parti nazi, et eut les plus grandes difficultés à voir son talent, réel, reconnu après la guerre.
Certaines taches sont indélébiles.
Pour l'heure, fermons les yeux et écoutons, non pas Elly Ney, mais l'immense Beethoven.
Jean-Pierre Marielle est mort hier.
Il avait 87 ans.
Pour certains, Marielle, c'étaient les grivoiseries des Galettes de Pont-Aven, mais pour moi, il fut un très grand acteur dramatique, notamment chez Bertrand Tavernier (Que la fête commence ou Coup de torchon) ou, son plus grand rôle, pour Alain Corneau dans Tous les matins du monde.
L'homme était de surcroît sympathique et cultivé.
J'éprouve une grande tristesse.
À Crémone, l'an dernier, la reproduction de l'oeuvre de Pellizza da Volpedo
L'an dernier j'étais à Cremona (Crémone) le jour de la célébration du 25 avril, importante fête nationale en Italie : ce jour-là de 1945 l'Italie se libérait du fascisme, de l'occupation allemande, et mettait fin à une atroce guerre civile de trois ans.
Dans un excellent texte publié par Le petit journal des expatriés francophones à Rome, Saverio Sebastiani, évoquant le sacrifice des soldats italiens et des partisans, conclut avec ces mots :
" Grâce à leur sacrifice, les italiens ont compris la valeur de la paix, de la liberté et de la démocratie gagné ce 25 avril 1945. "
Je crains, hélas, que les peuples n'aient la mémoire courte.
J'ai ajouté le libellé ("tag" pour certains) "style" grâce à la photo de droite, là haut : l'allure du jeune homme, le téléphone bleu-blanc-rouge, le parquet, et me voilà sur le point de défaillir, si !
Pour les plus impatients, début du concerto à 5:10
Après le concert clinquant offert hier soir aux téléspectateurs du service public pour la bonne cause, celle de la restauration de Notre Dame de Paris, où parut le désormais inévitable Lang Lang, devenu LE pianiste "classique", qui joue aussi du Yann Tiersen, mais interpréta (heureusement !) une Rêverie de Debussy d'une belle intensité, il m'est un bonheur mêlé de regrets de me souvenir de l'immense talent de "vulgarisateur" du grand Leonard Bernstein, très grand chef, très grand compositeur, très grand pianiste, très grand pédagogue, qui sut, grâce à ses "concerts pour les jeunes" faire entrer la musique dite "grande" dans les lucarnes de millions de foyers américains au cours des années 50/60*.
Ici, même si l'on ne pratique guère la langue de Trump (pourquoi toujours Shakespeare, hein ?), on comprend tout l'intérêt de sa démarche pédagogique sans afféteries ni didactisme. Tout se fait limpide grâce à ses explications de nature à convaincre l'adepte le plus borné de M Pokora que Jean-Sébastien Bach est l'un des plus beaux cadeaux offerts à l'être humain depuis que ce monde est monde.
Avec, ici, un Glenn Gould au mieux de sa forme dans ses 28 ans, la complicité est évidente, qui les fera se disputer, peu de temps après cette "captation" du Concerto en ré mineur de Bach, lors de l'enregistrement du Premier concerto de Brahms. Mais c'est une autre histoire sur laquelle je reviendrai un jour si vous voulez.
Désolé pour les contempteurs de Gould, mais ses enregistrements des Concertos de Bach n'ont toujours pas trouvé celui qui surpassera ce sens du phrasé et de la "diction" qui caractérise les versions du Canadien. C'est comme pour les Variations Goldberg des années 80 : on essaie, mais ça veut pas.
* On relèvera au passage, en mode "vieux con" assumé, que ce genre d'émission était diffusé à heure de grande écoute par la CBS. De même, en France, où les chaînes privées n'existaient pas, on pouvait accorder une "part de cerveau disponible" aux concerts diffusés le dimanche après-midi avec, excusez du peu, des Samson François, des Michelangeli, des Fournier ou des Casals dont mon abonnement à l'INA me permet d'entretenir le souvenir mélomaniaque à loisir.
Je ne sais comment
le photographe a pu
capter ce moment intime.
Un correspondant écrivait hier,
en conclusion d'un émouvant courrier, le mot fraternité.
La photo de H. est celle d'un petit frère malheureux
que l'on voudrait envelopper de tendresse ; fraternellement.